9 septembre 2024
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Les dernières données épidémiologiques sur la piroplasmose équine en France remontent à une vingtaine d'années, rappellent les auteurs d'une étude d'actualisation en prépublication (manuscrit soumis) depuis la fin juillet. Ces données reposaient sur un test diagnostique qui n'est plus employé et étaient fragmentaires quant au statut clinique des chevaux prélevés. La nouvelle étude a associé les quatre écoles vétérinaires, et fournit des chiffres de portage pour 9 régions. Elle confirme l'existence d'un gradient géographique pour la fréquence de ce portage, et que les régions où il est le plus fréquent sont à l'est.
Les auteurs ont donc utilisé la PCR, permettant de détecter même de faibles quantités de génome des parasites (Theileria equi et Babesia caballi) dans le sang des animaux. Les chevaux prélevés étaient asymptomatiques, « parce qu'ils représentent une partie significative du réservoir [des parasites], surtout pour T. equi ». Il s'agissait de chevaux consultant dans l'une des quatre écoles vétérinaire pour un motif autre que la piroplasmose (boiterie, chirurgie, reproduction…) entre novembre 2019 et janvier 2023. Lorsque le propriétaire acceptait que son cheval participe à l'étude, il remplissait un questionnaire (avec en particulier la localisation de résidence de l'animal) et une prise de sang était effectuée. Au total, 566 chevaux ont été inclus (250 juments, 249 hongres et 67 étalons). L'âge moyen de cette population était de 11,5 ans (de 1 à 31 ans).
Au plan national, plus du tiers (38 %) des chevaux étaient porteurs asymptomatiques de piroplasmose :
La disparité des fréquences de portage était élevée selon les régions, avec 19 % en région parisienne et 56 % en région lyonnaise, les fréquences rapportées par les deux autres ENV étant entre ces extrêmes (voir l'illustration principale). La fréquence de B. caballi n'était pas significativement différente entre les trois ENV où l'espèce a été détectée. Pour les deux parasites pris ensemble, le portage était significativement plus fréquent « en Bourgogne-Franche-Comté (82 %) par rapport aux cinq régions de l'ouest ou du nord, mais pas par rapport aux régions du sud ou voisines. La région Île-de-France présentait une fréquence de portage significativement plus faible que les régions du sud-est : Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie ». Il y a donc bien « un gradient apparent de prévalence de la piroplasmose, augmentant du nord-ouest vers le sud-est ». Ce que les auteurs résument par : « un cheval sur trois est porteur en France, avec un gradient d'environ un sur cinq dans le nord-ouest à un sur deux dans le sud-est ».
Le portage est connu pour résulter d'un épisode de piroplasmose clinique, et pouvoir se poursuivre sur la vie de l'animal. De fait, le questionnaire demandait aux propriétaires de renseigner tout épisode antérieur de piroplasmose. Les auteurs observent une corrélation significative entre le fait d'avoir eu un épisode aigu de piroplasmose et celui d'être porteur asymptomatique (R2=0,9643).
Enfin, en région de faible fréquence du portage (région parisienne), le fait de provenir d'une région/pays enzootique pour la piroplasmose est également associé (p=0,005) au fait d'être porteur. Ni le sexe ni l'âge des chevaux n'a d'effet significatif sur la fréquence du portage.
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