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21 décembre 2021
Arrêt cardiaque : le premier trouble du rythme en cause est une tachycardie ventriculaire à l'origine d'une fibrillation fatale
À la différence de l'homme, chez qui les décès par arrêt cardiaque s'expliquent 8 fois sur 10 par une maladie coronaire, un trouble du rythme, congénital ou acquis, secondaire à une myocardiopathie, semble plus souvent en cause chez les carnivores domestiques. Une fibrillation ventriculaire est suspectée être le plus probablement à l'origine de l'arrêt cardiaque chez le chien (comme chez l'homme cette fois). Afin de le confirmer, une étude rétrospective a été menée chez des chiens morts par arrêt cardiaque, et pour lesquels un enregistrement ECG de la période précédant l'arrêt du cœur était disponible.
Les 19 chiens de l'étude portaient en effet un holter ECG au moment de leur décès par arrêt cardiaque, ce qui a permis d'en analyser les tracés afin de déterminer le rythme cardiaque dominant pour chaque animal, ainsi que les arythmies présentées, surtout celles précédant l'arrêt cardiaque (dans les 30 minutes précédentes). Les propriétaires avaient renseigné en parallèle l'activité de leur chien (afin de distinguer les tachycardies physiologiques notamment, en cas d'exercice par exemple). Les informations du dossier médical, les signes cliniques présentés, le diagnostic échocardiographique, toute maladie concomitante, etc. étaient également pris en compte.
Ces chiens étaient 11 mâles et 8 femelles, âgés de 6 mois à 16 ans au moment du décès, de diverses races et de divers formats (de 3 à 65 kg). Tous présentaient une anomalie du rythme cardiaque lors de leur présentation en consultation référée, et 5 une insuffisance cardiaque congestive. Ils étaient référés pour divers motifs : syncopes (7 cas), auscultation anormale (8 cas), insuffisance cardiaque (2 cas), intolérance à l'effort (1 cas), bloc atrioventriculaire (1 cas).
Pour 12 chiens sur les 19 (63 %), une cardiopathie structurelle avait été diagnostiquée ou suspectée : myocardiopathie dilatée (5 cas soit 26 % de l'effectif entier), dysplasie ventriculaire droite arythmogène (4, 21 %), maladie valvulaire dégénérative mitrale (2, 10 %), myocardite (1, 5 %). Les auteurs regrettent qu'aucun cas de sténose subaortique ne soit inclus ici (dont les formes graves peuvent se rapprocher de la maladie coronaire chez l'homme).
Aucun animal n'a fait l'objet d'une autopsie qui aurait pu confirmer ou affiner le diagnostic posé.
L'enregistrement ECG avant l'arrêt cardiaque était d'une durée de 10 heures en médiane (de 37 minutes à 21h30). Il a permis d'identifier comme rythme dominant : un rythme sinusal à 47 % (9/19 dont 2 cas d'arythmie sinusale), une tachyarythmie supraventriculaire à 21 % (4/19 dont 2 cas de fibrillation atriale) et une tachycardie ventriculaire monomorphe (lorsque les complexes QRS sont tous identiques) à 26 % (5/19). Le dernier chien présentait un bloc atrioventriculaire complet et persistant.
Le rythme terminal, observé dans les 30 minutes précédant le décès, distingue trois causes principales de l'arrêt cardiaque :
Ces résultats montrent ainsi que le mécanisme le plus fréquent aboutissant à l'arrêt du cœur est une tachycardie ventriculaire, monomorphe ou polymorphe, évoluant en fibrillation fatale. Dans certains cas, la tachycardie monomorphe évolue en tachycardie polymorphe avant la fibrillation. Toutefois, un choc vagal est également suspecté dans plusieurs cas, et pourrait ainsi être impliqué dans la pathogénie des arrêts cardiaques lors de cardiomyopathie.
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