12 septembre 2025
5 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
11 septembre 2025
Traumatologie du chien et du chat : un bon pronostic de survie, surtout chez les chiens
Répartis en Amérique du Nord (USA surtout) et au Royaume-Uni, 22 centres de traumatologie vétérinaire sont accrédités par l'AVECC-VetCOT (American College of Veterinary Emergency and Critical Care Veterinary Committee on Trauma) et lui transmettent leurs données sur les cas pris en charge. Ce comité en tire régulièrement un rapport d'analyse ; le dernier, publié en libre accès dans la revue du collège, porte sur les données 2022-2023.
Un traumatisme se définit par une lésion d'apparition soudaine, causée par une force extérieure. Les 9820 cas inclus – 8130 chiens et 1690 chats – disposaient de données démographiques et contextuelles complètes, notamment le type, la cause et la gravité du traumatisme, ainsi que sur l'évolution de l'animal afin de déterminer le pronostic de survie. Les informations sur le diagnostic et le traitement n'étaient pas indispensables au vu de l'objectif de l'étude. De nombreux animaux présentaient plusieurs types de traumatismes associés (avec des traitements divers), considérés séparément le cas échéant.
Parmi les origines des lésions, les auteurs ont cette fois séparé distinctement les causes environnementales : coup de chaleur, électrocution, inhalation de fumée (incendie), noyade, ce qui n'était pas le cas dans les précédents rapports. Les chirurgies ont également été qualifiées de mineures (typiquement effectuées en salle de soins) ou majeures (en salle d'opération ou impliquant l'entrée dans une cavité corporelle).
Une partie de l'analyse a porté séparément sur les populations de chiens et de chats inclus. Et leur répartition selon les critères étudiés est détaillée dans plusieurs tableaux et figures.
Ainsi, l'âge médian des chiens de l'étude est de 4 ans. Les traumatismes de type pénétrant, typiquement une morsure ou une blessure par balle, sont les plus fréquents (52,7 % des cas), devant les contondants, par exemple un choc contre un véhicule ou un objet (41,2 %).
Les traumatismes d'origine environnementale sont plus rares : 0,75 %. Mais ils sont les plus souvent mortels : à près de 15 % (les noyades le sont à 100 %) contre respectivement 3 et 11 % pour les deux autres types.
Indépendamment du type, les trois sous-types (causes) de traumatismes les plus fréquents sont, de loin, les morsures pénétrantes (35 % des cas), les accidents de la route (choc avec un véhicule, 17 % des cas) et les lacérations (12 %).
Ces données peuvent être intéressantes pour sensibiliser les propriétaires aux principaux risques pour leur animal. En tenant compte toutefois des particularités liées au pays. Ainsi, le risque d'être blessé par un porc-épic sauvage, qui représente tout de même 3,6 % des cas de traumatismes pénétrants chez les chiens ici, est évidemment nul en Europe.
Dans la population de ces chats traumatisés, l'âge médian est de 3 ans. Pour eux, les traumatismes contondants sont les plus fréquents (56,2 % des cas), devant les pénétrants (34,1 %).
Les traumatismes d'origine environnementale sont plus rares également (1,8 % des cas), mais contrairement aux chiens, ils sont moins mortels : à 6,7 % contre 10 % environ pour les pénétrants et 18 % environ pour les contondants.
Et ici, les principaux sous-types de traumatismes sont : les traumatismes contondants de cause indéterminée (le chat rentre blessé, 22 % des cas), les morsures pénétrantes (20 % des cas) et les chutes (chat parachutiste, 14 % des cas).
Nouveauté aussi du rapport 2022-2023 : la prise en compte de la localisation géographique des cas, et de l'environnement de vie basé sur la densité de population humaine (zones urbaines versus rurales).
L'analyse montre l'absence de différence significative selon les régions géographiques, en matière de prévalence des types de traumatismes. À l'exception anecdotique des blessures par un porc-épic, plus fréquentes dans le nord-est des USA.
En revanche, il est observé que les accidents de la route sont plus fréquents en zones rurales (18,1 % des cas contre 14,9 % en ville), et que les chutes et morsures légères (non pénétrantes) le sont davantage en zones urbaines (11,1 et 8,5 % versus 9,0 et 4,5 % à la campagne). Rencontrer un porc-épic est aussi plus fréquent en zone rurale…
Comme chez l'homme, les lésions traumatiques sont une cause majeure de décès des chiens et des chats, en particulier chez les jeunes individus. Toutefois, lorsque l'animal est présenté ou référé dans un service d'urgences – donc en écartant les cas de décès immédiat ou les animaux accidentés qui se cachent pour mourir –, les taux de mortalité sont relativement faibles. Ainsi, dans cette population ayant bénéficié d'une prise en charge médicale, en structure appropriée, les taux de survie sont élevés : 83,7 % chez les chats, soit plus de 8 cas sur 10, et même 93,1 % chez les chiens, soit plus de 9 sur 10.
Ces proportions n'ont toutefois pas évolué depuis le dernier rapport (données 2020-2021), évaluant respectivement ces chiffres à 83,6 % et 93,1 %, ce qui montre la limite des soins prodigués face à des lésions souvent graves. Les taux de mortalité demeurent les plus élevés lors d'accident de la route, que l'animal soit percuté ou dans le véhicule au moment d'un accident, et lors de noyade.
Lorsque l'animal revient ultérieurement pour des soins (8 % des cas), ça peut être pour une chirurgie planifiée, une complication (infection), mais aussi des difficultés à effectuer les soins prescrits (gestion des pansements et bandages, nutrition par sonde digestive…), ce qui souligne l'importance de bien accompagner le propriétaire pour la réalisation de ces soins.
12 septembre 2025
5 min
10 septembre 2025
5 min
9 septembre 2025
4 min
8 septembre 2025
4 min
5 septembre 2025
4 min