16 mai 2025
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Si la plupart des chiots nés d'une mère leishmanienne développent leurs premiers signes cliniques de leishmaniose à 2-2,5 mois, il est probable que le parasite leur a été transmis verticalement. Telle est la conclusion logique des parasitologistes et cliniciens israéliens au terme de la description de ces cas.
Neuf chiots croisés Rottweiler adoptés ensemble ont été présentés en mars 2019 à leur (futur) vétérinaire, pour les vaccinations classiques. Ils avaient de 2 à 2,5 mois lors de ces consultations, et 5 d'entre eux ont présenté une dermatite exfoliative de la face, localisée à généralisée, mais aussi des oreilles ou sur le dos, les épaules, soit dès la première consultation, soit lors des autres injections de primovaccination… Certaines lésions étaient déjà ulcérées (voir l'illustration principale). Deux chiots présentaient aussi une conjonctivite : pour l'un, elle était accompagnée d'hyperthermie et de lymphadénite et pour l'autre, de vomissements et de diarrhée. Les 9 chiots étaient de la même portée. Leur père, Rottweiler de race pure, avait été présenté en consultation chez le même praticien trois mois avant les chiots et avait présenté des signes cliniques compatibles avec la leishmaniose canine. La lice était « apparemment dénuée de signes cliniques », mais vivait dans une autre ville.
« L'infection étant enzootique en Israël, il a été décidé de réaliser les examens complémentaires imposés par le diagnostic différentiel ». Les grattages cutanés effectués n'ont pas confirmé la présence d'ectoparasites et les prélèvements pour mycologie se sont révélés négatifs. Des écouvillons conjonctivaux, prises de sang et ponctions ganglionnaires ont été effectués. « Les 9 chiots ont été trouvés positifs en PCR pour Leishmania infantum ». Sept d'entre eux l'étaient à partir des écouvillons conjonctivaux, 5 à partir du sang, 4 des nœuds lymphatiques et un à partir de la peau (lésion ulcérée). Dans ce dernier cas, tous les autres prélèvements étaient négatifs en PCR. Les deux chiots cliniquement indemnes sont restés séronégatifs (mais PCR+). Les auteurs soulignent que ce sont les chiots ayant le phénotype de plus proche du père qui ont présenté des signes cliniques (le rottweiler est connu pour sa réceptivité à la leishmaniose clinique).
Le diagnostic du père de la portée a également confirmé (clinique, PCR et sérologie) l'infection, et il a été castré l'année suivante. Les auteurs indiquent avoir pu prélever le canal déférent et le soumettre à analyse : il était également positif. La présence du parasite dans le sperme de chiens naturellement infectés et sa transmission vénérienne ont été décrits au Brésil, pour L. chagasi, mais il s'agit dans le cas présent de L. infantum. La mère de la portée, toujours indemne de signes cliniques, a donc été soumise aux mêmes prélèvements : elle était séronégative, mais PCR+ sur l'écouvillon conjonctival, le sang et le nœud lymphatique.
Tous les animaux symptomatiques ont été traités avec l'allopurinol (10 mg/kg, 2 prises quotidiennes) et les signes cutanés ont commencé à régresser à partir de trois semaines de traitement. Tous ont été équipés de colliers imprégnés d'insecticide, pour limiter leur rôle de réservoir. Après trois mois, les chiens étaient considérés comme guéris cliniquement (mais étaient toujours séropositifs). Leur traitement a été maintenu, depuis un an lors de la soumission du manuscrit, et ils sont toujours considérés comme en rémission.
La précocité des signes cliniques (à 2 mois pour un chiot et 2,5 mois pour 3 autres), le statut parasitaire des deux parents, la race (père), le fait que la transmission par phlébotome prend habituellement plus de 3 mois à induire des signes cliniques et que les chiot sont nés en période d'inactivité vectorielle font conclure aux auteurs qu'une infection in utero est probable, « probablement à la suite d'une infection vénérienne de la lice ». La transmission transplacentaire de L. infantum a été décrite dans quelques cas d'infection naturelle (mais elle peut produire des mort-nés) et expérimentalement. Mais elle restera dans le cas présent, reconnaissent les auteurs « difficile à prouver » définitivement en raison de l'état enzootique de l'infection en Israël. Ils recommandent toutefois de retirer les animaux infectés de la reproduction (stérilisation).
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