1er août 2025
3 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
15 janvier 2016
Elanco alerte sur la chute d’immunité au vêlage
Le laboratoire prépare un lancement majeur au printemps prochain pour la filière lait. Pour cela, il s’est spécialisé. Il a recruté trois vétérinaires techniques. Et il investit dans une campagne de sensibilisation aux « 90 jours clés » d’une lactation réussie : les deux mois de tarissement et le premier mois après le vêlage.
« 90 jours clés ». En anglais, « the vital 90 days ». Lors d’une conférence de presse, le 13 janvier 2016, Elanco a présenté aux journalistes de la presse spécialisée ce concept des « 90 jours clés » dans le cycle de production d’une vache. 90 jours, qui vont du tarissement au premier mois du post-partum.
L’objectif de cette conférence de presse était de sensibiliser les vétérinaires et les éleveurs à l’impact médical et financier des affections du premier mois post-partum. Car laboratoire prépare pour le printemps 2016 le lancement d’un nouveau médicament « révolutionnaire » pour prévenir certaines de ces maladies. Son nom n’a pas été dévoilé lors de cette conférence de presse. Néanmoins, les spécialistes du sujet n’ignorent pas que l’Agence européenne du médicament a approuvé en fin d’année 2015 Imrestor°, une cytokine qui « restaure » l’immunité en stimulant la fonction des neutrophiles (voir LeFil du 2 novembre 2015).
Durant la période de 90 jours autour du vêlage, toutes les vaches laitières ont en effet à faire face à un double déficit, énergétique et immunitaire.
Le déficit énergétique est plus ou moins bien anticipé par une gestion de l’alimentation au tarissement. Ce déficit reste inévitable au démarrage de la lactation. Et il est à l’origine, entre autres, des cas de cétoses cliniques ou plus souvent subcliniques, des déplacements de caillettes, voire de baisse de fertilité mesurée par une hausse du nombre d’inséminations nécessaires. Pour prévenir ce déficit et le risque de cétose associé, le laboratoire commercialise déjà depuis deux ans, Kexxtone°, un bolus intraruminal de monensin.
La chute de l’immunité est indéniable au moment de la mise-bas. Elle débute deux à trois semaines avant le vêlage et se poursuit trois semaines après. Les vaches immunodéprimées sont évidemment plus sensibles aux infections du début de lactation : mammites, métrites ou non-délivrances entre autres.
Le graphique ci-dessus illustre cette corrélation. L’évaluation de l’immunité durant le péripartum a, dans cette étude, été évaluée sur 137 vaches Holstein. Toutes les analyses de laboratoire confirment une immunodépression maximale la semaine du vêlage : de 25 à 40 % de déficit.
Tous les paramètres mesurant l’immunité innée ou non spécifique à travers la fonction neutrophile sont déprimés. Les taux sériques d’immunoglobulines G et M sont aussi diminués autour du vêlage, tout comme l’activité du complément.
L’incidence plus élevée des mammites cliniques post-vêlage est bien connue. Entre un quart de ces mammites chez les multipares et 40 % chez les génisses apparaissent dans le premier mois. Dans le graphique, les données ont été collectées de 274 élevages laitiers. D’autres affections, les métrites, les non-délivrances… sont d’autant plus fréquentes que les vaches sont immunodéprimées.
L’objectif du nouveau médicament d’Elanco sera donc de pallier ce trou immunitaire en stimulant la fonction neutrophile…
Les éleveurs laitiers ont bien conscience de l’impact de ces maladies du post-partum. Ainsi pour 60 % d’entre eux, une lactation réussie, c’est d’abord l’absence de maladies et de complications avant même une production laitière correcte. Et une lactation réussie procure d’abord aux éleveurs une satisfaction (40 %), un bonheur (30), ou le plaisir du travail bien fait (20 %). Curieusement, la rentabilité est un critère cité par seulement 2 % des éleveurs…
Cela peut être lié au fait que les éleveurs sous-estiment le coût des complications et des maladies du premier mois de lactation. Pour les trois quarts d’entre eux, ils les estiment à moins de 5000 euros dans cette enquête sur 500 éleveurs avec en moyenne 60 vaches laitières.
Dans une autre enquête plus fine, sur 50 élevages (86 vaches laitières en moyenne) de dix clientèles vétérinaires différentes, l’impact financier a été estimé à 18500 euros en moyenne par élevage. Cette étude est aussi basée sur les déclarations des éleveurs en additionnant le coût estimé des mammites cliniques de premier mois de lactation, des métrites, des non-délivrances, des cétoses cliniques et subcliniques, des déplacements de caillette ou de l’infertilité (nombre d’IA supplémentaires). Le temps pour gérer des complications du post-partum est estimé à 57 heures en moyenne.
Pour sensibiliser les éleveurs à ces affections du premier post-partum et à leurs coûts, Elanco met à disposition des vétérinaires un calculateur M1 (M1 pour premier mois de lactation). Il s’agit d’une fiche de calcul excel qui permet facilement d’estimer les différents coûts de ces affections et, éventuellement, de se fixer des « seuils acceptables » en fonction des objectifs de l’éleveur ou des prévalences de ces affections rapportées dans la littérature.
À partir des résultats d’un échantillon représentatif de quelques élevages sondés dans une clientèle, Elanco peut éditer des documents personnalisés à l’en-tête de la clinique. Ils sont destinés à sensibiliser l’ensemble des éleveurs laitiers de cette clientèle en présentant des données proches des leurs.
Pour supporter cet investissement dans la filière lait, le laboratoire a choisi de spécialiser son activité ruminants en deux filières.
1er août 2025
3 min
31 juillet 2025
5 min
29 juillet 2025
6 min
28 juillet 2025
4 min
25 juillet 2025
5 min
24 juillet 2025
4 min