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15 octobre 2020
Le sarcome histiocytaire splénique n'est pas de si mauvais pronostic : après chirurgie, l'espérance de vie dépasse un an
Chez le chien, le sarcome histiocytaire de la rate serait associé à une meilleure durée de survie que sa forme disséminée (multifocale) ou hémophagocytaire (plus récemment décrite et gravissime), après splénectomie. Pour vérifier cette hypothèse, et mieux connaître les spécificités cliniques de cette forme localisée plutôt rare, une étude rétrospective sur 14 cas a été menée (et publiée en libre accès dans le JVIM).
La forme disséminée, anciennement appelée histiocytose maligne, est en effet de mauvais pronostic. Et la rate est souvent touchée. Mais « que tous les cas de forme disséminée dérivent de formes primaires localisées, ou qu'il puisse s'agir d'une entité distincte, n'est pas tranché à ce jour », constatent les auteurs de ces recherches. Ils observent aussi que parmi les sarcomes histiocytaires localisés, seuls les types pulmonaire et péri-articulaire ont été spécifiquement étudiés.
Cette nouvelle étude, américaine et multicentrique (impliquant 6 cliniques universitaires ou privées), a donc retenu 14 cas de sarcome histiocytaire splénique (confirmé par histologie), traités chirurgicalement. Une chimiothérapie a également été associée comme traitement adjuvant dans 12 cas.
La moyenne d'âge au diagnostic était de 11 ans ; les chiens étaient tous stérilisés, répartis de manière équilibrée entre mâles (6) et femelles (8).
A la fin de l'étude, seuls deux chiens étaient encore en vie (541 et 258 jours après la splénectomie). Les 12 autres étaient morts ou avaient été euthanasiés, dont 11 des suites du sarcome histiocytaire, de manière présumée au moins. En effet, sans précision sur l'origine du décès, celui-ci était attribué au sarcome histiocytaire (ce qui augmente potentiellement le risque de mortalité lié à la maladie). Et seul un chien est mort d'une autre cause (un syndrome d'Evans), 557 jours après la splénectomie.
Exclusion faite de ce cas et des 2 survivants, l'analyse des données montre alors une durée de survie médiane de 427 jours (115 à 1091 jours, voir figure en illustration principale), soit 14 mois.
Le pronostic de la maladie est ainsi plus favorable que celui de la forme disséminée (qui laisse espérer une survie de moins de 80 jours selon d'autres travaux). Il s'agit d'une information importante pour les propriétaires, dans leur choix de faire opérer ou non leur animal.
Le suivi des chiens a montré ou laissé suspecter toutefois le développement assez fréquent de métastases : 5 cas soit 36 % de la cohorte (et dont 3 confirmés par histologie), au niveau du foie, du mésentère, des surrénales, de l'abdomen (sans précision), parfois des nœuds lymphatiques locaux. La durée de vie sans « rechute » est alors ramenée à 205 jours.
Dans un cas, une masse pulmonaire avait été détectée au moment du diagnostic de sarcome histiocytaire de la rate. Mais cette masse n'a pas progressé en taille et d'autres nodules ne sont pas apparus dans le poumon jusqu'au décès du chien (après 200 jours), ce qui écarte a priori l'hypothèse d'une forme disséminée de la maladie chez cet animal.
L'analyse des données a également recherché d'éventuels facteurs augmentant le risque de décès : paramètres morphologiques comme l'âge et le poids du chien, et résultats des analyses sanguines (hématocrite, plaquettes, albuminémie, cholestérolémie). Mais aucun n'est trouvé ici statistiquement associé à la mortalité.
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