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21 mars 2019
Maladie d'Addison : réduire la dose initiale de désoxycortone à 1,5 mg/kg limite le coût du traitement
Indiquée dans le traitement de la maladie d'Addison (hypoadrénocorticisme primaire) chez le chien, la désoxycortone injectable (Zycortal°, Dechra) est préconisée à la dose initiale de 2,2 mg/kg. « Le coût du traitement pouvant représenter un frein pour certains propriétaires, il est important de déterminer la dose minimale efficace pour chaque animal ». Partant aussi du constat que cette dose optimale est généralement inférieure à la dose initiale de 2,2 mg/kg, des vétérinaires de la faculté de Zurich en Suisse ont décidé de tester la mise en place du traitement à une dose réduite d'emblée. Un protocole qui semble efficace, selon leurs observations.
Ces universitaires viennent en effet de publier les résultats de leurs travaux (article du JVIM, publié en ligne en libre accès). Pour cette étude, ils ont recruté 17 chiens chez qui le diagnostic d'Addison était établi :
La fludrocortisone est un médicament à usage humain, disponible en comprimés (Florinef° 100 mg) et utilisée chez ces 5 chiens depuis 1 à 18 mois (6 mois en médiane). Elle a donc été remplacée pour ces 5 cas par la désoxycortone injectable. Cette molécule à activité minéralocorticoïde est disponible pour le chien en suspension injectable à libération prolongée, sous la forme de pivalate de désoxycortone dosé à 25 mg/ml. Elle est approuvée pour le traitement de la maladie d'Addison dans cette espèce, et s'administre par voie sous-cutanée, à la dose initiale de 2,2 mg/kg, renouvelable après 25 jours, selon le résumé des caractéristiques du produit (RCP). Le suivi du chien (signes cliniques et mesure du rapport Na+/K+) permet ensuite d'ajuster la posologie (dose et intervalle d'injection) jusqu'à établir la dose optimale.
Ici, les 12 nouveaux cas ont reçu une dose initiale de 1,5 mg/kg, et les 5 autres cas, une dose de 1, 1,2, 1,5 ou 1,8 mg/kg, « selon les concentrations sériques en électrolytes et les moyens financiers des propriétaires ».
Dans tous les cas, la dose optimale a ensuite été recherchée, sur la base de l'évolution clinique des chiens (examen clinique, mesure du calcium et du potassium circulants). L'objectif était de déterminer la dose minimale requise pour maintenir normales les concentrations sériques en calcium et potassium, suivant un rythme d'injection mensuel (tous les 28-30 jours). Une fréquence d'administration mensuelle est en effet un schéma thérapeutique « plus facile à mémoriser par le propriétaire », donc plus facilement respecté que d'autres intervalles de traitement.
Les chiens recevaient également de la prednisolone per os.
Le suivi des chiens a pu s'étendre sur 16 mois en médiane (4,5 à 32 mois, du plus court au plus long). L'un d'entre eux est mort avant la fin de l'étude (euthanasié pour raison médicale indépendante de son hypoadrénocorticisme : une dilatation et torsion de l'estomac). Chez un autre, le traitement a été modifié (retour au fludrocortisone oral) après 15 mois, « malgré un excellent contrôle médical », car le propriétaire ne pouvait plus effectuer les injections de désoxycortone.
Les résultats de l'évolution des doses precrites montrent une réduction significative, pour atteindre la dose finale médiane de 1,1 mg/kg (voir figure en illustration principale).
À la première réévaluation (après 1 à 2 mois), le dosage a dû être augmenté chez seulement deux chiens – mais sans atteindre la dose de 2,2 mg/kg –, pour être ensuite diminué à mesure des réévaluations ultérieures : un chiot de 4 mois et un adulte de 3 ans. Plus généralement, les chiens de 3 ans ou moins (n=7) ont nécessité des doses supérieures aux chiens plus âgés (n=10), au moment du suivi à 3 mois.
Les auteurs concluent ainsi qu'ils sont parvenus à traiter et stabiliser les chiens atteints de maladie d'Addison en débutant le traitement par une dose de désoxycortone inférieure à celle préconisée. Et que cette démarche est intéressante, non pour des motifs de tolérance (qui est bonne pour la molécule dans l'espèce canine), mais dans le but de réduire le coût de traitement. Sur le long terme néanmoins, déterminer la dose efficace la plus basse possible permettrait de prévenir d'éventuels effets indésirables d'un surdosage, notamment la survenue d'une hypertension iatrogène, observée chez l'homme (mais non décrite chez le chien à ce jour), précisent-ils.
Les auteurs recommandent de débuter le traitement à la dose de 1,5 mg/kg en première intention. À l'exception toutefois peut-être des chiots en croissance, car dans l'étude, l'un des 2 cas ayant requis une augmentation de dose au premier suivi était un chiot, chez qui la dose a ensuite été ajustée à la baisse, à l'âge de 13 puis 15 mois, soit à la fin de sa période de croissance. Mais le lien à la croissance reste à démontrer ; l'âge de l'animal pourrait représenter un paramètre d'influence de la dose requise, indépendamment de la croissance.
Le questionnement des propriétaires a également montré leur satisfaction à l'égard du traitement injectable, y compris pour ceux des chiens initialement traités par voie orale.
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