2 juillet 2025
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En dehors des causes traumatiques (le chien qui se gratte ou secoue la tête en raison d'une otite), la pathogénie des othématomes reste méconnue. La nature du fluide accumulé, pas nécessairement hémorragique, laisse soupçonner l'intervention de phénomènes inflammatoires ou auto-immuns. D'où le traitement consistant en l'injection locale de corticoïdes. Dans une étude rétrospective, son efficacité a été comparée à celle d'un drainage chirurgical, à court et long terme. L'objectif était de mieux évaluer le taux de récidive, qui semblerait élevé.
Plusieurs techniques de drainage sont utilisées, et généralement associées à de faibles taux de récidive. Ici, l'intervention consistait à réaliser de multiples trous de drainage (avec un punch à biopsie), pour faciliter l'écoulement du liquide puis la cicatrisation, sous anesthésie générale. Un bandage puis une couche de gaze étaient positionnés, laquelle était changée tous les 2-3 jours, jusqu'au retrait du bandage après 5 à 7 jours. Des antibiotiques, et le plus souvent de la prednisolone, étaient administrés jusqu'au retrait des points (environ 3 semaines après l'intervention).
En alternative, l'injection locale de corticoïdes (0,5 à 2 mg de triamcinolone) s'effectue sur animal vigile (sans sédation ici), après vidange par aspiration à la seringue. La procédure ne nécessite pas de bandage et le chien était généralement placé sous prednisolone per os. L'animal était revu après 2 ou 3 jours, et l'injection répétée au besoin (autant de fois que nécessaire, jusqu'à 5 ici, la médiane étant à 2).
L'étude a inclus 51 chiens pour un total de 71 othématomes traités : 24 (18 chiens) par drainage chirurgical (dont 2 en seconde intention) et 48 (39 chiens) par corticothérapie locale.
Les cas avaient été recrutés sur une longue période (2000-2017), et leur suivi sur 12 mois au moins était documenté. Près des deux tiers des cas étaient associés à une otite externe.
Les récidives sont définies comme la reformation d'un othématome au même endroit, à partir de 1 mois après le début du traitement (le traitement local de l'othématome initial pouvant demander quelques semaines).
Le taux de récidives dans le groupe traité médicalement atteint ainsi 35 % (17/48). Le renouvellement du traitement a alors été efficace, à l'exception d'un cas, finalement traité par drainage chirurgical.
L'analyse montre que le risque de récidives est augmenté si le traitement a nécessité plusieurs administrations successives de triamcinolone.
Les récidives sont bien plus rares chez les chiens traités par drainage : un seul cas ici, rapporté après 53 jours, soit 4 % (et traité efficacement de la même manière). Des récidives partielles (également reprises par chirurgie) avaient toutefois été observées dans 2 cas, après 15 et 19 jours après l'intervention (constatées au retrait des points).
Cette étude montre ainsi que malgré le taux de récidives, le traitement médical présente finalement une très bonne efficacité à long terme. Bien que souvent renouvelé, il reste plus facile et plus économique que la prise en charge chirurgicale.
De son côté, la chirurgie bénéficie d'une meilleure efficacité à court terme, avec de rares récidives. Mais c'est une technique invasive et coûteuse.
Selon les auteurs, ces deux options thérapeutiques sont ainsi envisageables, la décision étant multicritères (incluant le comportement du chien : sa tolérance à un traitement local).
Il convient aussi de prendre en compte les prédispositions aux othématomes. En effet, au-delà des récidives telles que définies ici, de nouveaux othématomes peuvent aussi être observés, à une autre localisation que le premier. Ces « nouveaux cas », tels que définis par les auteurs, sont observés chez 16 chiens soit 31 % de la cohorte : 8 initialement traités par chirurgie, et 8 par corticothérapie locale.
Certains chiens ont développé de multiples othématomes (jusqu'à 4 sur la période de suivi). Ces nouveaux cas peuvent se manifester très vite (parfois concomitamment du premier, sur l'autre oreille par exemple), et jusqu'à 5 ans plus tard.
L'analyse montre ici que le risque est significativement augmenté chez les retrievers : golden (11 chiens concernés) ou labrador (3 chiens). Il est également augmenté chez les chiens présentant une dermatite allergique, vraisemblablement en lien avec le prurit associé.
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