20 août 2025
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Bien que ce soit l'une des plus anciennes races d'Angleterre, les Yorkshire terriers sont en désamour, indique une étude VetCompass fraîchement publiée, réalisée à partir des données médicales de 2016. L'étude, de grande ampleur, confirme qu'il s'agit de chiens à durée de vie longue (médiane à 13,6 ans) dont la pathologie est dominée par les problèmes buccodentaires.
Créée en 1865, la race Yorkshire terrier s'est longtemps taillé la part du lion parmi les chiens à pedigree outre-Manche, indiquent les épidémiologistes et cliniciens britanniques exploitant les données anonymes collectées en 2016 auprès d'un petit millier de structures vétérinaires, dans le cadre du projet VetCompass. Ils notent que « le pourcentage de tous les chiens nés chaque année [outre-Manche] qui étaient des Yorkshire terriers est passé de 3,54 % en 2005 à 2,15 % en 2016 ». Ce fait mérite attention, estiment les auteurs, car un recul de popularité peut se traduire par un « appauvrissement sérieux de la diversité génétique ».
Dans le cadre de VetCompass, les auteurs disposaient pour 2016 des données médicales de 905 205 chiens, dont 28 032 Yorks, soit 3,1 % de l'effectif total. Les femelles étaient plus souvent stérilisées (58,4 %) que les mâles n'étaient castrés (56,0 %, p<0,001). Le poids adulte moyen était de 5,5 kg pour les mâles et de 4,7 kg pour les femelles (p<0,001) et cette différence était valable pour toutes les classes d'âge. Les courbes de poids, compilant les données de plus de 12 000 mâles et 11 000 femelles, montrent que « les Yorkshire terriers grandissent rapidement au cours de leur première année et continuent de prendre du poids jusqu'à l'âge de cinq ans environ ».
Les auteurs soulignent que le pedigree des Yorks fixe un poids maximal de 3,2 kg (ils sont classés parmi les toys et non plus parmi les terriers) alors que dans cette étude, les trois quarts des Yorks pesaient au moins 3,8 kg. Ils proposent donc « l'assouplissement de la limitation de taille corporelle du livre généalogique et la promotion du croisement, pour générer un nouveau type de Yorkshire terrier, plus grand et peut-être physiquement plus robuste, apprécié du public, [qui] pourraient sauver (…) cette race d'un déclin proche de son terme ».
Pour évaluer les dominantes pathologiques de la race, les auteurs ont manuellement contrôlé 3 308 des dossiers médicaux, tirés au sort parmi les plus de 28 000 de leur base de données. Un peu plus du tiers (35 %) de ces sujets n'ont pas présenté d'anomalie médicale (consultation vaccinale simple). Sur le reste des animaux, 356 anomalies ont été recensés, puis classées par ordre de fréquence décroissante :
Les femelles sont significativement plus souvent sujettes à la présence de masses mammaires et/ou cutanées, et les mâles à la maladie parodontale, à la présence d'un comportement agressif, et d'un souffle cardiaque…
Lorsqu'ils regroupent les anomalies relevées en familles de troubles (ils en recensent 71), l'ordre de fréquence change après la pathologie dominante. Les troubles buccodentaires affectent plus du quart des chiens (26,8 %), les entéropathies un sur dix (10,0 %), les troubles cutanés aussi (9,3 %), ceux des griffes/ongles sont également fréquents (8,3 %) et les troubles ophtalmologiques arrivent en cinquième place (6,6 %).
Enfin, pour les 10 troubles les plus fréquents, les auteurs présentent l'évolution de leur fréquence en fonction de l'âge (voir l'illustration principale). Si les troubles buccodentaires restent une dominante tout au long de la vie des Yorks (avec un pic à 12 ans), la prévalence des « masses, de l'obésité, des problèmes de sacs anaux, cardiaques, musculo-squelettiques, néoplasiques, ophtalmologiques, cutanés et des voies respiratoires supérieures (10/15 des troubles, 66,67 %) varient eux aussi significativement entre les groupes d'âge » (< 3 ans, de 3 à 10 ans et > 10 ans, p<0,05). Ces éléments ne doivent pas faire oublier que les Yorks vivent plus longtemps que la moyenne des autres chiens britanniques, ce qui « est un indicateur de bonne santé ».
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