7 octobre 2025
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Il n'a pas été retrouvé, mais l'alerte est clôturée. Le 9 septembre, la préfecture de la Loire-Atlantique a lancé un avis de recherche pour retrouver un chaton perdu la veille à Nantes et dont le statut vis-à-vis de la rage était incertain. L'animal, en effet, était entré illégalement en France depuis la Roumanie et avait mordu sa maîtresse. Il s'était échappé alors que celle-ci l'emmenait chez son vétérinaire afin d'effectuer un diagnostic de rage (euthanasie et prélèvement de l'encéphale).
L'alerte avait donné lieu à un communiqué relayé dans la presse locale (France 3 par exemple). Le chaton, âgé de deux mois, n'a pas réapparu, mais la DDPP a informé les confrères locaux, le 22 septembre, de la clôture de l'alerte. Le service précise qu'il est vraisemblablement mort d'une autre cause que la rage (il présentait un coryza), dont il n'avait pas montré de symptôme particulièrement évocateur.
La rage est endémique en Roumanie. Le dernier cas humain, mortel (un enfant), y date de 2012. En 2015, d'après la base de données mondiale d'informations sanitaires (interface Wahis), 30 foyers animaux ont été notifiés à l'OIE dans le pays, essentiellement sur la faune sauvage (renard surtout, et loup), mais également sur des animaux domestiques :
Sur le premier semestre de cette année, 6 nouveaux foyers sont recensés (sans détails).
Le chaton, trouvé errant et ramené à Nantes, était donc suspect. D'où sa recherche active, visant également à sensibiliser et identifier les personnes ayant pu le manipuler ou le recueillir.
Cette procédure élargissant l'alerte au grand public est assez inhabituelle. En revanche, la surveillance est constante. À l'Institut Pasteur, le centre national de référence pour la rage (CNRR) centralise toutes les demandes d'analyses de laboratoire pour des suspicions de rage sur des animaux susceptibles d'avoir contaminé l'homme : plusieurs milliers chaque année.
Nombre de diagnostics animaux réalisés par an au CNRR
Source : Rapport d'activité 2014 du CNR Rage, Institut Pasteur.
Le CNRR dénombre ainsi 1345 diagnostics en 2014 (dans son dernier rapport d'activité), un chiffre en augmentation de 7 % par rapport à 2013 et de 8,5 % comparé à 2012.
Parmi eux, 1270 étaient originaires de France métropolitaine, dont 1214 des animaux domestiques :
Les autres provenaient d'outre-mer (55) ou de pays étrangers (19). Tous les résultats ont été négatifs.
Les résultats positifs restent en effet exceptionnels. Le dernier sur le sol métropolitain, en mai 2015, concerne le chiot Sultan, non vacciné et ayant séjourné en Algérie où il a vraisemblablement contracté le virus. Voir LeFil du 22 mai 2015 (Un cas de rage confirmé en France), du 26 mai (Sultan a contracté la rage en Algérie) et du 18 mars 2016 (Sultan : retour d'expériences).
Un chiot a également été trouvé infecté en Guyane en août 2015, mais par un virus adapté aux chauves-souris hématophages.
Le CNRR réalise aussi les analyses pour les suspicions de rage humaine : 9 demandes l'an passé (d'après son bulletin 2015 sur l'épidémiologie et la prophylaxie de la rage humaine en France). Ces patients présentaient des symptômes d'encéphalite compatibles avec une étiologie rabique. Une hypothèse écartée par les résultats des examens.
Deux cas avaient été trouvés positifs en 2014 (sur 11 cas analysés) : une personne revenue en France du Mali et une patiente décédée à Milan, à son retour du Kenya. Le dernier cas de rage humaine contractée en France métropolitaine remonte à plus de 90 ans, en 1924.
Le CNRR décompte près de 4000 personnes ayant reçu une prophylaxie post-exposition en 2015, dont 650 enfants de moins de 15 ans. La majorité des traitements ont été effectués aux centres antirabiques de Paris (1180) et Strasbourg (891) ; près de 500 hors métropole (460 à Cayenne en Guyane). Le traitement repose sur la vaccination, plus rarement l'administration d'immunoglobulines (16 % des cas).
Le motif des consultations de 2015 en centre antirabique en France est 8 fois sur 10 une exposition à un animal domestique (chien ou chat). Un chien est en cause dans les deux tiers des cas de prescription d'un traitement (2600), plus rarement un chat (800 cas).
Le laboratoire communautaire de référence pour la rage (laboratoire de l'Anses à Nancy) effectue quant à lui les analyses chez les animaux suspects de rage mais sans risque d'avoir contaminé l'homme : plusieurs milliers de demandes par an, souvent sur la faune sauvage.
Le laboratoire développe en parallèle ses travaux sur la rage des chiroptères associée aux lyssavirus et présente en France (voir LeFil du 11 juillet 2016 : Nouveau cas de rage chez une chauve-souris à Fontenay-le-Comte).
La Journée mondiale contre la rage est organisée chaque année le 28 septembre. Elle est orchestrée par le GARC (Global Alliance for Rabies Control) en partenariat avec l'OIE, l'OMS et la FAO, rejoints par de multiples organismes et entreprises à travers le monde.
Elle a pour objectif de sensibiliser les personnes au risque rabique et à sa prévention, notamment chez le chien pour réduire l'impact chez l'homme, en premier lieu dans les pays endémiques.
Cette année, pour sa 10ème édition, son slogan est : « Éduquer, Vacciner, Éliminer ». Il suit la ligne du cadre mondial pour l'élimination de la rage humaine transmise par les chiens, établi à l'issue de la conférence mondiale sur la rage de décembre 2015 et rendu public en mars dernier. Ce plan d'actions a pour but l'éradication de la maladie en 15 ans : « amener à zéro le nombre de décès humains liés à la rage canine d'ici à 2030 dans les pays participants » (voir LeFil du 18 décembre 2015).
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