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14 janvier 2021
En cas d'hyperesthésie cervicale isolée, une analyse de sang est intéressante s'il s'agit d'un chiot fiévreux
Chez le chien, diverses causes peuvent entraîner une hyperesthésie cervicale, détectée à l'examen clinique par un port de tête anormal, une douleur ou une résistance à la palpation du cou. Les hernies et autres maladies discales dégénératives en sont souvent à l'origine. Mais le diagnostic différentiel comprend bien d'autres causes possibles, notamment inflammatoires.
Une étude rétrospective sur près de 300 cas a donc hiérarchisé ces causes, et recherché les éventuels signes cliniques pouvant orienter le diagnostic, et potentiellement le traitement de première intention, avant de référer le cas ou lorsque ce n'est pas possible.
Les cliniciens du Royal Veterinary College de Londres ont ainsi recensés tous les chiens reçus à l'hôpital universitaire et présentant une hyperesthésie cervicale sans autre déficit neurologique associé, sur une période de 9 ans (2010-2018) : ils en ont obtenu 298.
La présence de signes évoquant une myélopathie (déficit proprioceptif, parésie ou paralysie, etc.) ou une lésion cérébrale (touchant les nerfs crâniaux par exemple) était un critère d'exclusion. Le dossier médical devait aussi être complet, et le diagnostic étiologique établi, quels que soient les examens complémentaires effectués.
La cohorte était composée de 170 mâles et 128 femelles (sans différence significative). Quelques races étaient plus fréquentes : cavalier King Charles (49 chiens), bouledogue français (31), beagle (27), labrador (18), cocker (10).
Et 8 principales étiologies se détachent :
Ces maladies représentent ainsi plus de 95 % des cas. Et les 3 premières rassemblent à elles seules les trois quarts : SRMA, extrusion discale et syringomyélie.
D'autres causes, très peu fréquentes, sont également possibles, comme une luxation ou une fracture cervicale.
L'étude des paramètres cliniques associés distinguent des différences significatives relatives à quelques-uns :
Ces résultats sont particulièrement intéressants pour orienter vers un diagnostic de SRMA, et proposer d'emblée un traitement adéquat s'il est confirmé. En effet, la présence d'une hyperthermie lui est associée avec une sensibilité de 81 % et une spécificité de 97,5 %. Celle d'anomalies hématologiques est également représentative, avec une sensibilité de 65 % et une spécificité de 92,9 %, laquelle atteint 99,5 % lorsqu'associée à l'hyperthermie. Dans cette situation toutefois, la sensibilité diminue sensiblement (à 55 %), il n'est donc pas justifié d'écarter l'hypothèse de SRMA lorsque le chien a une température corporelle ou des résultats sanguins normaux.
Enfin, sans surprise, le syndrome touche plutôt de jeunes chiens (moins d'un an en médiane ici).
Les auteurs de cette étude insistent sur la nécessité de confirmer le diagnostic de SRMA avant de prescrire le traitement (corticoïdes à dose immunosuppressives) compte-tenu de ses effets indésirables. Ils signalent aussi que SRMA et polyarthrite à médiation immune (également associée à des désordres hématologiques) sont souvent concomitants.
La principale limite de cette étude est le recrutement des cas en centre hospitalier universitaire, qui draine des cas souvent complexes ou référés. Il est probable, selon les auteurs, que des affections responsables de signes moins graves ou répondant à un traitement symptomatique soit sous-représentées.
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