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20 janvier 2016
La prazosine, pour lever le spasme urétral lors de carcinome prostatique
Ces praticiens britanniques spécialistes décrivent un traitement médical en alternative à la pose de stent et à la chirurgie prostatique pour lever une obstruction urétrale liée à un carcinome prostatique. Ils présentent une étude rétrospective de 7 cas ayant tous répondu favorablement dès le début du traitement, un seul de manière plus limitée à moyen terme.
Sur la base « d’observations personnelles » dont ils ne confient pas le détail, deux spécialistes (l’un de chirurgie et l’autre de médecine interne) et un interne dans une structure de référés outre-Manche indiquent avoir suspecté que les obstructions urétrales liées à une maladie prostatique pouvaient avoir une composante de spasme. Ils ont donc souhaité tester l’utilité d’une molécule à effet « de relaxant urétral » dans cette indication.
Pour cela, ils ont choisi la prazosine. Cet alpha-1 bloquant n’est à ce jour commercialisé qu’en médecine humaine en France. Toutefois, une publication de 2003 mentionnait cet effet lors de son utilisation chez le Beagle. Cette dernière publication utilisait la prazosine matière première, administrée par voie IV. L’étude britannique présente les résultats favorables obtenus pour 7 chiens, avec une administration orale quotidienne. En France, le dictionnaire Vidal en ligne recense quatre spécialités de médecine humaine contenant de la prazosine seule, toutes sous forme de comprimés, dosés à 1, 2,5 ou 5 mg. Elles sont en liste I (ordonnance simple non renouvelable sauf mention contraire « à renouveler X fois »).
Les 7 chiens avaient été présentés à la même clinique de référés ; ils ont tous eu un diagnostic confirmé de carcinome prostatique avec obstruction urinaire, partielle à totale. Pour deux de ces chiens en effet, l’obstruction était totale et leur prise en charge a nécessité la pose temporaire d’une sonde. Chez les 5 autres chiens, la seule intervention était l’administration quotidienne de prazosine, par voie orale (0,1 à 0,4 mg/kg de poids vif), pendant l’hospitalisation, puis par le propriétaire. Tous les patients ont eu une évolution « bonne à excellente » à la suite de ce traitement médical, un seul ayant récidivé pour l’obstruction après 4 semaines.
Chez un patient, les difficultés mictionnelles en début de traitement ont conduit à augmenter la dose quotidienne (de 0,16 à 0,24 mg/kg). Inversement, un chien a présenté de l’incontinence urinaire à 0,23 mg/kg, et son traitement a été ramené à 0,1 mg/kg, ce qui a mis fin à cet effet indésirable, sans autre inconvénient. Du fait de l’affection, de ses métastases, voire des comorbidités (entérocolite, thrombocytopénie dans deux cas), la durée de survie des chiens a été limitée, mais le traitement a été maintenu jusqu’à l’euthanasie, à la satisfaction des propriétaires (un seul chien était devenu incontinent en fin de vie). La durée de survie après l’instauration du traitement allait de 28 à 169 jours, et les auteurs estiment qu’il faudrait disposer d’un plus grand nombre de cas pour lier cette survie à la nature du traitement.
Ils estiment que ces résultats sont en faveur d’une « étiologie de spasme urétral dans l’obstruction, par opposition à une obstruction mécanique par le tissu tumoral ». Ils estiment aussi que cette prise en charge médicale pourrait se substituer à la pose de stent urétral dans la même indication, sous réserve de documentation d’un plus grand nombre de cas. Ils préviennent également que la posologie qui fournit la meilleure efficacité clinique avec le moins d’effets secondaires (léthargie et faiblesse rattachées à l’hypotension) reste encore à déterminer. Ils estiment aussi que si ce traitement médical satisfait les propriétaires, un nombre plus important d’entre eux – rebuté par les signes cliniques de leur chien – pourrait alors accepter de « démarrer une thérapeutique cancéreuse ».
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