3 septembre 2025
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Fin juillet 2025, la société Tractive, qui commercialise des colliers GPS, a annoncé l'acquisition auprès de Mars Petcare de Whistle, marque d'appareils connectés pour animaux de compagnie, et la fermeture de la plateforme éponyme au 31 août 2025, avec une offre de remplacement gratuit des appareils jusqu'au 30 septembre. Au-delà de l'actualité, le message semble clair : Mars Petcare, qui avait massivement investi dans ce domaine, recentre désormais ses efforts sur d'autres priorités.
Ce choix découle probablement aussi d'une déception sur le plan clinique : malgré quelques publications scientifiques encourageantes, les colliers ne permettent pas aujourd'hui de diagnostiquer des maladies courantes.
En 2018, Mars Petcare lançait le Pet Insight Project : des centaines de milliers de chiens équipés de capteurs Whistle, et un couplage aux dossiers médicaux des chaînes de cliniques Banfield/VCA aux USA dans l'objectif de repérer les premiers signes de maladies à partir des comportements. L'idée était d'identifier des paramètres permettant de détecter précocement des affections comme l'arthrose, les cardiopathies ou les dermatites.
Malgré l'attribution de moyens considérables à ces recherches – plus de 200 000 chiens équipés, des dizaines de millions de jours de données enregistrées, une équipe de 50 experts mobilisée –, les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes, en témoigne le faible nombre de publications à la clé.
Mais plusieurs autres facteurs expliquent probablement cette décision du groupe.
Aujourd'hui, les colliers connectés pour animaux de compagnie sont principalement utilisés pour trois fonctions :
En effet, la marche du dispositif médical est encore haute, d'abord parce qu'un capteur d'activité mesure surtout du mouvement. Or, un même signal peut traduire des réalités très différentes selon l'animal, son environnement, la météo ou la routine familiale. La signature d'une dermatite, d'une douleur articulaire ou d'une cardiopathie ne se résume pas aisément à un pattern d'accélération. Ensuite, la donnée récoltée est massive, mais peu « labellisée » cliniquement : pour entraîner des algorithmes qui distinguent un grattage banal d'un prurit pathologique, il faut des diagnostics confirmés, des dates précises et des suivis standardisés. Enfin, les modèles isolés du contexte (anamnèse, examen clinique, imagerie, biologie) plafonnent : la multimodalité devient indispensable pour gagner en précision et en valeur actionnable.
Les colliers connectés peuvent donc fournir des indications (comme une baisse soudaine d'activité), mais ils ne permettent pas de poser ni même suggérer un diagnostic. Leur véritable valeur réside dans leur capacité à compléter les informations recueillies par les vétérinaires, plutôt que de s'y substituer.
Alors quel est l'avenir de ces dispositifs ? Si les colliers connectés ne sont pas (encore) des outils de diagnostic, ils pourraient jouer un rôle croissant dans le suivi médical des animaux, à condition de :
En pratique aujourd'hui, certaines cliniques vétérinaires commencent à utiliser ces outils pour le suivi postopératoire : un collier connecté peut alerter si un animal hospitalisé ou rentré à domicile ne se déplace pas suffisamment après une intervention, permettant d'intervenir rapidement si nécessaire.
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