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3 février 2020
Les intoxications accidentelles canines aux opioïdes corrélées aux prescriptions… d'humaine
Sur fond de crise des opioïdes en humaine en Amérique du Nord, des épidémiologistes de l'université vétérinaire de Guelph (Canada) viennent de publier une analyse rétrospective des facteurs de risque d'intoxication accidentelle chez le chien, à partir de 9 ans de données. Des publications récentes montrent qu'il y a une association significative entre l'usage d'opioïdes chez les adultes et la survenue d'empoisonnement accidentel aux opioïdes chez les enfants mineurs vivant dans le même foyer, d'autant que « les hospitalisations pédiatriques causées par des empoisonnements aux opioïdes ont presque doublé entre 1997 et 2012 ». Chez les chiens comme chez les enfants, ces intoxications « provoquent un large éventail d'effets négatifs sur la santé cardiovasculaire et neurologique, qui peuvent être fatals en l'absence d'intervention ».
Plus des deux tiers (70,5 %) des 190 000 appels à l'American Poison Control Center (APCC) entre 2006 et 2014 concernant un (suspicion d')intoxication chez un chien avaient été réalisés par des particuliers (le restant par des vétérinaires). Deux groupes de races sont sur-représentés : les toy (24,6 % des appels) et les chiens de sport (23,4 %), loin devant les terriers (10,8 %). Dans leur grande majorité (75,2 %) il s'agissait d'animaux castrés (en lien avec sa proportion dans la population canine). Moins de 3 % du total des appels (5 162 sur la période, soit 2,7 %) concernaient un incident en lien avec des opioïdes, « quelle que soit la voie d'administration » (puisque les vétérinaires peuvent aussi appeler) et la molécule (illégale, sur prescription ou en libre accès comme le lopéramide – qui l'est aux USA). Bien que le nombre d'appels reçus par l'APCC pour des chiens soit en croissance constante sur la période, il n'y avait pas de tendance nette à l'augmentation des appels en lien avec ces molécules (pic en 2008 à 3,6 % des appels, nadir en 2014 à 2,2 %). Pour les auteurs, cela pourrait être lié à une réelle réduction des incidents, en lien avec les mesures prises depuis 2012 pour réduire la prescription d'opioïdes aux humains.
Le modèle statistique (régression mixte) construit à partir de ces éléments identifient plusieurs facteurs associés au risque d'un appel pour intoxications aux opioïdes chez un chien :
Les auteurs ont repris les données de santé publique du nombre de décès par overdose d'opioïdes à l'échelle de chaque état des USA sur la période étudiée, mais ne trouvent pas ce taux associé (au plan statistique) à celui des empoisonnements de chiens signalés à l'APCC. « Comme le taux de mortalité des humains causés par les opioïdes obtenus illégalement augmente et que les prescriptions d'opioïdes aux humains diminuent, il serait utile de déterminer la proportion de chiens intoxiqués par ces deux » sources. Mais, préviennent-ils, « les appels [à l'APCC] en lien avec les opioïdes diminuent au total et en proportion des appels pour d'autres causes toxiques, ce qui suggère que, malgré l'épidémie des opioïdes qui s'intensifie, la situation pourrait être en amélioration pour les chiens ». Dans tous les cas, ils ne constituent pas une sentinelle de l'exposition au risque d'intoxication pédiatrique aux opioïdes.
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