21 octobre 2025
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Soigner une blessure de la queue peut se révéler complexe, en raison des limites à la reconstruction chirurgicale (faute de peau disponible à cet endroit) et d'une cicatrisation difficile. Ces affections sont souvent douloureuses. Elles touchent aussi un élément anatomique très utilisé par le chien pour communiquer et s'équilibrer ; une atteinte fonctionnelle est donc délétère.
Ces atteintes restent heureusement peu fréquentes, selon les résultats d'une nouvelle étude épidémiologique réalisée dans le cadre du programme britannique VetCompass et publiée en libre accès dans Vet Record.
Comme chaque étude de ce type, les dossiers médicaux des chiens soignés sur une période de un an (en 2019 ici) dans les cliniques généralistes adhérentes au programme ont été passés en revue (soit plus de 2,2 millions de chiens). Le premier tri de cette base a identifié environ 55 000 cas potentiels de lésions caudales. Une vérification manuelle d'un échantillon de 3006 de ces cas a été effectuée ; les tumeurs et autres masses indéterminées, de même que les myopathies caudales aiguës, ont été écartées.
Sur cet échantillon, 285 cas de lésions de la queue ont ainsi été confirmés. Cela permet d'estimer l'incidence annuelle des blessures de la queue à 0,23 %, ce qui reste relativement faible.
Comme en France, la coupe de queue n'est plus autorisée outre-Manche hors motif médical, à l'exception toutefois de quelques races (de chasse ou de travail), dans lesquelles la queue est parfois seulement raccourcie (d'un tiers). La caudectomie était auparavant systématisée dans diverses races, pour des raisons esthétiques, culturelles ou, justement, pour prévenir les blessures.
Les auteurs de cette nouvelle étude constatent que la prévalence des lésions de la queue n'a pas particulièrement augmenté durant la décennie passée. Cela conforte doublement le choix de ne pas autoriser la caudectomie de convenance, vis-à-vis d'un risque finalement faible et stable malgré l'évolution des pratiques.
Ces affections traumatiques de la queue sont de divers types : lacérations, fractures, dislocations, automutilations, contusions, abrasions… Les auteurs ont volontairement exclu les automutilations résolues après vidange des glandes anales, afin de se concentrer sur les traumatismes d'origine externe.
L'âge médian des chiens affectés est de 4 ans. Ce sont plutôt des animaux de moyen à grand format (17,6 kg en médiane).
La prise en charge est variable. Le traitement n'était pas le sujet de l'étude, mais hors chirurgie, il repose le plus souvent sur l'administration d'antalgiques (à 45,6 % ici), d'antibiotiques systémiques (à 32,6 %, ce qui apparaît élevé pour des lésions souvent superficielles), de glucocorticoïdes (à 4,9 %). Une tonte puis un nettoyage de la plaie a été réalisée à 13,7 %, et un bandage à 13 %.
Dans 26 cas seulement, soit 9,1 %, une amputation de la queue a été pratiquée.
Un chien a été euthanasié (au motif de la lésion caudale).
Enfin, dans 60 cas, soit environ 1 sur 5 (21,1 %), aucun traitement spécifique n'a été nécessaire.
Les 285 cas de l'étude ont été analysés en comparaison de 285 000 autres cas sélectionnés aléatoirement (groupe témoin), afin de rechercher les facteurs de risque de ces affections.
Les résultats globaux ont ainsi permis d'identifier 5 facteurs significatifs :
Pour une fois, le bouledogue français se distingue positivement, avec un risque réduit par comparaison aux races croisées (x0,11). D'une manière générale, les brachycéphales sont moins atteints, ainsi que les races naines, dont la conformation de queue la rend moins sujette aux blessures.
Si le springer anglais et le cocker anglais étaient déjà identifiés comme des races à risque, le boxer est une découverte de cette étude. Cela peut traduire une évolution du profil des propriétaires de ces chiens, et de leur activité. Cela peut aussi en revanche découler d'un arrêt des caudectomies de convenance, avec un risque spécifiquement augmenté dans la race.
D'une manière générale, l'usage et le mode de vie des chiens n'étaient pas renseignés dans l'étude, ce qui limite l'interprétation des facteurs de risque associés.
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