12 septembre 2025
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De l'aveu des auteurs de cette enquête, il y a en Allemagne peu de données sur les aspirations des jeunes diplômés vétérinaires quant à leur futur domaine d'exercice. Aussi, une enquête en ligne a été proposée aux diplômés de 2023 de cinq facultés vétérinaires. L'originalité de l'approche repose sur l'évolution des aspirations des répondants entre la période précédant les études, l'obtention du diplôme et leur projection à 5 ans plus tard, et sur l'exploration de l'influence d'avoir eu un animal familier dans le passé.
Dans les cinq universités objet de l'enquête, le cursus se termine entre février et avril ; en mars 2023, une invitation à participer à l'enquête a été envoyée aux étudiants de dernière année via le bureau des élèves, le bureau du doyen, et pour ceux diplômés juste avant par l'association des vétérinaires praticiens, ainsi que via des réseaux sociaux. Le questionnaire est resté ouvert jusqu'au 22 juin 2023. Il comportait 64 questions, mais les réponses à 21 d'entre elles étaient optionnelles. Il comprenait quatre parties :
Sur les 944 diplômés des 5 universités en 2023, 157 (soit 17 %) ont répondu de manière exploitable au questionnaire – dans les délais. Selon les universités, de 13 à 22 % des promotions ont répondu. Il s'agit à 90 % de femmes (et à 10 % d'hommes, aucun répondant n'ayant choisi la proposition ‘autre genre'). Leur âge médian était de 26 ans, et 38 % des répondants avaient grandi en zone rurale (agglomération de moins de 5 000 habitants). Un peu plus du quart (26 %) provenaient d'une ville de plus de 100 000 habitants. Près de la moitié (48 %) des répondants souhaitent « travailler directement en clientèle après l'obtention du diplôme ». Et lorsqu'ils se projettent à 5 ans, ils sont près des deux tiers à le souhaiter (63 %). En Allemagne, il n'est pas obligatoire de réaliser une thèse pour pouvoir exercer en clientèle ; toutefois 34 % des répondants souhaitent réaliser une “dissertation” juste après l'obtention du diplôme (il s'agit d'un travail de plus d'une année, en recherche). Un peu moins d'un sur dix (8 %) souhaite faire une césure pour « partir à l'étranger », et 4 % ne savent pas ce qu'ils comptent faire juste après le diplôme.
Parmi les répondants souhaitant exercer immédiatement, les possibilités comprennent aussi les internats en faculté. Pour ces répondants, le secteur de prédilection est alors la canine (47 %) devant l'équine (18 %), la mixte (10 %) et la rurale (9 %). Les monogastriques (3 % pour le porc et 1 % pour l'aviaire) et les NAC (1 %) ne suscitent que peu de vocations. Pour ce qui est de la projection à cinq ans, le questionnaire ne proposait pas de césure, en revanche, la proportion de personnes dans le doute (ne sait pas) augmente : un quart des répondants ne savent pas se situer alors. Mais ceux qui se destinent d'emblée à l'exercice de la médecine ne varient pas vraiment dans leur idée à 5 ans : 44 % pour la canine, 20 % pour l'équine, 19 % en mixte et 7 % en rurale. Toutefois, lorsqu'ils comparent avec les aspirations d'avant le début des études (voir l'illustration principale), les auteurs montrent que plus de la moitié (54 %) ont changé de “destination”. Et – comme identifié précédemment, la proportion d'indécis à 5 ans augmente alors que ces personnes avaient une aspiration claire au début des études. « Seuls 42 % des répondants fournissent la même réponse avant le début des études et 5 ans après le diplôme ». Ce qui, pour les auteurs, justifie de ne pas faire choisir aux étudiants en début de cursus leur future filière.
Ni le sexe, ni l'origine (rurale ou citadine) ne sont associés au domaine d'exercice choisi au moment du diplôme, ni plus tard. Quant au fait d'avoir été en contact avec un animal domestique, cela a une influence significative lorsqu'il s'agit :
Enfin, les trois quarts des répondants estiment que la pandémie a eu un impact négatif sur leurs apprentissages pratiques – ce qui n'est pas une réelle surprise.
Une question demandait aux jeunes diplômés leur préférence en termes de lieu d'exercice (ville/campagne). Près de la moitié des répondants (47 %), n'ont pas exprimé de choix, mais ont accepté l'affirmation “l'essentiel est que je sois satisfait de mon travail”. Pour 15 %, le choix était un exercice citadin tandis que 37 % préféraient la campagne. Toutefois, l'emplacement du lieu d'exercice n'est pas considéré comme le facteur crucial de la recherche d'emploi : une interaction appréciable, un bon salaire et un domaine compatible avec celui d'intérêt sont prioritaires (voir le graphique ci-dessous).
Différents facteurs considérés comme « particulièrement importants » ou « importants » pour leur futur emploi par les jeunes diplômés allemands des promotions 2023 de 5 universités. Riemann et coll., 2025.
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