25 juillet 2025
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« Vaccinations massives et non-stop tout au long de ce week-end en zone réglementée » note la page d'actualisation de la situation sur la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) du GTV Bourgogne Franche-Comté, en date du 22 juillet. De fait, « les chantiers de vaccination, réalisés par les vétérinaires avec l'appui des éleveurs, ont débuté le 19 juillet » indique la page de “foire aux questions” du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA) dans son point de situation sur la DNC au 23 juillet.
La stratégie vaccinale déployée a été détaillée à la suite de la réunion du comité national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), le 16 juillet dernier. Obligatoire et entièrement prise en charge par l'État, elle concerne les bovins compris dans la zone réglementée, qui se déploie sur 50 kilomètres de rayon autour des foyers. Le nombre de bovins concernés (et donc de doses vaccinales nécessaires) évolue avec la dispersion géographique de ces foyers, et donc la taille de cette zone. Début juillet, elle renfermait 225 000 bovins ; trois semaines plus tard, elle englobe « environ 310 000 bovins », indique le MASA. À cette date, 34 foyers de DNC ont été confirmés, avec une extension vers l'est sur les derniers jours (voir l'illustration principale). D'abord sur Les Combes-Seythenex, puis un peu plus de 10 km plus à l'est pour le foyer du 22 juillet, derrière Cohennoz, à moins de 20 km à vol d'oiseau de la frontière de la Vallée d'Aoste, en Italie. Ce dernier foyer en date conduira probablement à redéfinir la zone réglementée qui avait été publiée le 12 juillet et qui comprend la majorité du territoire des deux départements touchés, Savoie (18 foyers sur deux communes) et Haute-Savoie (16 foyers sur 6 communes), ainsi qu'une partie de l'Ain et de l'Isère.
Sur le terrain, le déploiement de la vaccination se fait selon une approche double :
L'objectif de cette campagne vaccinale massive et rapide, en complément des mesures de dépeuplement et de la restriction des mouvements, est « l'éradication complète et rapide de la maladie ». Du fait de la longue durée d'incubation de la maladie (30 jours), une course est engagée entre la vaccination et l'apparition de nouveaux foyers, pour arriver à enrayer cette dispersion. Au point que les pays frontaliers ont souhaité se prémunir. En Suisse, une partie du canton de Genève était incluse dans la première zone réglementée circonscrite fin juin. La vaccination obligatoire de tous les bovins du canton de Genève et d'une partie du canton de Vaud a commencé à être réalisée le 21 juillet, alors qu'aucun foyer n'a été détecté dans ce pays. En Italie, outre la Sardaigne, les autorités de la vallée d'Aoste ont-elles aussi réclamé à leur tutelle romaine la mise en place d'une vaccination à titre préventif : la zone réglementée définie en France le 12 juillet dernier empiétait sur cette partie de l'Italie, et comme les foyers les plus récents sont dans cette direction, de nouveaux alpages, comprenant des bovins d'Aoste mais aussi du Piémont, sont concernés… Le 23 juillet, les autorités romaines ont indiqué avoir lancé les démarches auprès de la Commission européenne pour pouvoir vacciner les bovins de la vallée « et pas seulement ceux concernés par la zone réglementée », indique la presse agricole italienne en ligne.
Côté français, du fait de l'épuisement des acteurs de terrain et de l'expansion des zones concernées, un appel à la mobilisation a été lancé, et les formulaires correspondants placés en ligne par la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) Auvergne-Rhône-Alpes, qui concerne à la fois le recensement des besoins en renfort des cabinets vétérinaires et les démarches à effectuer par les étudiants vétérinaires de 5e ou 6e année titulaires d'un diplôme de fin d'études, ou par des vétérinaires, pour y participer. À noter aussi que retraités et enseignants-chercheurs « sous conditions, peuvent être réinscrits temporairement au tableau de l'Ordre, sans cotisation, pour être mandatés » dans le cadre de ces opérations. Les missions qui leurs sont confiées vont du dépeuplement (euthanasie) des foyers à la vaccination (préparation et réalisation de chantiers), mais peuvent aussi concerner « surveillance sanitaire, enquêtes épidémiologiques, prélèvements, pharmacovigilance [ou] tâches administratives ». Le MASA et les préfectures concernées communiquent depuis le début de cette crise sanitaire sur le soutien psychologique aux éleveurs affectés, et ont fait évoluer le dispositif d'indemnisation dans le cadre des abattages sanitaires, en particulier pour prendre en compte la période d'interdiction de remise en place des animaux (tant que le virus n'est pas maîtrisé).
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