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Elanco & Proplan

6 octobre 2023

60 millions de consommateurs informe ses lecteurs sur le choix des croquettes pour chat

par Agnès Faessel

Temps de lecture  3 min

L'article est appelé en Une du numéro, entre des sujets sur les lave-linges et les voitures.
L'article est appelé en Une du numéro, entre des sujets sur les lave-linges et les voitures.
 

« À quelles croquettes pour chat se fier ? ». Le titre est accrocheur, mais le contenu de l'article, publié dans le numéro d'octobre de 60 millions de consommateurs, est plutôt factuel et informatif. Il balaie sur 3 pages les bases à connaître, pour le propriétaire, sur les ingrédients et les indications figurant sur le paquet, afin de faire son choix en l'absence de conseil spécialisé. L'article web associé (réservé aux abonnés) le reprend sous une forme légèrement condensée.

Pas d'inquiétude a priori donc, sur les questions que cette publication pourrait susciter de la part des lecteurs du magazine à leur vétérinaire.

La place du vétérinaire dans le conseil en nutrition n'y est d'ailleurs pas abordée, ce qui est finalement regrettable. Mais il apparaît en filigrane puisque les deux contributeurs à « l'enquête », cités dans l'article, sont deux vétérinaires : Dominique Grandjean (Professeur à l'ENVA) et Charlotte Devaux (vétérinaire nutritionniste).

Une offre « pléthorique »

Le rayon petfood en supermarchés s'est progressivement élargi de multiples références, avec une offre nouvelle en aliments "bio", "sans céréales" et autres produits "véganes", mais aussi avec des gammes spécifiques selon les catégories de chats (en fonction de l'âge, du statut sexuel, du pelage, etc.). Et le consommateur se perd dans cette diversité, mais aussi du fait de la multiplication des informations et messages inscrits sur l'emballage.

Le consommateur est prévenu : « Sur le recto du paquet, photos, dessins et allégations relèvent avant tout du marketing. Contrairement à l'alimentation destinée aux humains, il n'existe pas de liste des allégations autorisées ». Concrètement, le magazine conseille de « fuir » les allégations trop vagues (contribue à réduire les rongeurs par exemple), et de ne pas se fier aux photos des ingrédients (un magret de canard par exemple, pour illustrer la présence de viande de cette espèce). Les (seules) informations utiles de ce côté sont la catégorie de chat concernée, et la composition (poulet).

Décryptage de l'étiquette

Le cœur de l'article se consacre ainsi à la composition des aliments, et aux mentions (obligatoires) présentes, ainsi que leur signification. En bref, ce qui se trouve au verso du paquet. L'objectif étant d'aider le propriétaire sur les critères de choix.

Tant pis pour les adeptes du chat végétarien, il est rappelé d'emblée que « une croquette de bonne qualité contient un maximum d'ingrédients d'origine animale, étant donné la nature carnivore du chat ». Et le sujet est développé plus loin, alertant sur l'absence de certains acides aminés essentiels aux chats dans les protéines végétales.

Globalement, le contenu est concret, factuel et sans concession : les viandes sont des sous-produits de l'abattage, la "viande fraîche" contient 80 % d'eau, l'amidon est indispensable à la fabrication des croquettes, les fabricants ont tendance à surestimer les portions, etc.

Et le chien ?

Le sujet cible les aliments pour chats, mais les trois-quarts des informations sont applicables aux aliments pour chien. Ce dernier fait tout de même l'objet d'un encadré, rappelant les différences quant aux besoins nutritionnels et énergétiques des deux espèces, en particulier la moindre part des protéines dans l'équilibre de la ration d'un chien.

Les conseils pratiques sont limités – prise alimentaire fractionnée du chat, intérêt de la bi-nutrition, éloigner la gamelle de la litière, garder une boîte ouverte 3 à 4 jours au maximum… – mais ce n'était pas le sujet de l'article.