25 septembre 2025
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« Les ASV exercent des fonctions qui contribuent directement à la prévention et au contrôle des menaces sanitaires communes à l'interface homme-animal-environnement » et sont donc en première ligne des acteurs de la mise en œuvre du concept “une seule santé” indiquent une praticienne et deux universitaires portugais dans une « opinion » de huit pages publiée à la mi-septembre par le journal scientifique One Health. Leur publication a une vocation européenne plus qu'internationale, même si, reconnaissent-ils, « la reconnaissance juridique des ASV varie considérablement » au sein des 35 pays européens qu'ils ont étudié.
« Vétérinaires, médecins et écologues sont traditionnellement mis en avant dans les modèles “One Health” », mais ces auteurs estiment que les ASV disposant d'un diplôme universitaire, dont la fonction est à la fois de « fournir une expertise technique et d'offrir une communication sanitaire au public (…) apparaissent comme des acteurs méconnus mais essentiels » de ce secteur émergent. À l'appui de leur affirmation, les auteurs détaillent 10 domaines sanitaires sur lesquels « la contribution des ASV est évidente mais mal documentée ».
Le premier est le contrôle et la surveillance des maladies infectieuses et en particulier des zoonoses. Les ASV sont « souvent chargées de mettre en œuvre les protocoles, de veiller au respect des normes d'hygiène et de sensibiliser le personnel et les patients aux risques zoonotiques ». La promotion de l'observance des mesures préventives, « notamment dans les communautés mal desservies ou rurales » fait partie des tâches pédagogiques qui leurs sont confiées. Enfin, elles « contribuent de manière significative aux meilleures pratiques en matière d''hygiène clinique ».
La seconde est la surveillance des usages antimicrobiens : pour eux, les ASV sont « très impliquées dans l'éducation des patients à l'administration d'antibiotiques, le suivi des prescriptions pour les animaux de compagnie, les équins et l'élevage, et fournissent des conseils sur l'élimination sécuritaire des antimicrobiens afin de réduire la contamination environnementale ». Ce qui contribue à limiter les mésusages. Et – par effet de conséquence, à améliorer la sécurité sanitaire des aliments (résidus), quatrième domaine identifié par les auteurs.
Les deux domaines suivants sont ceux de l'observation comportementale et de la sensibilisation à la cruauté. Les troubles du comportement des animaux de compagnie « sont fréquemment rencontrés en milieu clinique, soulignant la nécessité d'améliorer l'enseignement de la médecine comportementale dans la formation des ASV ». Cela permettrait d'identifier précocement les risques d'agression, mais aussi d'abandons. Quant à la « détection de la cruauté envers l'animal, souvent associée à la maltraitance et la violence intrafamiliale », leur rôle est jugé « crucial ». En « première ligne, [elles] sont bien placées pour remarquer des blessures inexpliquées ou répétées chez les animaux, observer une dynamique familiale préoccupante et documenter les éléments qui peuvent indiquer des schémas de violence plus larges ».
Lorsqu'elles sont impliquées dans les soins aux animaux utilisés pour la thérapie animale, les ASV participent indirectement à l'amélioration de la santé mentale d'autres humains. C'est en particulier le cas pour les animaux visitant les hôpitaux, les Ehpad ou encore les centres de convalescence. Et « leurs relations étroites avec les clients leur permettent de fournir un soutien et des conseils lorsque les problèmes de santé des animaux de compagnie génèrent des facteurs de stress psychosociaux (par exemple, le deuil, l'anxiété ou les tensions familiales), aidant ainsi à mettre en relation les propriétaires avec des services de conseil ou de soutien communautaire appropriés ».
Ce même rapport avec les clients fait qu'elles « reçoivent souvent des informations sanitaires précieuses. Il peut s'agir, par exemple, de signalements de cas inhabituels de maladies animales dans un foyer ou une communauté, d'échecs thérapeutiques répétés ou de modifications des pratiques d'élevage susceptibles d'accroître les risques zoonotiques ». Elles ont alors un rôle à jouer dans la transmission de messages « de prévention et d'hygiène », participant ainsi « à l'éducation sanitaire du grand public ».
Trois autres domaines peuvent aussi être concernés par l'action des ASV :
Pour eux, la proximité des ASV « avec les problématiques de santé animale, conjuguée à des compétences pédagogiques et professionnelles croissantes, en font des acteurs indispensables, tant en situation de routine qu'en situation de crise sanitaire ».
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