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3 juillet 2023
Il n'y a (presque) pas de différence entre les boxers blancs et les autres pour la prédisposition aux maladies
Blanc, bringé ou fauve, le boxer a presque les mêmes – nombreuses – prédispositions pathologiques. C'est ce qui ressort de la dernière publication en date du programme VetCompass, qui analyse l'ensemble des données de consultation chez un vétérinaire généraliste en 2016, à l'échelle de la Grande-Bretagne.
Cette fois-ci, les épidémiologistes britanniques se sont penchés au chevet des boxers et en particulier de ceux de robe blanche. Car, expliquent-ils, les sujets portant cette robe « sont considérés comme présentant un risque plus élevé de surdité dès la naissance et, par conséquent, ont traditionnellement souvent été réformés à la naissance par les éleveurs ». Ils fournissent à présent des preuves démontrant que cette tradition est infondée. La littérature a commencé précocement à s'intéresser aux prédispositions du boxer : en 1962 il était catégorisé comme la seconde race la plus fréquemment atteinte d'ectropion (et la 7e pour l'entropion) ; deux ans plus tard, la malocclusion dentaire était mise en avant. La race s'enorgueillit aussi d'être celle qui a la première fourni le génome complet d'un chien domestique. C'est celui de Tasha, une femelle d'alors 5 ans, qui a été publié en 2005. Le motif de ce choix était cependant porté par « la croyance que la race était prédisposée aux cancers, et que son génome, dans l'analyse combinée à celui de l'humain, apporterait des informations sur l'origine génétique des cancers en médecine humaine ».
Les données les plus récentes, y compris au travers de l'analyse des données de santé des assurances, confirment que la race « présente des prédispositions à 86 troubles de santé », avec parmi elles l'hypothyroïdisme et l'ulcère cornéen. Dans le cas présent, il s'agit de l'incidence des affections selon le motif/la conclusion de consultations de praticiens généralistes en 2016 : il y a eu 3 219 consultations de boxers cette-année-là dans le réseau de cliniques ayant accepté de partager ces données (anonymisées). Cela représente à peine un chien sur cent (0,96 %). Les adultes pesaient en moyenne 30,4 kg et les mâles et les femelles présentaient la même probabilité d'avoir été stérilisés. La répartition des couleurs est en faveur des bringés (22,8 %), devant fauves (22,6 %), les fauves multicolores (20,9 %), les bringés multicolores (11,3 %) et les blancs (10,7 %).
Les auteurs ont ensuite analysé la fréquence des troubles individuels, puis les familles de troubles. Ils identifient une pathologie/un trouble pour 74 % des consultations (414 motifs différents), sans différence de fréquence entre mâles et femelles (p=0,414). Les troubles individuels les plus fréquents étaient : l'otite externe (7,2 % des consultations) et l'épulis (5,8 %), devant l'ulcération cornéenne (5 %), les maladies parodontales (4,6 %) et les murmures cardiaques, à égalité avec les masses (4,3 %). Les femelles étaient plus souvent concernées par 3 des 34 troubles identifiés comme les plus fréquents : maladie parodontale, masse cutanée et incontinence urinaire. Les mâles étaient plus souvent concernés par les murmures cardiaques, l'agression et les écoulements auriculaires. Lorsqu'ils considèrent les groupes de pathologies, les dominantes étaient les troubles cutanés (17,7 %), les néoplasies (14,2 %), les troubles auriculaires (10,4 %), les masses (10,1 %) et les troubles ophtalmologiques (9,9 %). « Les femelles étaient plus susceptibles d'être diagnostiquées avec trois troubles (masse, trouble dentaire, trouble du système urinaire) tandis que les mâles étaient plus susceptibles d'être diagnostiqués avec un trouble du comportement ». La longévité médiane des boxers était de 10,5 ans, sans différence entre mâles et femelles (p=0,9). C'est une valeur conforme à l'ensemble de la population canine de l'étude ayant le même format que le boxer.
Lorsqu'ils analysent la fréquence des pathologies individuelles entre les boxers blancs d'une part et les autres robes, les auteurs ne détectent pas de fréquence accrue de troubles et retrouvent les mêmes différences liées au sexe. « Seuls deux chiens ont été notés comme sourds au cours de l'année de l'étude ; l'un était blanc et l'autre non ». Lorsqu'ils s'intéressent aux groupes de troubles, les auteurs observent une différence : les boxers blancs présentaient une prévalence plus élevée que les autres pour les troubles dentaires (7,9 vs. 5,1 %, p=0,039) et les troubles cérébraux (5,1 vs. 2,3 %, p=0,003). Ils n'avaient pas de différence de longévité par rapport aux boxers ayant d'autres robes (10,6 vs. 10,4 ans, p=0,8). En revanche, le risque de décès selon les 12 troubles les plus fréquents était plus élevés pour les boxers blancs que pour les autres pour deux affections : les troubles cérébraux (18,2 vs 7,4 %, p=0,028) et les entéropathies (6,8 vs 1,5 %, p=0,027).
Lorsqu'ils comparent la prévalence des troubles individuels des boxers à celle dans l'ensemble de la population étudiée (chien en consultation généraliste en 2016), les auteurs confirment la prédisposition racial des boxers au regard de l'épulis et de l'ulcère cornéen. Au bilan, « il n'y a que peu de preuves de différences importantes entre les sexes en matière de santé et très peu de preuves d'une détérioration de la santé chez les Boxers blancs ».
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