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3 juin 2016
Pendant que Ceva rachète Biovac, l’Anses accepte le retour des autovaccins ruminants
À l’origine de l’interdiction des autovaccins chez les ruminants, le risque de transmission d’un prion par un autovaccin est désormais considéré comme « nul » ou « quasi nul ».
À quelques jours d’intervalle, deux informations relatives aux autovaccins ont été publiées.
Ceva vient d’acquérir le leader français Biovac de la fabrication des autovaccins. En canine, Biovac est peut-être mieux connu pour ses allergènes de la gamme Biogénix° destinés aux traitements de désensibilisation des chiens, des chats ou des chevaux. En France, Biovac est le seul fabricant autorisé d’allergènes pour un seul animal (Apsa) pour, d’abord, procéder au diagnostic étiologique d’allergies, puis au traitement de désensibilisation.
Quelques jours avant ce rachat, l’Anses a divulgué son avis favorable à la levée de l’interdiction des autovaccins pour les ruminants en vigueur depuis le 3 janvier 2002 (arrêté aujourd’hui remplacé par celui du 2 décembre 2003 toujours en vigueur en 2016).
Les autovaccins pour ruminants ne sont certes pas encore réautorisés. Mais ce n’est désormais plus qu’une affaire de quelques semaines ou, au pire, de quelques mois.
Un arrêté devrait être pris pour abroger officiellement l’interdiction de préparation des autovaccins chez les ruminants et introduire les restrictions recommandées par l’Anses.
Puis les fabricants d’autovaccins devront faire valider par l’Agence du médicament vétérinaire la liste des maladies et des agents pathogènes contre lesquels ils seront autorisés à fabriquer des autovaccins à partir de prélèvements issus de l’élevage.
Au début des années 2000, les experts français de l’Afssa craignaient une transmission du prion responsable de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) à travers les prélèvements de tissus destinés à la préparation des autovaccins. Sur la base du principe de précaution, ils avaient donc interdit en France la fabrication des autovaccins pour ruminants.
En Europe, aucun autre pays n’a interdit les autovaccins ruminants. Même le Royaume-Uni n’a pas jugé utile de prendre cette mesure. Seule la France applique donc, depuis presque 15 ans, ce principe de précaution en Europe.
Depuis 2016, la situation a changé sur deux fronts. D’abord, en 2011, avec la publication du plan Écoantibio. Sa mesure 15 prévoit alors un réexamen des autovaccins pour diminuer le recours aux antibiotiques. Après un premier rapport de l’Anses favorable aux autovaccins dans toutes les espèces, le ministère de l’agriculture (DGAL) a officiellement saisi l’Anses en décembre 2013 en vue de lever définitivement l’interdiction qui pèse sur les autovaccins ruminants du fait du risque de transmission des prions.
Pour les experts des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) qui bloquaient jusque-là cette levée, c’est surtout la situation épidémiologique qui a évolué depuis 15 ans. La prévalence des cas sporadique de vache folle ou de tremblante en France est désormais très faible même si elle n’est pas tout à fait nulle.
Dans l’hypothèse où le prélèvement se trouverait infecté par un prion, les différentes opérations de préparation des autovaccins devraient aussi conduire à réduire encore davantage la probabilité que l’autovaccin soit infecté.
La probabilité de transmission d’un prion avec un autovaccin est jugée comme « nulle » ou « quasi nulle ». Selon les scénarios, cette probabilité est estimée :
Pour réduire encore cette probabilité de transmission, l’Anses émet quelques conditions restrictives. Elle recommande d’éviter la préparation d’autovaccins ruminants à partir des prélèvements issus des tissus suivants à risque plus élevé d’infection par le prion :
En outre, pour la préparation, l’Anses recommande au fabricant d’autovaccins :
Quatre fabricants d’autovaccins sont autorisés en France.
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