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4 juillet 2025
Moins il y a de monde en préparation du matériel de chirurgie, plus l'air est propre…
Cinq polluent plus que deux… Si cela paraît logique, cela vient d'être démontré par des hygiénistes hospitaliers suédois. Ces auteurs ont fait préparer le matériel chirurgical au bloc soit par deux personnes seules dans la pièce, soit pendant la présence de jusqu'à cinq intervenants. Il ne s'agissait pas de mesurer la contamination du matériel déposé stérilement, mais simplement celle de l'air. La question sous-jacente étant : la préparation peut-elle avoir lieu en présence du patient (ce qui ferait gagner du temps) ou doit-elle se faire avant son entrée en salle d'opération ?
Car les salles de chirurgie d'humaine sont équipées d'un dispositif de ventilation qui filtre l'air (dans le cas présent 700 l/sec.). Ainsi, « la principale source de contamination bactérienne de l'air est via la dispersion des individus présents dans la salle d'opération ». Les auteurs ont utilisé la phase de préparation de 70 chirurgies à cœur ouvert, entre mai 2022 et mars 2024. Avant de réaliser la préparation, les opérateurs ouvraient une enveloppe où figurait le nombre de personnes devant y participer :
Toutes les personnes présentes au bloc pendant cette phase portaient des équipements stériles, les surfaces avaient été désinfectées et la ventilation inspectée. Pour évaluer la contamination de l'air, juste avant la préparation du matériel, l'une des infirmières ôtait le couvercle de deux géloses, posées sur le plateau de préparation (une gélose au sang et une gélose pour la culture de germes anaérobies fastidieux). Pendant toute cette phase, la totalité des mouvements de personnes (ainsi que les ouvertures de portes) étaient enregistrées. À la fin de la préparation (32 minutes en moyenne), le couvercle des géloses était refermé, et elles étaient emmenées pour la mise en culture. Le suivi des infections du site opératoire était réalisé en rappelant les patients pendant leur convalescence.
Pour les géloses, le décompte des colonies (UFC) était réalisé après 24 et 48 h pour les aérobies et après 5 jours pour les anaérobies. Dans un des 70 cas, le protocole de prélèvement n'a pas été suivi. Dans deux autres cas, le patient n'a pu être suivi. Au total sur les 69 cas (34 avec deux personnes, 35 avec en moyenne 5 personnes), les cultures ont permis d'obtenir 272 UFC. Mais celles-ci ne se répartissent pas de manière équilibrée : 27 % des colonies ont été obtenues lors de la préparation avec deux personnes, et 73 % lors des procédures de routine. Et pour la contamination médiane, elle passe respectivement de 2 à 5 UFC (p<0,001, voir l'image principale).
Les deux germes les plus souvent isolés était Cutibacterium acnes (30 % des isolats, dont un résistant à la vancomycine) et Staphylococcus epidermidis (13 %), un tiers de ces derniers étant résistants à au moins un antibiotique (et 10 % multirésistants). Il n'y a pas eu de différence pour l'incidence sur les patients : seules deux infections du site opératoire ont été signalées dans les deux mois suivant l'intervention : une dans chaque groupe. Toutefois, le patient du groupe témoin a été trouvé infecté par S. aureus et S. lugdunensis, alors qu'aucun de ces germes n'avait été identifié lors de la préparation du matériel. Le patient du groupe à deux intervenants avait été coinfecté par C. acnes et S. epidermidis (isolés lors de la préparation), et un Corynebacterium.
Les auteurs concluent donc que « la propagation bactérienne au sein du bloc opératoire augmente avec le nombre de personnes présentes. Par conséquent, la dispersion de bactéries résistantes augmente également. Ces résultats soulignent l'importance de minimiser le nombre de personnes présentes au bloc opératoire afin de réduire la contamination bactérienne de l'air ». Et ce, « même si l'impact de la contamination bactérienne de l'air peut être relativement faible par rapport à d'autres sources possibles de contamination bactérienne du site opératoire ».
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