2 mai 2025
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Une étude française (du CHV Languedocia) publiée dans le Veterinary Record a porté sur 37 chiens référés pour un pneumothorax, diagnostiqué comme secondaire à la migration d'un épillet, et traité par chirurgie (après examen scanner). L'analyse de ces cas montre un très bon pronostic, avec une bonne efficacité du traitement entrepris dans tous les cas, et une survie de 100 %, sans récidive du pneumothorax.
L'originalité de cette étude est qu'elle inclut des cas de suspicion de corps étranger végétal, dont certains finalement non confirmés à la chirurgie. Elle permet ainsi d'évaluer la véracité de l'examen scanner dans le diagnostic (et la localisation) de la cause primaire du pneumothorax.
Parmi les 37 chiens recrutés (rétrospectivement), la présence d'un corps étranger végétal était confirmée au scanner dans 21 cas (groupe 1), et seulement suspectée chez les 16 autres (groupe 2). Pour ce deuxième groupe, les images montraient des lésions compatibles avec la migration d'un épillet.
Le pneumothorax résulte d'une perforation du poumon, suite à la migration progressive de l'épillet inhalé le long des voies respiratoires, des cavités nasales jusqu'au parenchyme pulmonaire. Ici, l'examen scanner a ainsi détecté une perforation sur 40 lobes pulmonaires au total : un seul lobe perforé était visible chez 26 chiens, mais deux lobes chez 5, et dans 2 cas, l'épillet était visible mais sans pouvoir localiser le site de perforation.
Chez 5 chiens, une bronchoscopie a été effectuée avant le traitement chirurgical, permettant le retrait d'épillets pour 2 d'entre eux. Dans tous les cas de l'étude, une chirurgie a donc été pratiquée, pour retirer les corps étrangers et les zones lésées.
Lors des interventions, une ou plusieurs perforations ont été observées sur 40 lobes au total : le caudal droit pour 15 chiens, le cranial droit pour 1, le médian droit pour 1, le caudal gauche pour 18, le cranial gauche pour 2, et le lobe accessoire pour les derniers. Sans surprise, les lobes caudaux sont donc plus souvent concernés.
Les résultats montrent que l'examen scanner a correctement identifié le côté du poumon affecté, dans tous les cas. Et 34 des 40 lobes perforés avaient également été correctement détectés.
L'examen scanner préalable à la chirurgie apparait donc intéressant pour déterminer le côté du poumon et les lobes touchés. Il permet de mieux préparer l'intervention chirurgicale, notamment son abord (thoracotomie latérale). Car à défaut d'avoir localisé la ou les lésions, et le corps étranger, une chirurgie exploratrice thoracique complète est nécessaire (par sternotomie médiane).
Le corps étranger en cause a été trouvé chez 18 chiens du groupe 1 (86 %) et 8 du groupe 2 (50 %), mais la différence n'est pas statistiquement différente. C'était un épillet dans tous les cas. Pour les 3 autres chiens du groupe 1, et 6 du groupe 2, une perforation pulmonaire évocatrice d'une lésion de migration d'un corps étranger végétal a été constatée.
L'intervention a aussi consisté en une lobectomie de 39 lobes pulmonaires, le plus souvent partielle (24 soit 62 %).
Aucun cas de décès n'est à déplorer, y compris dans le suivi des chiens. Et aucune complication même mineure n'est survenue à court terme. Tous les chiens ont donc été rendus à leur propriétaire, après une hospitalisation de 2 jours en médiane (entre 1 et 7 jours).
À plus long terme (16 mois de suivi en médiane), aucune récidive du pneumothorax n'est observée. Toutefois, dans les 1 à 3 mois post-chirurgie, 4 chiens ont développé des signes de migration d'un corps étranger, dont 3 chez qui aucun n'avait pu être trouvé à la première intervention (effectuée par un abord latéral unique). Un nouveau scanner et une seconde intervention ont été pratiqués, aboutissant au retrait d'un épillet dans 3 cas. Dans un total de 29 cas sur les 37 (soit 78 %), le corps étranger en cause a donc été finalement trouvé et retiré.
Ces résultats confirment le bon pronostic de l'affection, avec des complications graves restant peu fréquentes (4 cas soit 11 %, pour lesquels une nouvelle migration du corps étranger a motivé une seconde chirurgie).
Dans la plupart des cas (24 soit 65 %), le chien était référé pour un pneumothorax diagnostiqué à la radiographie, un examen qui détecte donc bien la lésion, mais plus difficilement l'origine.
Les animaux présentaient des signes généraux et/ou respiratoires variés (léthargie, hyperthermie, toux, dyspnée), éventuellement des signes digestifs (vomissements, dysphagie), une douleur, etc. Ces signes étaient présents depuis quelques heures ou plusieurs jours (jusqu'à 30 jours), 5 jours en médiane.
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