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29 septembre 2023
Intoxications traitées par émulsion lipidique intraveineuse : amélioration de l'état dans près de 75 % des cas
Le taux de survie est élevé, mais les effets secondaires sont fréquents (de l'ordre d'un cas sur cinq). Telle est en substance la conclusion d'une étude rétrospective sur 5 ans des intoxications traitées par émulsion lipidique intraveineuse dans centre interrégional de référés d'urgence (à Leipzig et Munich, en Allemagne).
Les auteurs ont recherché entre 2016 et 2020 inclus les dossiers médicaux électroniques de tous les chiens et chats admis au centre de référés, ayant présenté une intoxication confirmée ou suspectée et ayant été traités par perfusion intraveineuse d'émulsion lipidique (IIVEL). Ils ont obtenu 413 dossiers : 313 de chiens et 100 de chats, ce qui fait de cette publication l'étude de cas la plus fournie à ce jour. Pour l'essentiel (405 des 413 cas), l'intoxication était survenue par voie orale (6 cas par voie transdermique et 2 cas par voies orale et transdermique). Les proportions de sujets mâles et femelles intoxiqués étaient comparables, dans les deux espèces. Pour les sujets pour lesquels l'événement a été observé ou suspecté, les signes cliniques sont apparus entre 6 minutes et 48 h plus tard pour les chiens et entre 6 minutes et 72 h chez les chats (médiane à 2 h dans les deux espèces). La prise en charge hospitalière s'est produite dans les deux cas à 5 h de l'événement (valeur médiane, les délais pouvant aller jusqu'à 50 h chez les chiens et 90 h chez les chats).
À l'admission, ces signes étaient majoritairement neurologiques (83 % des cas), comportementaux (35 ù des cas) et/ou cardiovasculaires (28 %). Les hémorragies et les allergies étaient rares (0,5 % et 0,2 % des cas au total). La nature du composé toxique n'a pas été identifiée (même après analyses) dans 48,4 % des cas. Les mycotoxine trémorgènes étaient les causes les plus fréquentes d'intoxication, mais ne se rencontraient que chez les chiens (13,7 % des cas), tandis que les rodenticides (au second rang) étaient plus fréquents chez les chats (21 %, contre 3,8 % des chiens). Les « drogues récréatives » arrivaient au troisième rang en fréquence (7,3 %). Les autres causes allaient des médicaments aux plantes toxiques, en passant par les antiparasitaires (non inclus dans les médicaments) ou encore les noix ou les molluscicides.
Pour un peu plus de la moitié des cas, d'autres « stratégies de désintoxication » ont été tentées avant le recours à l'IIVEL – et tous ont reçu un traitement de soutien (fluidothérapie, analgésiques, anti-émétiques). Mais sans attente démesurée : la durée médiane entre l'exposition au toxique et l'IIVEL est de 6 h dans les deux espèces. Sur les 413 animaux, 96 ont reçu un second traitement par IIVEL (76 chiens, 20 chats) et 26 trois (16 chien et 10 chats) – un chat a reçu 4 traitements et un chien 6. Au total, 199 bolus d'émulsion lipidique ont été administrés, à des doses allant de 1 à 4 mg/kg, tandis qu'une perfusion lente à débit constant a pu suivre les bolus, ou être administrée d'emblée (240 chiens et 78 chats). Elle était alors administrée :
Ces IIVEL ont été suivies dans l'ensemble d'amélioration dans près de trois quart des cas (73,6 %), et d'une détérioration dans 4,4 % des cas (voir l'illustration principale).
Les auteurs ont également identifié des effets indésirables attribués, dans les dossiers des patients, aux IIVEL. Ils ont concerné 20 chiens (6,4 % des sujets traités) et 4 chats (soit 4 %). Ces effets étaient attribués au traitement soit parce qu'ils apparaissaient entre 30 minutes et 4 h après le début de la perfusion, soit parce que des signes cliniques qui n'étaient pas présents avant le traitement sont apparus dans les 24 h suivantes. Ils se sont manifestés chez 12 chiens ayant reçu le traitement en bolus, et/ou sur 17 chiens et 4 chats après la perfusion lente.
Il pouvait s'agir :
La dose médiane reçue par les chiens ayant présenté des effets indésirable était supérieure (p=0,042) à celle des chiens sans complication. Il n'y avait pas de différence comparable chez les chats. L'euthanasie mise à part, aucun cas présentant des effets secondaires n'est décédé.
L'amélioration de l'état clinique des animaux a été rapide, particulièrement chez les chiens (valeur médiane à 7 h de l'exposition toxique) où cette durée est positivement associée à la dose d'émulsion lipidique reçue (p<0,001). Elle était plus lente chez les chats (11 h) et sans relation statistique avec la dose. Dans tous les cas, les intoxications les plus longues à guérir ont été celles aux noix, au laurier-rose, au THC, à la perméthrine, à l'alpha-chloralose et au métronidazole. Pour les auteurs, cette étude comporte les biais inhérents à un protocole rétrospectif. « D'autres études, prospectives, comprenant des contrôles cliniques, des protocoles de traitement standardisés, des critères d'évaluation objectifs (par exemple, l'échelle de coma de Glasgow) et des variables cliniques (ECG, pression artérielle) et clinicopathologiques (gaz sanguins, biochimie sanguine, y compris les triglycérides et le lactate, tests de coagulation et analyse d'urine) sont maintenant nécessaires pour établir des recommandations fondées sur des preuves, concernant le traitement et la surveillance des IIVEL chez les chiens et les chats ». Il reste que « l'absence d'effets indésirables chez plus de 94 % des patients traités par IIVEL confirme une large fenêtre de sécurité aux doses recommandées (1,5 ml/kg en bolus suivi de 0,25 ml/kg/min. sur 30-60 min. chez les chiens et les chats, ou une perfusion à débit constant de 0,066 ml/kg/min sur 240 min chez les chats) ».
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