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27 mars 2020

Covid-19. Le concours vétérinaire est maintenu. Les modalités pratiques restent incertaines.

par Agnès Faessel

Temps de lecture  3 min

Les mesures de confinement n'autorisent pas la tenue des épreuves écrites du concours véto aux dates prévues. Il est envisagé de les reporter de quelques semaines (cliché Pixabay).
Les mesures de confinement n'autorisent pas la tenue des épreuves écrites du concours véto aux dates prévues. Il est envisagé de les reporter de quelques semaines (cliché Pixabay).
 

« Le calendrier des épreuves sera décalé et leurs modalités adaptées ». L'annonce du ministère de l'agriculture (publiée mercredi) est sans doute autant rassurante qu'inquiétante pour les étudiants qui préparent le concours d'entrée dans les écoles vétérinaires. Rassurante, car le concours est maintenu, et ils n'auront pas travaillé "pour rien". Inquiétante car il demeure encore beaucoup d'incertitudes sur son déroulé et son organisation pratique.

L'écrit reprogrammé mi-juin ?

Le COVID-19 et les mesures de confinement, amenées à être prolongées, forcent toutes les filières de formation à s'adapter. Les concours communs agronomiques et vétérinaires, dont les épreuves écrites (pour la voie A des classes prépas) devaient se tenir fin avril et les oraux à partir de mi-juin, sont évidemment concernés.

La réorganisation est en cours de réflexion. Les informations sur les décisions prises sont progressivement publiées sur le site du SCAV (service des concours agronomiques et vétérinaires), en libre accès.

À ce jour, il est question de reprogrammer les épreuves écrites. Mais le nouveau calendrier demeure au conditionnel : les écrits devraient ainsi se tenir « à partir de la mi-juin ». Mais peut-être plus tôt, à partir de fin mai, « si les conditions sanitaires le permettent ». Le format des épreuves, en revanche, « restera très proche ».

Pour les oraux, c'est encore le grand flou. Le report est « à l'étude » et le format « en cours d'appréciation ». Il n'est pas certain que ces épreuves soient maintenues. Pour les écoles de commerce (post-prépa), les oraux sont décalés et les oraux annulés.

Seule certitude, l'épreuve de TIPE (travaux d'initiative personnelle encadrés) est supprimée.

Une sélection « équitable »

Dans son communiqué, le ministère de l'agriculture tient à être rassurant sur les conséquences de ce bouleversement : il veillera « à ce que ces nouvelles modalités assurent l'équité de traitement des candidats […] ». C'est souhaitable.

Il n'en demeure pas moins que ces changements génèrent un stress supplémentaire pour les candidats, obligés de terminer les cours puis d'organiser leurs révisions à distance et en solitaire. Les plus positifs diront qu'ils ont ainsi plus de temps pour se préparer…

Et au moins le concours est maintenu. Ce n'est pas le cas pour d'autres concours nationaux comme ceux de Sciences Po, par exemple, pour lesquels il a été choisi de procéder à une sélection sur dossier. Le concours de médecine (PACES), d'abord reporté fin mai, est aujourd'hui reporté en juin (troisième semaine).

Les autres voies se réorganisent aussi

Les élèves issus de la voie A du concours (concours principal, après une prépa BCPST) représentent plus de 70 % du total des admis. Mais les autres voies sont également impactées par le contexte Covid-19.

Aucune information n'est présentement disponible pour les voies A TB (prépa option biochimie-biologie), B (étudiants en 3e année de licence), C et C2 (BTS agricoles, DUT).

Pour la voie D (5 places), ouvertes à certains professionnels (médecins, pharmaciens, dentistes, biologistes), le calendrier initialement prévu reste inchangé. Les dossiers d'inscriptions doivent toutefois être envoyés par courrier électronique (au plus tard le 6 avril).

Pour la voie E (6 places), accessible aux élèves en première année d'écoles nationales supérieures (ENS), la date des entretiens est conservée (mardi 31 mars). Mais ceux-ci se dérouleront en visio-conférence.

Chamboulement avant la grande réforme

Pour mémoire, le concours de cette année offre 636 places (toutes voies confondues) réparties dans les 4 écoles vétérinaires françaises. Cela représente une hausse de 10 places par comparaison à 2019 (voir LeFil du 20 novembre 2019).

Une importante réforme est attendue pour la rentrée 2021. Elle prévoit notamment le recrutement post-bac de 160 lycéens, qui suivront une prépa intégrée avant de rejoindre, en première année d'école, les étudiants admis sur concours post-prépa (voir LeFil du 9 janvier 2020 et LeFil du 28 février 2020).