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9 septembre 2025
La technologie évolue pour améliorer la fiabilité de la mesure de la température axillaire
La mesure de la température rectale, technique de référence pour détecter une hypo- ou une hyperthermie, peut être compromise par le manque de coopération de l'animal ou une intervention de type chirurgie périnéale. Les résultats peuvent aussi être faussés par la présence d'air ou de fèces dans l'intestin, ou d'une lésion dans le rectum, ou du stress de l'animal. Des techniques alternatives moins invasives sont testées, comme l'usage de thermomètres auriculaires infra-rouge. Mais de nouveaux thermomètres électroniques sont également développés, comportant plusieurs capteurs (thermistances). Et une étude prospective a été menée à l'hôpital universitaire d'Athens (Université de Géorgie, USA) afin d'en évaluer la fiabilité.
Les 106 chiens et 101 chats inclus dans l'étude étaient âgés d'au moins 4 mois. Ils étaient de diverses races et sexe. Ils avaient été pris en charge au service d'urgence de l'établissement entre 2022 et 2024.
Dans les 15 minutes suivant l'induction d'une anesthésie (pour examens ou chirurgie), leur température corporelle a été mesurée dans le rectum et en région axillaire, simultanément. Dans 22 cas, les mesures ont été réalisées en salle d'urgence (sans anesthésie). Le thermomètre utilisé pour la température axillaire compte un double capteur (2 thermistances) dont les mesures respectives doivent être cohérentes (écart de mesure de moins de 5 %) ; il a été développé à usage vétérinaire.
Les résultats montrent des différences significatives entre les valeurs mesurées selon la technique : la température axillaire est inférieure à la température rectale (36,58°C en moyenne contre 37,77°C), ce qui était déjà rapporté dans d'autres études. Le risque est ainsi de sous-diagnostiquer une hyperthermie, lors de laquelle l'écart pourrait en outre se creuser. Mais cela n'a pas été vérifié ici, le nombre d'animaux en état d'hyperthermie (> 39,5°C) étant faible.
Une différence de moins de 0,5°C (le maximum acceptable selon les auteurs) est observée dans une minorité de cas : 36 % des chats et 27 % des chiens.
En analysant la corrélation entre les deux mesures, le biais est estimé à 0,63°C sur l'ensemble de la population. Mais il est limité à 0,23°C chez les chats alors qu'il atteint 1,01°C chez les chiens, et il s'établit à 0,49°C chez les petits chiens (plus comparables aux chats).
Selon les auteurs, la mesure de la température axillaire avec ce type d'outil (thermomètre bi-capteur) représente une bonne technique alternative à la température rectale chez les chats seulement.
Indépendamment de l'espèce, trois paramètres liés à l'animal influencent significativement la corrélation. Celle-ci est meilleure :
Les autres paramètres considérés, notamment la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire ou la température ambiante (les pièces étant toutefois maintenues entre 22 et 24°C), sont sans influence sur la corrélation entre les deux valeurs mesurées. Le côté de la mesure (région axillaire droite ou gauche) n'a pas été pris en considération, ni l'âge, ni le statut sexuel des animaux (tous les chats étaient stérilisés).
L'objectif de ces travaux était également d'exploiter l'apprentissage automatique (machine learning) afin de construire et entraîner un algorithme capable de corriger automatiquement les valeurs mesurées en prenant en compte les paramètres de variation identifiés, et ainsi prédire la température rectale à partir de la température axillaire.
En l'état actuel, le modèle développé s'est révélé encourageant, mais aboutissant à une surestimation des valeurs de température rectale calculées à partir des températures axillaires. L'écart, bien qu'inférieur chez les chiens à l'écart initial entre les mesures (avant correction), dépasse les 0,5°C acceptables dans les deux espèces.
Développer un modèle spécifique à l'espèce pourrait être plus pertinent, notamment pour affiner les différences liées au poids (les chats pesaient tous moins de 10 kg ici). Il conviendrait aussi de tester le modèle sur des populations plus larges en état d'hyper- ou d'hypothermie.
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