30 juillet 2021

Le créateur du site Le mammouth déchaîné a repris à son compte l'étude menée par l'UFC Que Choisir sur les tarifs vétérinaires en France, dont la dernière édition datait de 2018 (voir LeFil du 26 octobre 2018). Il a donc renouvelé cette année une enquête similaire, et en publie les résultats sur son site (également relayés par UFC Que Choisir).

Sans surprise, les prix moyens varient selon les régions. La comparaison avec les chiffres de 2018 permet surtout d'en observer l'évolution sur 3 ans.

Enquête téléphonique pour les prix des soins courants

Le site souhaite défendre les animaux domestiques. Il publie à cette fin des informations et conseils sur les soins aux chiens et chats, considérés comme « primordiaux dans la protection animale » : « en expliquant les dépenses courantes, le Mammouth piétine l'imprévisible et le renoncement aux soins ».

L'enquête (téléphonique) s'est déroulée au printemps dernier (22 mars au 9 avril), auprès d'un échantillon de 2400 établissements vétérinaires répartis dans les 95 départements français. Les questions portaient sur les tarifs de la consultation et des soins de convenance pour un chat (n=1230), un petit chien (chihuahua, n=568) ou un grand chien (labrador, n=603) : vaccination, identification, stérilisation.

Le prix de la consultation est stable

Le site met en avant les importantes disparités de tarifs sur le territoire, entre régions, entre départements, entre villes, mais sans en apporter les explications comme l'avait fait Que Choisir en 2018 (en évoquant les variations de charges, le coût des équipements, les différences de niveau de prestations fournies, notamment pour les stérilisations,…).

Cependant, le plus instructif est sans doute le comparatif global des tarifs relevés en 2021 versus ceux de 2018 (voir figures en illustration principale). Il montre en effet que le prix de la consultation est resté stable en moyenne, à 37 € pour les chiens (+0 %) et même en baisse pour les chats, à 36 € (-2,7 %), ce qui porte à croire que le panel interrogé n'est pas équivalent à celui de 2018.

Hausses jusqu'à +35 %

Les autres tarifs moyens sont en hausse, entre 4 et 5 % chez le chat, mais jusqu'à +10 % pour la castration d'un labrador (à près de 200 € en moyenne, voir les mêmes figures).

Dans la suite logique, le coût des soins vétérinaires estimés la première année pour un chiot ou un chaton (vaccination, stérilisation et une consultation) évolue :

• Pour un chat mâle de 227 € à 235 € (+3,5 %),
• Pour une chatte de 284 € à 294 € (+3,5 %),
• Pour un (grand) chien mâle de 268 € à 349 € (+30 %)
• Et pour une grande chienne de 339 € à 458 € (+35 %).

Ces augmentations sont attribuées, selon les auteurs, à l'augmentation des prix des produits utilisés (médicaments et consommables), aux nouvelles techniques comme la cœlioscopie pour les stérilisations et aux coûts d'équipement des cliniques, mais aussi à « l'arrivée des chaînes dans le paysage vétérinaire français », sans préciser pourquoi elle aurait un impact éventuel (et donc à la hausse) sur les tarifs…

Coûts plus élevés en Île-de-France, PACA et Rhône-Alpes

Les tableaux ci-dessous présentent les tarifs moyens relevés en France en 2021, pour chaque acte pour les 3 types d'animaux.

Mais ces prix reflètent donc assez mal les moyennes locales. Au plan régional, les moyennes les plus élevées s'observent en Île-de-France, en PACA et en Rhône-Alpes pour les deux espèces, et les plus basses en Occitanie et en Bretagne pour les chiens, en Normandie et dans les Hauts-de-France pour les chats.

Paris, Strasbourg, Nice, Lyon

Additionnant tous les tarifs relevés, le site propose aussi de télécharger le détail des résultats par régions, par départements, et même par villes.

Il aboutit ainsi au classement des villes les plus « chères », avec Paris, Strasbourg et Lyon sur le podium pour les chiens, Paris, Nice et Lyon pour les chats :