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6 octobre 2025
La prévalence croissante de césariennes a conduit le Danemark a réglementer sur les races brachycéphales
Au Danemark, depuis le 1er juillet dernier, tous les reproducteurs de races brachycéphales doivent passer un examen de leur fonction respiratoire avant de pouvoir être mis à la reproduction. Et les lisses ne peuvent pas avoir plus de 5 portées et/ou 3 césariennes. Une publication récente de cliniciens et épidémiologistes de la faculté vétérinaire de Copenhague vient éclairer l'origine de cette décision : ils ont « observé une augmentation de la prévalence des césariennes entre 2013 et 2020 [parmi les naissances de reproducteurs de race pure], tandis qu'elle est restée plus stable entre 2020 et 2022. Des différences importantes de prévalence ont été observées entre les races, et plus particulièrement entre les races brachycéphales et non brachycéphales, avec des taux plus élevés chez les premières », de plus du double.
Le débat sur les problèmes de bien-être des hypertypes brachycéphales n'est pas nouveau et les auteurs précisent qu'à partir de 2018, l'équivalent danois de la société centrale canine a mis en place des recommandations limitant à 2 le nombre de césariennes par femelle. « Après la 3e césarienne, l'éleveur recevait un courrier lui recommandant de ne pas remettre cette femelle à la reproduction ». Cela n'a pas été suivi d'une application enthousiaste, et à partir de 2021, « les chiots des portées nées d'une chienne ayant subi une 3e césarienne n'étaient plus éligibles à la confirmation de leur pedigree ». En 2024, la recommandation de 2 césariennes au plus est devenue une règle de la SCC danoise. À laquelle a succédé la loi de 2025, limitant à 3 les césariennes par chienne. Les auteurs rappellent qu'en Suède, la limite légale est de deux césariennes par chienne.
Depuis 2007, tous les éleveurs du pays ont obligation de déclarer les naissances au livre généalogique, et les césariennes. Depuis 2013, il est possible de déclarer celles concernant soit la totalité de la portée, soit une partie (au sens où quelques chiots sont nés par voie vaginale, mais qu'il a fallu intervenir). C'est donc à partir de 2013 que commence l'analyse des auteurs sur l'ensemble des races, mais en en rassemblant certaines sous le caractère brachycéphale : affenpinscher, Boston terrier, boxer, bouledogue français, bouledogue anglais, épagneul japonais (Chin), pékinois, carlins et Shih Tzu. Les naissances sont analysées jusque 2022. Seules les races pour lesquelles plus de 100 naissances ont été documentées sur cette période ont été incluses dans l'étude (sur les plus de 35 000 enregistrées dans la base de données pour 77 races).
Sur l'ensemble de l'effectif, et pour le groupe des races brachycéphales comme pour celui des autres races, trois variables ont été suivies :
Boston terrier, boxer, bouledogue français et bouledogue anglais sont les races brachycéphales qui figurent dans le quart des races ayant la prévalence de césarienne la plus élevée. Le carlin est présent dans le quart modéré (51 à 75 % des races à la prévalence la plus élevée) et le Shih Tzu parmi les 25 % de races à la prévalence la plus faible. Les autres races brachycéphales ne présentaient pas assez de naissances pour être incluses dans l'analyse. Dans tous les cas, la prévalence des césariennes est supérieure chez les races brachycéphales, à partir de 2014 et jusqu'en 2022, par rapport aux autres races. Il n'est pas possible, du fait de l'aspect rétrospectif de l'étude, d'imputer un lien de causalité entre les initiatives de la SCC danoise pour limiter le nombre de ces interventions et le recul significatif de leur prévalence chez les brachycéphales entre 2018 et 2021 (reprise de l'augmentation ensuite) (voir l'illustration principale). Il reste que la prévalence chez les races brachycéphales est passée de 37,7 % en 2013 à 40,7 % en 2022…
Les auteurs ont aussi réalisé une analyse multivariée : par rapport aux caniches (qui sont la 3e race avec la prévalence la plus faible de césariennes, les bouledogues anglais présentent un sur-risque de césarienne x 85 (p<0,001). Sur la période, la prévalence a augmenté annuellement de manière significative (+44 % en 2022 par rapport à 2013). Lorsqu'ils restreignent l'analyse aux césariennes et naissances par voie vaginale plus césarienne sur la période 2015-2022 (les éleveurs ayant eu du mal à enregistrer correctement les naissances les deux premières années), les auteurs observent que la prévalence de ces deux paramètres « était trois (31,7 %) et deux (10,5 %) fois plus élevée, respectivement, chez les races brachycéphales que chez les chiens non brachycéphales ».
Les auteurs retiennent aussi que la prévalence des césariennes est très variable dans toutes les races, brachycéphales (de 8 à 80 %) ou non (de 1 à 80 %). Pour les premières, ils soulignent qu'il « reste à voir si les nouvelles dispositions réglementaires entraîneront une réduction de la dystocie chez les chiens au Danemark ». Pour les secondes, ils incitent la SCC danoise à instaurer des recommandations plus rigoureuses y compris pour les races non brachycéphales.
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