18 juin 2025
6 min

Bienvenue sur LeFil.vet
L'accès au site web nécessite d'être identifié.
Merci de saisir vos identifiants de connexion.
Indiquez votre email dans le champ ci-dessous.
Vous recevrez un email avec vos identifiants de connexion.
26 avril 2022
Propédeutique : la désinfection du site opératoire peut se faire à la chlorhexidine ou à la povidone iodée
Il n'est pas certain que cette publication, mette fin aux querelles entre les “pro-chlorhexidine” et les “pro-Vétédine°”. Pourtant, cette « revue systématique et méta-analyse » conclut bien que les deux produits fournissent une efficacité équivalente… en médecine vétérinaire. Car en médecine humaine, si des revues systématiques attribuent un avantage à la préparation avec chlorhexidine-alcool, elles restent « critiquées » car ces méta-analyses ont inclus des études « dont les concentrations en principes actifs n'étaient pas précisés, ou étaient inférieures à la concentration efficace ». Et comme la flore cutanée des animaux est différente de celles des humains, une méta-analyse permettrait de fournir des éléments de preuve scientifique.
Des épidémiologistes et cliniciens vétérinaires de l'université VetSuisse de Berne et de l'institut de recherche de l'AO ont passé en revue 30 ans de littérature scientifique sur l'effet préventif de l'aseptie cutanée du site opératoire par la chlorhexidine ou la povidone iodée au regard des infections du site opératoire en médecine des petits animaux. Comme souvent lors d'un tel travail de revue systématique, le nombre de références obtenues – ici avec une date de publication comprise entre 1990 et 2020 – est important (1067 au total). Toutefois, après application des critères d'exclusion (pas d'études d'humaine ou in vitro, présence d'une évaluation des infections post-opératoires, de la colonisation bactérienne cutanée ou les deux), les auteurs ne retiennent que 9 études (méta-analyses exclues). Leur hypothèse était que la préparation du site opératoire avec la chlorhexidine-alcool fournirait un résultat supérieur à celle avec la povidone iodée à la fois pour la prévention des infections du site opératoire (ISO) et de la colonisation bactérienne cutanée.
Les 9 études portent sur des espèces différentes : chiens et chats (n=4), bovins (n=2), souris de laboratoire (n=2) et chevaux (n=1). Seules trois de ces études présentaient à la fois les résultats à la fois pour les ISO (à 14 ou 30 jours post-intervention) et la colonisation cutanée (5 autres ne rapportaient que la colonisation). Pour la chlorhexidine, les concentrations étudiées étaient de 0,5 % (une étude), 2 % (3 études) ou 4 % (4 études). Pour la povidone iodée, les concentrations étaient de 0,75 % (4 études), 1 % (3 études) ou en solution hydroalcoolique (0,7 % + isopropanol à 74 %). Lorsque, lors de la préparation, l'alcool était alterné avec la chlorhexidine ou la povidone iodée, « il s'agissait d'isopropanol à 70 % dans 7 études, et d'éthanol à 70% dans une étude ».
Pour les ISO, une des quatre études n'a pas observé de telles infections, et pour les trois autres, il n'y avait pas de différence entre les protocoles d'aseptie cutanée. La méta-analyse des résultats de chacune des études compilés ensemble ne fait pas non plus apparaître de différence (p=0,82).
Pour la réduction de la colonisation bactérienne, elle pouvait être mesurée en début ou en fin d'intervention (les deux dans deux études). Aucune des études n'a trouvé de différence entre les deux protocoles, mais deux d'entre elles rapportent une tendance à une réduction supérieure de la colonisation pour la chlorhexidine alcool, alors que deux autres trouvent un effet légèrement supérieur pour la chlorhexidine avec du sérum physiologique et de la povidone iodée, par rapport à la chlorhexidine-alcool. Là encore, la méta-analyse ne trouve pas de différence significative entre les deux protocoles, qu'il s'agisse de la réduction de colonisation immédiate (p=0,88) ou différée (p=0,55).
Les auteurs ne peuvent calculer le risque de biais de ces résultats car les méthodes de randomisation utilisées étaient de faible qualité et il est impossible de respecter l'aveuglement de l'évaluateur alors que les produits comparés ont des couleurs différentes. Toutefois, la perte de sujets (ISO) était inférieure à 20 % dans toutes les études, ce qui est un gage de qualité. Il reste que les deux hypothèses de départ des auteurs sont rejetées. Même si la qualité globale de la preuve fournie par cette méta-analyse est faible, en grande partie du fait du faible nombre d'études disponibles, « les cliniciens peuvent donc tenir compte d'autres critères, tels que les coûts, les effets secondaires potentiels pour les patients et les professionnels de santé, et le développement potentiel de la résistance aux antiseptiques lorsqu'ils choisissent le protocole d'aseptie pré-opératoire le plus approprié ».
18 juin 2025
6 min
17 juin 2025
3 min
16 juin 2025
4 min
13 juin 2025
4 min
12 juin 2025
4 min
11 juin 2025
5 min