19 avril 2024
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Selon leur taille, les chiens ne sont pas égaux devant le risque de cancer de la rate. Les petites races présentent plus souvent des tumeurs bénignes que les grandes, de manière significative.
Pour aboutir à ces conclusions, deux chirurgiennes de l'école vétérinaire de l'Université Murdoch de Perth en Australie, ont étudié rétrospectivement la nature des masses spléniques détectées et identifiées après exérèse chirurgicale chez 234 chiens, sur une période de 10 ans (entre 2008 et 2017).
Elles publient leurs travaux dans le Veterinary Record (numéro 20 du 29 mai).
Jusque là, les études épidémiologiques sur les tumeurs de la rate chez le chien s'étaient surtout attachées à leur prévalence dans certaines races (prédisposées comme le berger allemand ou le labrador). Ou selon le poids des chiens (< ou > à 28 kg par exemple). « Une dichotomie qui correspond à un partage arbitraire de la population canine, sans vraiment tenir compte des différences entre races », estiment les auteurs de ces nouveaux travaux.
L'objectif ici est donc d'évaluer cette prévalence en fonction du format de l'animal, indépendamment de son embonpoint : petit (54 cas), moyen (139) ou grand (41).
Tous ces chiens présentaient une masse splénique (dont la présence avait été confirmée par des examens d'imagerie médicale), traitée par chirurgie (splénectomie), ce qui a permis d'en connaître la nature ultérieurement.
La race devait évidemment être renseignée, afin de la catégoriser de petite à grande (selon les critères des associations canines américaine, australienne ou néozélandaise). Les chiens de races croisées étaient classés selon leur phénotype.
Les résultats confirment les hypothèses initiales posées par les auteurs, à commencer par une répartition égale des tumeurs malignes et bénignes au plan global. Sur l'ensemble de l'effectif en effet, leur proportion est de 55 % (129/234) et 45 % (105/234), respectivement, ce qui n'est pas statistiquement différent. Cette observation est assez conforme aux données antérieures disponibles, qui évaluent la proportion de tumeurs malignes entre 43 et 59 % selon les études réalisées sur diverses cohortes de chiens.
Au sein de chaque groupe de races, les prévalences des atteintes malignes versus bénignes ne présentent pas non plus de différence significative.
En revanche, l'analyse comparative entre formats de race montre que les petites ont 2,3 fois plus de "risque" que les grandes de présenter une tumeur bénigne. Une nature maligne est effectivement identifiée dans "seulement" 43 % des cas (23/54), contre 58 % chez les chiens de format moyen (80/139) et surtout 63 % chez les grandes races (26/41). Le risque apparaît statistiquement équivalent entre les chiens de moyens et grands formats.
Cette information est jugée « importante » par les auteurs, « dans la discussion avec le propriétaire lors de la détection d'une masse splénique ».
Parmi les tumeurs malignes, l'hémangiosarcome est réputé le plus fréquent, avec une prévalence de 32 à 58 % selon les études. Ici, la proportion apparaît même plus élevée : un hémangiosarcome est en effet diagnostiqué dans 87 des 129 cas d'atteinte maligne, soit plus des deux tiers (67 %).
Mais chez les petites races à nouveau, la proportion d'hémangiosarcomes parmi les affections malignes reste limitée à 48 % (11/23). Elle atteint 71 % (57/80) chez les moyennes et 73 % chez les grandes (19/26). Les petits chiens sont ainsi statistiquement moins sujets à développer un hémangiosarcome que ceux des autres tailles : le risque chez eux s'élève à un tiers de celui chez les autres.
Les tumeurs bénignes (105 cas) sont le plus souvent liées à des hyperplasies nodulaires ou une hématopoïèse extra-médullaire, associées ou non à un hématome (89/105 soit 86 % des cas). L'analyse comparative entre groupes de races ne montre pas de différence significative quant au risque de présenter ces atteintes plutôt que d'autres classées comme bénignes, comme un abcès ou une nécrose.
En termes de races, les plus fréquentes dans cette étude australienne étaient les suivantes :
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