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6 avril 2021
Des critères morphologiques et cliniques orientent le diagnostic lors de syndrome vestibulaire chez le chien
Quelle hypothèse diagnostique privilégier en priorité face à un cas de syndrome vestibulaire chez le chien ? L'étude rétrospective de près de 240 cas a établi les étiologies les plus fréquentes et, pour plusieurs d'entre elles, quelques critères démographiques et cliniques différenciant. L'origine du syndrome distingue les atteintes centrales (cerveau) des périphériques (oreille interne, nerf vestibulocochléaire). Identifier les premières requiert généralement des examens plus sophistiqués et coûteux, d'où l'intérêt de les réserver aux cas de probable lésion cérébrale.
L'étude a porté sur des cas diagnostiqués à l'Hôpital vétérinaire du Royal Veterinary College de Londres sur une période de 8 ans (2010-2018), dans un cadre d'urgence ou de référé (ce qui constitue un biais mais n'enlève pas l'intérêt des observations).
La cohorte est assez également répartie entre mâles (134) et femelles (105), avec des chiens âgés entre 3 mois et 14 ans et de poids variable. Quelques races sont plus fréquentes, avec au moins 10 représentants : cavalier King Charles (n=26), bouledogue français (20), boxer (12), staffie (11), springer anglais (11), cocker anglais (10), shih-tzu (10), golden retriever (10).
Les 239 chiens ont été répartis dans 8 catégories principales relatives à l'étiologie du syndrome :
Les 11 cas restants étaient dus à d'autres causes plus sporadiques (malformation congénitale, traumatisme, hypothyroïdie, etc.).
L'analyse de ces cas a mis en évidence l'association significative de plusieurs critères morphologiques ou cliniques à certaines étiologies du syndrome vestibulaire présenté. Ces associations sont les suivantes.
Le tableau ci-après résume les principaux critères significativement différenciant pour les étiologies les plus fréquentes (au moins 5 cas ici). Selon les auteurs, ces informations sont susceptibles d'aider le clinicien à hiérarchiser ses investigations, voire à prescrire un traitement de première intention, en partant d'hypothèses diagnostiques plus probables. Le syndrome idiopathique en particulier est associé à un pronostic plutôt favorable malgré la gravité apparente des signes présentés, avec une amélioration clinique sans traitement en quelques jours.
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