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10 novembre 2020
Covid. Les autorités, l'Ordre, le syndicat, l'Afvac… encouragent les praticiens à tester la télémédecine
La télémédecine ne remplacera jamais la médecine vétérinaire. Et la téléconsultation, l'examen clinique à distance, via un smartphone, ne peut évidemment pas non plus remplacer un examen clinique rapproché en « présentiel ». Mais, pendant la période de confinement, les contacts devraient être réduits le plus possible. Et même si les cliniques vétérinaires sont ouvertes, cela ne doit pas empêcher les praticiens de proposer, lorsque cela semble approprié, une téléconsultation afin de réduire le nombre de contacts et le risque de transmission du SARS-Cov2.
Au contraire. Dans un communiqué commun diffusé le 6 novembre 2020, le ministère de l'agriculture (DGAL), l'Ordre des vétérinaires, les syndicats vétérinaires (SNVEL, SNVECO) et les trois associations techniques (Afvac, SNGTV, Avef) « encouragent les praticiens qui hésitent encore à proposer des actes de télémédecine à leurs clients » (voir ce lien). Pour cela, ils les encouragent donc à participer à l'expérimentation de télémédecine en cours jusqu'au 7 novembre 2021 en s'inscrivant en ligne sur ce lien auprès de leur Conseil régional de l'Ordre des vétérinaires. D'autant que, selon ce communiqué, « il est probable que la seconde période de confinement sera prolongée au-delà du 1er décembre 2020 et ne sera pas la dernière ».
Réclamé à cor et à cri pendant le premier confinement, le décret du 5 mai 2020 (JO 6/5/20) relatif à l'expérimentation de la télémédecine par les vétérinaires est paru trop tardivement pour que la téléconsultation — le principal acte de télémédecine — ait pu être testée avant le déconfinement (voir les Fils des 7, 12 et 14 mai 2020).
Ce second confinement ne ressemble pas au premier. Dans le respect des gestes barrières, les établissements vétérinaires — reconnus comme une activité « essentielle » — restent ouverts au public et à toutes les consultations, même pour des vaccinations (voir LeFil du 30 octobre 2020).
« Pour autant, les vétérinaires se doivent de contribuer à l'effort collectif en diminuant drastiquement les interactions entre personnes, en particulier celles avec les équipes soignantes. Dans ce contexte, nos concitoyens apprécieront alors de pouvoir limiter leurs déplacements et leurs interactions sociales comme dans les autres secteurs de l'économie avec en objectif une période de confinement la plus courte possible. »
Pour cela, « il serait contraire à l'intérêt collectif de ne pas utiliser la télémédecine » en expérimentation jusqu'au 7 novembre 2021. La période de confinement est donc « une occasion pour les vétérinaires de tester ce dispositif expérimental », notamment pour la téléconsultation.
La téléconsultation permet de faire un examen clinique à distance (donc sans contact) sur un animal déjà examiné en présentiel dans la clinique depuis moins d'un an, éventuellement même par un autre praticien de la même clinique et/ou sur un autre motif de consultation.
La téléconsultation peut aboutir à un diagnostic, le préalable à une prescription (sauf pour des antibiotiques critiques). La téléconsultation peut notamment permettre le renouvellement d'une ordonnance échue pour un animal atteint d'une affection chronique nécessitant un traitement « à vie » ou sur une longue durée avec un suivi vétérinaire régulier.
Sans changement, la délivrance des médicaments est envisageable par colisage, un envoi par la Poste par exemple, dans les dix jours suivant la date de la téléconsultation (la date de « l'acte de médecine vétérinaire »). Le client peut aussi venir prendre les médicaments à la clinique du vétérinaire prescripteur (ou, le cas échéant, dans la pharmacie de son choix).
Pour les productions animales (et les écuries), la téléconsultation est possible pour des animaux qui n'ont pas déjà été vus en face-à-face dans le cadre du suivi sanitaire permanent d'un élevage dit en « BSE » si une visite sur le site de l'élevage a été réalisée depuis moins de six mois (ou, au cas par cas, et par dérogation du Conseil régional de l'ordre, depuis moins d'un an). La téléconsultation ou la télésurveillance ne se substituent pas aux exigences de la visite de BSE sur place, ni à la visite de suivi sur place entre deux BSE annuels, etc. De même, pour les groupements agréés, la visite dite de PSE se fait sur place en élevage et non « à distance » en téléconsultation.
Pour participer à cette expérimentation, le vétérinaire doit s'inscrire auprès de l'Ordre des vétérinaires et enregistrer chaque téléconsultation (ou tout autre acte de télémédecine). En juillet 2021, l'Ordre des vétérinaires fera le bilan de cette expérimentation de télémédecine, en vue, éventuellement, de pérenniser et d'améliorer le dispositif.
Le formulaire d'inscription en ligne à cette expérimentation (sur ce lien) nécessite de disposer de son numéro Siret et de désigner un référent « télémédecine » au sein de la clinique vétérinaire. Le formulaire complété est envoyé au Conseil régional de l'Ordre.
Puis, pour permettre d'évaluer la télémédecine, chaque acte de télémédecine devrait être enregistré par le vétérinaire avec deux modalités possibles.
Les informations demandées sont assez nombreuses et précises. Pour une téléconsultation (ou une télésurveillance, par exemple pour le renouvellement d'une ordonnance échue en période de confinement), il convient de remplir les 14 champs suivants du fichier excel (ou l'équivalent sur le formulaire google) :
Compte tenu de la précision de ces informations, l'Ordre des vétérinaires recommande de les déclarer de préférence immédiatement après chaque téléconsultation.
L'Ordre recommande aussi au vétérinaire d'envoyer au client un mail pour qu'il puisse également, s'il le souhaite, faire part anonymement sur ce lien de son retour d'expériences après la téléconsultation sur un autre formulaire à remplir en ligne.
Tout cela peut paraître bien intrusif et fastidieux. Mais c'est le prix à payer pour faire entrer les échanges d'informations par nos smartphones dans la médecine vétérinaire du XXI° siècle.
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