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13 mai 2022
Surprise. Les nouveaux outils de séquençage révèlent un nombre élevé de germes dans les oreilles des chiens
Un récent article de Veterinary Sciences fait le point sur les nouveautés en otologie dans l'espèce canine et leurs applications en médecine vétérinaire : analyse de la microflore auriculaire par de nouvelles techniques de séquençage, utilisation de l'oclacitinib dans le traitement des ulcérations situées à la pointe des oreilles, amélioration des connaissances en matière d'étiopathogénie des hématomes auriculaires, gestion des risques de contamination de l'oreille moyenne lors de myringotomie ou encore intérêt du laser en cas d'otite obstructive chronique….
Dans cette étude réalisée chez le chien, les auteurs comparent microbiotes bactérien et fongique sur 128 oreilles saines et 129 présentant une otite externe, en utilisant des outils de séquençage de l'ARN ribosomique 16S de nouvelle génération. Les trois bactéries les plus fréquemment retrouvées dans les oreilles saines sont Cutibacterium acnes, Staphylococcus pseudintermedius et Streptococcus spp. Jusqu'à 30 germes différents ont été identifiés chez certains animaux ne présentant par ailleurs aucun signe clinique.
La flore microbienne des chiens avec une otite est augmentée dans 78,3 % des cas, en comparaison avec celle des animaux sains. Cette augmentation concerne soit la flore bactérienne (62,3 % des cas), soit la flore fungique (8,5 %), soit les deux (7 %).
Les germes le plus souvent retrouvés en cas d'otite sont Malassezia pachydermatis, S. pseudintermedius et S. schleiferi. Dans 21 % des cas, un germe prédomine (bactérie ou champignon) et représente plus de 90 % de l'échantillon analysé.
Au cours de cette étude, un nombre surprenant de germes ont été mis en évidence grâce aux nouvelles méthodes de séquençage. Les méthodes classiques d'écouvillonnage et de mise en culture utilisées en parallèle ne détectaient pas toujours leur présence, même chez les chiens atteints d'otite.
L'identification de Finegoldia magma dans plusieurs échantillons est particulièrement intéressante. Car il s'agit d'un germe récemment reconnu chez l'homme comme pathogène opportuniste. Cette bactérie anaérobie pourrait aussi être pathogène chez le chien. La durée particulièrement longue de sa mise en culture explique peut-être que son importance dans l'espèce canine ait été sous-estimée jusqu'à présent.
Dans cette étude, l'oclacitinib est utilisé pour traiter 25 cas de dermatites ulcératives localisées à la pointe des oreilles. Avec cet inhibiteur de première génération de Janus kinase (JAK), une résolution complète a été observée dans 22 cas, en un à trois mois. Une rechute a été observée dans quatre cas durant le mois suivant l'arrêt du traitement. Dans un autre cas, le traitement a dû être maintenu sur le long terme.
Si l'oclacitinib constitue une alternative « hors AMM » à la chirurgie habituellement proposée (amputation), il convient cependant tenir compte de ses propriétés immunosuppressives au cours du traitement.
Une étude de grande envergure portant sur 2249 cas d'hématomes de l'oreille tente de mieux comprendre les facteurs déclenchant cette pathologie. Le risque augmente principalement avec l'âge et le poids dans l'espèce canine. L'âge, responsable d'une perte d'élasticité du cartilage auriculaire, a déjà été identifié comme un facteur de risque chez l'homme. Les autres causes mises en évidence sont les antécédents d'otite externe et de traumatisme de la partie distale du pavillon auriculaire.
Dans cette étude, les races prédisposées sont le Bouledogue français, le Staffordshire et l'English Bull Terriers, le Golden Retriever ainsi que le Saint Bernard.
La myringotomie permet d'accéder à l'oreille moyenne et de récolter des échantillons pour analyse bactériologique et cytologie. Dans une étude évaluant les risques associés à cette technique, les auteurs réalisent des lavages de l'oreille externe à l'aide de liquide additionné de fluorescéine, avant de pratiquer une myringotomie. Dans 19 cas sur 28, la fluorescéine est retrouvée dans l'échantillon recueilli ensuite au niveau de l'oreille moyenne, indiquant une contamination.
En plaçant les animaux sur une table adaptée, l'oreille vers le bas, le taux de contamination tombe à 2 cas sur 36. Aussi efficace soit-elle, cette approche semble toutefois difficile à mettre en place en pratique courante, faute de bénéficier du matériel nécessaire.
Pour vérifier l'absence de contamination, l'auteur de l'article propose donc de prélever un premier échantillon dans l'oreille externe, près du tympan, afin de le comparer à celui qui sera ensuite recueilli au niveau de l'oreille moyenne. Les deux flores sont en effet généralement très différentes et facilement discernables.
La chirurgie au laser au dioxyde de carbone a été utilisée pour traiter des otites obstructives et prolifératives chez 26 chiens. Cette technique permet d'accéder à la fois au niveau de l'entrée et de la partie verticale du canal auriculaire et de sculpter le tissu au lieu de seulement l'exciser. De plus, elle facilite l'hémostase et la stérilisation de la zone opératoire. Enfin, le laser éliminant les terminaisons nerveuses, la douleur postopératoire diminue, ce qui explique que la majorité des chiens de l'étude n'aient pas eu besoin de traitement antalgique après l'intervention.
Le traitement postopératoire associe la ciclosporine par voie orale et une pommade à base de sulfadiazine (sel d'argent) non disponible en Europe. Dans 21 cas, un seul traitement au laser a suffi. Trois chiens ont été définitivement traités après une deuxième intervention.
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