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23 juin 2022
En 2020, le chat toujours premier animal de compagnie en Europe, distançant le chien et… les oiseaux
La première marche du podium européen des animaux de compagnie était occupée en 2020 par près de 110,1 millions de chats, loin devant les quelques 89,8 millions de chiens. La troisième marche était celle des oiseaux (51,9 millions). Les petits mammifères (lapins, rongeurs), au pied du podium, représentaient tout de même 29,8 millions de têtes. Tel est le bilan dressé par la Fediaf (fédération des industries européennes du petfood) dans son rapport 2021 publié à la mi-juin.
Dans ces statistiques, la Fediaf distingue l'Europe géographique (qui comprend la Russie) de l'Union européenne (UE). Ainsi, la Russie apparaît comme particulièrement tournée vers les animaux de compagnie : ses 144,1 millions d'habitants en 2020 possédaient 17,1 millions de chiens, 22,8 millions de chats et 6,5 millions de petits mammifères (lapins, rongeurs), à chaque fois en tête pour ces effectifs. Elle est aussi au premier rang de l'Europe géographique pour les poissons d'aquarium (3,9 millions d'aquariums), loin devant la France (2,3 millions).
À l'échelle de l'UE, plus d'un foyer sur trois (38 %, soit 88 millions) possède au moins un animal de compagnie, et dans cette statistique, le chien résiste encore au chat (présents respectivement dans 25 et 24 % des foyers). L'État membre où le chien est le plus présent est l'Allemagne (10,7 millions), devant le Royaume-Uni (8,5 millions, encore membres de l'UE début 2020), l'Italie (8,3 millions) et la Pologne (7,9 millions). La France (7,5 millions de chiens) devance l'Espagne (6,7 millions).
Comme pour les chiens, l'Allemagne est l'État membre de l'UE qui comprend le plus de chats (15,7 millions), mais elle est cette fois talonnée par la France (15,1 millions - soit deux fois plus que de chiens). Italie et Royaume-Uni viennent ensuite, ex-æquo à 7,9 millions de têtes chacun. À noter que l'Espagne a presque deux fois moins de chats (3,8 millions) que de chiens. Mais lorsque les effectifs de chiens ou de chats sont ramenés au nombre de foyers du pays, une autre Europe se dessine : les deux pays où la proportion de ces carnivores domestiques est la plus élevée sont, à égalité, la Pologne et la Roumanie (42 % de chaque espèce), devant la Tchéquie (41 % de chaque) et le Portugal (38 % de chaque). L'Allemagne n'est alors qu'à 21 % de foyers possédant un chien ou un chat, et la France à 20 %. Seuls deux pays ont une représentation féline dans leurs foyers qui devance nettement celle des chiens : la Suisse (28 et 12 %, respectivement) et les Pays-Bas (25 et 20 %).
Pour les oiseaux d'ornement, le champion incontesté est l'Italie, avec 12,9 millions de becs. Dans l'Europe géographique, sa dauphine est la Turquie (11,2 millions) ; dans l'UE c'est l'Espagne (7,0 millions). Vient ensuite la France (5,3 millions), devant l'Allemagne (3,5 millions) et la Russie (3,3 millions). Pour les petits mammifères (lapins, rongeurs), l'Allemagne retrouve la tête de l'UE avec 5 des 22 millions de têtes, devant la France (3,6 millions) et le Royaume-Uni (3,3 millions)
Pour les reptiles, les pays les plus amateurs sont ceux de l'UE (7,5 millions de ces vertébrés terrestres à sang froid). Au premier rang : le Royaume-Uni (1,45 million), devant l'Italie (1,36 million), l'Allemagne (1,30 million) et l'Espagne (1,24 million). La France est en 5e position, avec tout juste le million (1,09).
Pour nourrir toutes ces têtes, la Fediaf indique qu'il y avait en Europe 150 entreprises de petfood en 2020, et environ 200 sites de production, pour une production annuelle de 8,5 millions de tonnes d'aliment. Cela représente un chiffre d'affaires annuel de 21,8 milliards d'euro, auxquels s'ajoutent 21,2 milliards d'euro de « services et produits apparentés », allant des boules de graisse pour les oiseaux des jardins au logements de poules de compagnie, en passant par les litières, cages, terrariums, friandises, toilettage, etc. Ces 43 milliards d'euro sont à rapprocher du chiffre d'affaires relevé aux USA par l'American Pet Products Association pour 2020, de 42 milliards de dollars (39,7 milliards d'euro) pour le petfood. Pour l'Europe, cette industrie, qui a eu une croissance moyenne de 2,8 % par an sur les trois dernières années, représente aussi 100 000 emplois directs et 900 000 emplois indirects.
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