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24 septembre 2020
Lors d'obstruction biliaire liée à une pancréatite, la décompression chirurgicale n'est pas indispensable
Une obstruction des voies biliaires extrahépatiques chez le chien est susceptible d'entraîner de graves complications, comme des lésions de la vésicule biliaire, du foie, des désordres de l'hémostase, etc. L'une de ses principales causes est une pancréatite. La décompression chirurgicale peut être effectuée selon diverses techniques plus ou moins invasives (cholecystocentèse échoguidée, pose d'un stent cholédochoduodénal endoluminal, cholécystoduodénostomie…). Mais ces interventions ne sont pas sans risque, surtout en cas de pancréatite. La mortalité attendrait alors 50 %.
Un traitement médical peut être instauré en alternative. Les cliniciens de l'école vétérinaire de Blacksburg en Virginie (USA) étant convaincus, mais sans preuve clinique, que « la plupart des chiens se rétablissent sans décompression biliaire », ils ont étudié rétrospectivement les cas dont ils disposaient de l'historique. Ils ont aussi recherché les éventuels marqueurs de la gravité de l'atteinte, et leur association avec le risque de décès.
Seuls les cas d'obstruction biliaire avérée, concomitante d'une pancréatite et sans autre cause identifiée, ont été retenus. Il en a été identifié 46, parmi les chiens traités à la clinique de l'école (éventuellement référés), sur une période de 18 ans (1999-2017). L'âge médian de ces chiens était de 9 ans.
Outre les données démographiques des chiens, des séries de données cliniques ont été extraites de leurs dossiers médicaux (notamment les signes présentés et les résultats des analyses sanguines et/ou autres examens effectués). Leur collecte s'est déroulée aux mêmes 6 étapes de l'évolution de la maladie pour chaque cas :
La thérapeutique mise-en-œuvre (décompression des voies biliaires ou traitement médical) et le devenir des chiens (décédé ou survivant) étaient également pris en compte.
Et ce devenir, disponible pour 42 chiens (4 ayant été « perdus » à la 6e étape et ensuite), montre que le pronostic est plutôt favorable : la mortalité est en effet de 21 % (9/42, tous par euthanasie). Près de 8 chiens sur 10 sont donc rendus vivant à leur propriétaire à l'issue de l'hospitalisation (33/42 soit 79 %).
Une décompression biliaire avait été pratiquée sur 4 chiens seulement, dont 2 décédés. Et ainsi, au global, quasiment tous les chiens survivants avaient été traités médicalement (31/33). Seuls 7 chiens, traités médicalement, n'ont pas survécu. Ces observations confortent l'hypothèse initiale des auteurs.
Les traitements médicaux administrés étaient variables : fluidothérapie, antibiotiques, antalgiques, antiémétiques, pansements gastriques… La nature rétrospective de l'étude n'a pas pu en préciser l'éventuel lien avec le risque de mortalité.
Les principaux signes cliniques présentés par les chiens sont une fièvre, de l'anorexie, des vomissements, une diarrhée et une douleur abdominale. À l'exception de la diarrhée, leur prévalence dans la cohorte diminue significativement à mesure des étapes du suivi (voir tableau en illustration principale). S'agissant vraisemblablement des symptômes de la pancréatite, il est probable qu'ils s'estompent avec le traitement de cette dernière (alors même que l'obstruction biliaire, secondaire, se développe), selon les auteurs.
L'analyse des autres données recueillies montre, pour certaines, quelques différences significatives entre les survivants et les décédés, à l'étape 2 (1e consultation) et l'étape 5 (bilirubinémie maximale). Mais ces observations restent insuffisantes pour établir des facteurs prédictifs fiables du risque de mortalité. En particulier, les marqueurs de gravité de l'obstruction biliaire (pic d'hyperbilirubinémie, dilatation des voies biliaires) ne sont pas associés au risque de décès.
Le suivi montre par ailleurs que l'évolution de la maladie est lente. Le délai médian entre l'observation des premiers signes et le pic de bilirubinémie est de 9 jours. Il est de 15 jours avant d'obtenir une diminution de cette bilirubinémie. « Une longue période de récupération est donc à attendre chez ces chiens », préviennent les auteurs de l'étude.
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