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1er août 2022

Des conseils de l'Anses aux propriétaires pour les traitements des animaux de compagnie

par Agnès Faessel

Temps de lecture  3 min

L'infographie informative éditée par l'Anses est téléchargeable, puis imprimable, partageable, etc.
L'infographie informative éditée par l'Anses est téléchargeable, puis imprimable, partageable, etc.
 

« Médicaments pour animaux de compagnie : tous nos conseils pour éviter les accidents » : l'Anses* a publié le 28 juillet sur son site un dossier sur les médicaments pour chiens, chats et autres animaux de compagnie dont l'objectif est de favoriser leur bon usage et de sensibiliser les propriétaires aux risques associés à un mauvais usage, en particulier le non-respect de l'espèce cible.

Ce n'est pas tant le contenu qui intéressera le vétérinaire, mais la possibilité d'en conseiller la lecture à ses clients, d'appuyer son propre discours, d'ajouter ce site à la liste des ressources Internet ‘de confiance' proposées en lien sur son propre site, le partager en actualité sur les réseaux sociaux, etc.

Bonnes pratiques d'usage et de conservation

Le dossier se décline en 3 sections indépendantes.

La partie « bonnes pratiques » délivre des conseils généraux.

  • Le lieu de stockage (séparé des médicaments humains, à l'obscurité, au réfrigérateur mais correctement étiqueté alors, hors de portée des enfants…) et le rangement (dans le contenant d'origine, avec la notice…) sont abordés.
  • Les précautions d'usage déclinent les bons gestes avant (ne préparer que la dose nécessaire par exemple), pendant (sans les enfants ou d'autres animaux dans les parages) et après l'administration (se laver les mains, respecter le délai recommandé avant de caresser l'animal pour un topique, etc.).
  • À l'issue du traitement, enfin, les conditions pour une éventuelle conservation et réutilisation sont précisées (sur conseil vétérinaire, et pour le même animal). Inversement, les médicaments ne doivent pas être conservés si la péremption, évidemment, est dépassée, mais aussi « si l'on ne sait plus à quoi ils servent ». Des conseils de bons sens mais qu'il n'est jamais inutile de rappeler.

L'Anses signale aussi, en introduction, que de nombreux accidents surviennent chez l'homme chaque année en raison de mauvaises pratiques (400 personnes en 2020), principalement des projections et contacts involontaires cutanés avec des médicaments vétérinaires, l'utilisation accidentelle de ces médicaments chez l'homme (inversion des comprimés), une ingestion accidentelle (un médicament caché dans la nourriture par exemple). Les cas les plus graves sont les intoxications de jeunes enfants.

Pas de perméthrine chez le chat, de fipronil chez le lapin

Les animaux aussi sont victimes d'accidents, et deux sections ciblent les usages inappropriés d'antiparasitaires :

  • Le traitement d'un chat avec un produit pour chien (perméthrine). En 2 ans (2019-2020), malgré les efforts de communication déployés, 179 déclarations d'effets indésirables survenus chez des chats suite à l'administration de perméthrine ont été déclarés à l'Agence, dont 5 mortels.
  • Le traitement d'un lapin avec du fipronil. Ici, ce sont 137 déclarations d'effets indésirables qui ont été déclarés en 8 ans (dont 33 décès).

L'Anses rappelle ici toute l'importance des spécificités d'espèce, et du respect des mentions de l'AMM. Elle explique aussi les mesures à prendre pour éviter les expositions accidentelles (dans les foyers multipossesseurs d'animaux en particulier).

En complément, une courte vidéo (moins d'une minute) martèle l'importance de lire la notice avant tout usage d'un antiparasitaire vétérinaire.

 

* L'Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail, agit ici en tant qu'Agence nationale du médicament vétérinaire. Ses missions sont, entre autres, l'examen des demandes d'AMM pour les médicaments vétérinaires, la pharmacovigilance vétérinaire, plus généralement l'évaluation des risques sanitaires…, assortis d'un rôle d'information comme illustré ici.