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15 novembre 2022
Endocardite infectieuse canine : dans 2 cas sur 3, le pathogène en cause n'est pas identifié mais le pronostic est meilleur qu'escompté.
Aux États-Unis, la bartonellose est une cause connue d'endocardite d'origine infectieuse chez le chien, comme observé dans deux séries de cas. Dans une étude britannique toutefois, sur 77 cas analysés, aucune espèce de Bartonella n'a été identifiée. Mais l'agent infectieux n'a été précisé que dans 26 cas.
Les endocardites infectieuses ne sont pas fréquentes chez le chien. Et en effet, sur une période de plus de 10 ans (2009-2019), en impliquant trois centres de référés britanniques, 77 cas ont été répertoriés.
L'âge moyen de ces chiens est de 7,3 ans.
Le diagnostic de la maladie est complexe car les signes cliniques sont variables et peu spécifiques, et les moyens d'investigation limités. Les chiens de l'étude présentaient le plus souvent une léthargie (53 cas), de la fièvre (47 cas) et/ou des troubles locomoteurs (34 cas) ou neurologiques (16 cas).
Une bactériémie est nécessaire pour le développement de l'endocardite, mais la source de l'infection demeure souvent inconnue, une antibiothérapie étant généralement déjà débutée lors de la réalisation des examens à visée diagnostique. Ici, la majorité des chiens (68 %) étaient ainsi sous antibiothérapie avant d'être référés.
Quelques comorbidités ont été identifiées (plaie, infection auriculaire, urinaire, maladie parodontale…), mais potentiellement sans lien direct avec l'endocardite : de l'arthrose, une maladie discale ou un cancer par exemple. Un trouble cardiaque était préexistant chez 8 chiens.
Un cathéter intraveineux avait été conservé durablement chez 3 chiens, et un autre a présenté une infection au niveau du site de cathétérisme.
L'identification des races prédisposées varie selon les études. Ici, les grandes races (plus de 25 kg) sont surreprésentées (40 cas soit 52 %). 28 chiens (36 %) sont de taille moyenne, et 9 (12 %) sont de petit format (moins de 10 kg).
Les labradors ou leurs croisés comptent pour 19 % de l'effectif (15 cas), suivis des border collies (9 cas, 12 %), les boxers ou leurs croisés (8 cas, 10 %)
Les résultats confirment par ailleurs que les mâles sont plus souvent atteints : 47 ici (dont 33 castrés) contre 30 femelles (dont 21 stérilisées).
Parmi les 34 % de cas pour lesquels un agent infectieux a été identifié (par culture sur sang), les plus fréquents sont E. coli, Enterococcus, Pasteurella (voir figure en illustration principale). Dans quelques cas, plusieurs agents ont été détectés (généralement post mortem).
Bartonella n'a jamais été identifiée (elle a été recherchée chez seulement 13 chiens, par PCR).
Les atteintes de la valve mitrale sont par ailleurs largement majoritaires : elles concernent 48 cas soit 62 % (voir la même figure).
En termes de traitement (outre les traitements initiaux), les antibiotiques les plus souvent prescrits sont l'amoxicilline/acide clavulanique et les fluoroquinolones (éventuellement associés). Chez les chiens survivants, cette association est la plus fréquente, par voie orale et pendant 2 à 12 semaines. Les recommandations actuelles prévoient 4 à 6 semaines de traitement.
Des traitements adjuvants (hors analgésiques) sont fréquents (clopidogrel, maropitant, oméprazole…). L'intérêt des antithrombotiques est soutenu par d'autres travaux. Ils ont été prescrits ici dans 20 cas (clopidogrel ou aspirine), mais sans être associés à une augmentation de l'espérance de vie.
Le taux de mortalité atteint 31 % (24 chiens). Il est donc inférieur à celui rapporté antérieurement (atteignant jusqu'à 50 %), bien qu'il demeure élevé.
Dans près de 70 % des cas, les animaux ont dont survécu, après une hospitalisation d'une semaine en moyenne. La longévité de ces chiens est alors relativement longue, de 480 jours en médiane lors d'atteinte de la valve aortique, et 440 jours lors d'atteinte de la mitrale, sans différence significative. Une atteinte de la valve aortique, préférentielle lors d'infection par Bartonella, avait été associée à un taux de mortalité plus élevé selon des travaux plus anciens.
Les principales complications recensées sont une insuffisance cardiaque congestive (11 cas), une thrombo-embolie (16 cas) notamment rénale (8 cas), une arythmie (27 cas).
À la différence d'une thrombo-embolie (ce qui est étonnant) ou d'une arythmie, une insuffisance cardiaque congestive altère le pronostic : elle est associée à une survie significativement réduite (5 jours en médiane).
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