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20 novembre 2023
La forte réduction d'exposition aux antibiotiques observée en 2022 est le fait des seules productions animales
« En 2022, le niveau d'exposition [aux antibiotiques] des chats et des chiens par les voies orale et parentérale est proche de celui estimé en 2011 » (-3 %), indiquent les rapporteurs du suivi des ventes d'antibiotiques vétérinaires dans le rapport publié ce 20 novembre. Pourtant, les résultats de cette année 2022 sont jugés « remarquables ».
De fait, que ce soit en volume (-25,9 % sur un an, à 275,89 t) ou en exposition (-8,6 %), la consommation d'antibiotiques a diminué de façon inédite sur un an dans presque toutes les filières de productions animales : porcins : -21 % ; lapins : -35 %, volailles : -12 %. Les bovins ont une exposition relativement constante sur ces dernières années (+0,5 % sur 2022 par rapport à 2021 et + 2 % par rapport à 2016). Ce recul est largement attribué à l'interdiction des traitements préventifs et collectifs par la nouvelle réglementation européenne, entrée en vigueur début 2022. Cela s'est soldé par un abandon des prémélanges médicamenteux, surtout utilisés en productions monogastriques : il s'en est vendu 81 t de moins que l'année précédente (sur les 95 t de moins de 2022).
Les antibiotiques critiques ont représenté 0,3 % du tonnage total des antibiotiques vendus en 2022, avec une part prépondérante de la colistine (8,31 t), pour 100 kg de céphalosporines de 3e et 4e générations (C3/C4G) et 700 kg de fluoroquinolones. Ensemble, ces antibiotiques critiques représentent 1 % du poids vif traité en France en 2022, et poursuivent leur recul (voir l'illustration principale). Les objectifs de réduction fixés pour les différents antibiotiques critiques sont déjà atteints depuis plusieurs années :
Dans les deux cas, il n'y a pas eu de remontée des niveaux de consommation des antibiotiques critiques.
Chez les chiens et les chats, l'exposition a bien reculé sur un an (-3,1 %), mais la tendance des dernières années reste à l'augmentation (+10,2 % sur 2020-2021, voir le graphique ci-dessous). En 2022, les trois quarts de l'exposition des carnivores domestiques est liée aux comprimés, devant les injectables (24 %) et les topiques. Ces derniers représentent toutefois 12,4 % du tonnage total d'antibiotiques vendus pour les chats et les chiens (2,57 t).Utilisés dans les traitements auriculaires et oculaires, ces médicaments présentent une consommation stable. « En 2022, le nombre de traitements [topiques] par animal a été estimé à 0,179 ; soit près de 2 animaux de compagnie sur 10 recevraient un traitement topique contenant des antibiotiques au cours de l'année ».
Évolution de l'exposition aux antibiotiques (mesurée en Alea) par forme pharmaceutique depuis 2011 pour les chats et les chiens. ANMV, 2023.
Toujours pour les carnivores domestiques, les rapporteurs retiennent que « depuis 2016, les niveaux d'exposition aux principales familles ont augmenté : +43,2 % pour les pénicillines, +22,8 % pour les aminoglycosides, +18,0 % pour les céphalosporines de première génération (céfalexine) ». Et ils estiment que ces tendances sont « à surveiller », et tout particulièrement « les comprimés associant de l'amoxicilline et de l'acide clavulanique : le niveau d'exposition pour ces comprimés en 2022 est 83,8 % supérieur à celui de 2011 et 47,8 % supérieur à celui de 2016 ». Ces traitements ont représenté un peu moins de la moitié (46 %) de l'exposition des chats et chiens en 2022.
Mais l'appel des praticiens canins à la vigilance est plus large : c'est l'évolution de l'exposition des chats et des chiens à l'ensemble des antibiotiques qui « devra être surveillée au cours des prochaines années et il sera important de comprendre les déterminants de la prescription d'antibiotiques chez ces espèces ». Le rapport cite une étude australienne sur le sujet, l'une des seules récente, qui pointe « l'utilisation d'antimicrobiens en l'absence d'indication claire, [qui] serait souvent motivée par des croyances comportementales, principalement la crainte de voir l'animal se détériorer et de ne pas répondre aux attentes des propriétaires ». Enfin, les rapporteurs ne détaillent pas les données d'usage en filière équine, « du fait d'incertitudes méthodologiques », mais soulignent que la tendance est également à la hausse dans cette espèce, ce qui « appelle à rester vigilant ».
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