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L'Institut Pasteur l'a confirmé lundi : un enfant de 10 ans est contaminé par la rage. Il est hospitalisé en réanimation à Lyon. Il a contracté le virus au Sri Lanka en août dernier : il y avait été mordu par un chien errant.
L'information a été communiquée par l'Agence régionale de santé (ARS Auvergne-Rhône-Alpes) mardi 10 octobre. L'annonce précise que le garçonnet, domicilié dans le Rhône, a été mordu sur une plage lors d'un séjour dans le pays. Elle explique surtout avoir identifié les personnes ayant été en contact direct avec lui depuis son retour (entourage, camarades d'école, personnel soignant), afin de mener les actions de prévention adéquates (vaccination). Mais sur ce point, elle se veut rassurante : « Aucune transmission interhumaine de cette maladie n'a été démontrée à ce jour dans le monde, en dehors de très rares contaminations lors de greffes de cornées ou d'organes à partir d'un donneur infecté. Le risque de transmission interhumaine de la rage est donc théorique ».
Le pronostic vital de l'enfant est malheureusement engagé. Il est hospitalisé depuis le 4 octobre, dans un état « critique mais stable ». L'ARS ne précise pas les conditions de son admission. Mais selon un article publié par Le Monde, il aurait présenté des signes neurologiques (difficultés à déglutir, terreur, confusion), avant une dégradation brutale de son état général et un arrêt cardiaque.
La mort de l'enfant est survenue le 17 octobre, quelques jours après la publication de ce Fil.
Suite à la morsure du chien, le garçonnet n'avait pas bénéficié d'un traitement préventif. Il avait caressé l'animal (un chiot), qui l'aurait mordillé puis mordu. Mais cette morsure jugée « banale » n'aurait pas inquiété sa famille.
Une fois déclarée, la rage est « presque constamment mortelle », rappelle l'ARS. Presque, car des cas de survie ont été décrits (voir LeFil du 25 septembre 2015).
Depuis près d'un siècle, les cas de rage humaine en France métropolitaine sont tous des cas importés : des personnes comme cet enfant ayant contracté la maladie à l'étranger. Ces cas restent peu fréquents : un peu plus d'une vingtaine depuis 1970. Le dernier cas de contamination autochtone dans l'hexagone date de 1924.
Chaque année, le Centre National de Référence de la Rage (CNRR) est toutefois sollicité pour des cas de suspicion : des patients présentant un tableau d'encéphalite évocateur de la maladie. En 2016, selon son dernier bulletin, le CNRR a ainsi reçu 9 demandes d'analyses, toutes négatives.
En cas de risque d'exposition au virus, un traitement préventif est requis. Parmi les personnes venues en consultation en 2016 en France pour un tel risque, près de 4500, soit environ la moitié, ont ainsi reçu une prophylaxie post-exposition (PPE). Ce chiffre est relativement stable sur les 10 dernières années.
Par rapport à 2015, le Centre National de Référence de la Rage (CNRR) note en 2016 une légère augmentation du nombre de consultants reçus dans les centres de traitements antirabiques en France (8647), ainsi que du nombre de prophylaxies post-exposition (PPE) délivrées (4423). Ces chiffres, comme la proportion des personnes traitées, restent globalement stables sur la dernière décennie. Source : Bulletin du CNRR N°35 (année 2016). Le document intégral est téléchargeable à la rubrique ‘En savoir Plus'.
Il y a quelques jours, le 28 septembre, était célébrée la journée mondiale de lutte contre la rage. La maladie est responsable de 59.000 décès par an dans le monde, essentiellement en Asie et en Afrique. La majorité des cas font suite à une morsure par un chien contaminé et la stratégie de prévention la plus efficace est la vaccination des populations canines.
Le Sri Lanka fait partie des pays où la rage circule. Dans ses conseils aux voyageurs, l'Institut Pasteur recommande la vaccination antirabique pour des séjours de longue durée dans le pays. Il conseille la vaccination des enfants « dès qu'ils sont en âge de marcher ».
Dans l'hexagone, l'entrée illégale d'animaux contaminés (chiens ou chats) constitue toutefois le principal risque d'introduction de la maladie. Le dernier cas avéré, en mai 2015, est celui du chiot Sultan, revenu porteur après un séjour en Algérie (voir LeFil du 18 mars 2016). La surveillance est active. Tous les ans, des milliers d'analyses sont effectuées pour rechercher le virus chez des animaux ayant potentiellement infecté une personne (voir LeFil du 28 sept. 2016).
La rage des chauves-souris (6 cas recensés en 2016 par le CNRR) est due à un virus différent. Mais elle représente également un danger pour l'homme (voir LeFil du 11 juillet 2016).
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