21 mai 2025
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Le bruxisme désigne le serrement ou le grincement des dents (par mouvements latéraux) lié à une contraction involontaire des mâchoires. Il entraîne une usure des dents, des douleurs au niveau des articulations temporo-mandibulaires, et de l'inconfort pour le sujet comme son entourage. Il survient généralement durant le sommeil (bruxisme du sommeil), mais peut s'observer à l'état éveillé (bruxisme d'éveil). Chez l'homme, il est essentiellement associé à des troubles psychiques (une anxiété en particulier), parfois des causes pharmacologiques (effet secondaire d'antidépresseurs, de stupéfiants). Il serait favorisé par le tabac, l'alcool. Le bruxisme est physiologique durant l'enfance, contribuant à l'usure des dents de lait. Enfin, il peut être secondaire à un trouble neurologique (maladie cérébrovasculaire, tumorale, encéphalite, lésion traumatique du cerveau…), se manifestant alors le plus souvent à l'état éveillé.
Le bruxisme est décrit chez le chien aussi. Et l'étude de 4 cas de bruxisme d'éveil sans cause identifié a recherché – et trouvé – la présence de lésions cérébrales.
Les 4 cas ont été recensés en consultant les archives médicales d'un centre de référé (hôpital vétérinaire universitaire d'Édimbourg en Écosse), sur une large période (entre 2010 et 2021). Dans deux cas, les chiens présentaient depuis peu des épisodes de bruxisme, constituant (entre autres) le motif de consultation. Dans les deux autres cas, le bruxisme avait été observé fortuitement lors de la prise en charge du chien par l'équipe vétérinaire.
Un examen scanner ou IRM de l'encéphale devait avoir été réalisé, ce qui a réduit la sélection de cas étudiée. Un bruxisme associé à une crise d'épilepsie était un critère d'exclusion.
D'autres troubles neurologiques étaient présents (tête penchée, tourner en rond, hyperesthésie, déficit des réactions posturales, etc.).
Le bruxisme était caractérisé par un grincement des dents, associé à un bruit caractéristique. À la maison, il était épisodique, aléatoire, plutôt lorsque le chien était calme, sans élément déclencheur particulier et sans prodromes. Les chiens restaient conscients (réagissant à leur nom) et stoppaient dès que distraits par leur maître.
Une atteinte du cerveau antérieur était suspectée chez les quatre chiens. L'IRM (3 cas) ou le scanner (1 cas) l'a confirmé, aboutissant à diagnostiquer une tumeur cérébrale dans 2 cas, et une méningo-encéphalite d'origine indéterminée (MUO) dans les 2 autres, associée pour l'un d'entre eux à une hypoplasie du corps calleux (anomalie congénitale).
Une augmentation de la pression intracrânienne a été identifiée également dans 3 cas.
Malgré les traitements mis en œuvre, l'état de chacun de chiens s'est dégradé, motivant leur euthanasie.
Les auteurs de la publication discutent la physiopathogénie possible du bruxisme, chez l'homme et chez les animaux. En pratique, ils concluent surtout qu'un bruxisme d'éveil, associé à d'autres signes neurologiques évocateurs d'une atteinte du cerveau antérieur, conforte l'hypothèse d'une telle atteinte, plus spécifiquement au niveau du diencéphale et/ou du cortex frontal.
Dans d'autres travaux, chez le chien, un bruxisme d'éveil a également été associé à une maladie dégénérative du système nerveux central. Et plus largement chez d'autres espèces, un bruxisme d'éveil a été observé lors de diverses maladies neurologiques, métaboliques ou infectieuses (carence en thiamine chez la chèvre, tremblante chez le mouton, méningo-encéphalite bactérienne chez les bovins, West-Nile chez le cheval…).
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