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7 septembre 2018
Obésité des chiens et chats : « il est temps de prendre la parole », selon deux experts anglo-saxons
« Nous estimons que les vétérinaires petits animaux ne se conforment pas à leurs obligations éthique et professionnelle de prendre position sur l'obésité, qui est un problème “d'une seule santé” » indiquent, dans une tribune publiée en libre accès, un spécialiste de médecine interne de l'université vétérinaire du Missouri (USA) et un gériatre de la faculté vétérinaire de Liverpool (Grande-Bretagne).
Comme il n'y a pas de définition internationale de l'obésité chez les carnivores domestiques, l'AVMA a publié le 20 juillet dernier une proposition de définition : il s'agit d'un poids dépassant de 30 % au moins le poids idéal de l'animal, ou encore une note d'état général de 8 ou 9 sur l'échelle (en comptant 9) définie par Laflamme en 1997. Pour une note de 6 ou 7, l'animal est en surpoids.
Même si ces chiffres recouvrent en partie l'augmentation de la vigilance des praticiens à signaler le surpoids et l'obésité, ces auteurs estiment qu'il est temps de « prendre la parole ».
Car l'obésité « est une épidémie à la fois chez les humains et les animaux de compagnie », dont les facteurs de risque commencent à être bien appréhendés : la castration en est un, reconnu de longue date. Mais un autre, plus insidieux, est révélé par des études comportementales, résumées en quelques points par les auteurs :
Si le maître succombe, « ces comportements sont renforcés positivement et il devient très difficile de revenir en arrière ».
Face à la cohorte de maladies favorisées ou déclenchées par l'obésité, les auteurs soulignent que l'espérance de vie d'un chien obèse est de 2 ans plus courte que celle d'un congénère au poids idéal. Les chiffres sont moins tranchés pour les chats, probablement en lien avec le risque de décès des chats sortant régulièrement (véhicules, prédateurs…). Mais il reste que le maître de chien ou chat en surpoids a des frais de santé plus élevés (voir le tableau ci-dessous). Comme cet état « impacte la durée de vie chez le chien et la qualité de vie chez le chien et le chat et comme un changement d'habitudes alimentaires et de mode de vie peut inverser la donne », la déontologie (protection du bien-être animal, de la santé publique) et l'obligation de recueillir le consentement éclairé des clients sur les décision concernant les soins à leur animal « suggèrent que les praticiens devraient aborder le sujet de l'obésité du chien ou du chat à chaque fois qu'ils y sont confrontés ». Et comme ces auteurs totalisent ensemble « 50 ans de pratique en référés », ils s'estiment capables de constater que c'est rarement le cas.
Deux freins ont été identifiés dans différentes enquêtes, expliquant la prudence des praticiens : le manque de temps et la crainte de perdre le client qui, souvent, est lui-même en surpoids. Mais les auteurs soulèvent une question « éthique » : « l'allégeance du vétérinaire va-t-elle à l'animal ou à son maître ? » Posée en ces termes à des praticiens, elle trouve pourtant majoritairement comme réponse « l'animal »… Et « prévenir l'obésité est pour les vétérinaires une opportunité de protéger le bien-être animal ». Pour cela, ils rappellent qu'un consensus a été publié en 2017 par la World Small Animal Veterinary Association et les Centres de prévention des maladies (CDC) des USA qui considère que « sa prévention devrait être une priorité majeure des professionnels de santé humaine et vétérinaire » car « les vétérinaires ont un rôle dans l'amélioration de la santé des animaux de compagnie, et par là de celle de leurs maîtres ».
Reste le ‘comment'… Sur lequel les auteurs avancent plusieurs suggestions :
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