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24 août 2017

2600 vétos participent à l'enquête VetFuturs. Les résultats sont promis « à la rentrée »

par Agnès Faessel

Temps de lecture  3 min

Le projet VetFuturs pour « préparer le futur de la profession de vétérinaire » en France à horizon 2030 se déploie depuis le début d'année.
Le projet VetFuturs pour « préparer le futur de la profession de vétérinaire » en France à horizon 2030 se déploie depuis le début d'année.
 

VetFuturs est un projet de travail sur l'évolution de la profession vétérinaire en France, initié et coordonné par l'Ordre des vétérinaires et le syndicat des vétérinaires d'exercice libéral (Snvel). Pour alimenter les réflexions, les praticiens (comme les vétérinaires des autres secteurs d'activité de la profession) ont été invités à participer sur une période d'un mois (10 juin au 10 juillet) à une « grande enquête ». Celle-ci comprenait pour l'essentiel des questions ouvertes. En attendant la présentation de ses résultats, le profil des répondants a été divulgué.

Typologie en 5 points clé

À la clôture de cette enquête en ligne, mi-juillet, VetFuturs avait annoncé la participation de près de 2600 confrères et consœurs. La typologie des répondants est désormais accessible sur le blog du site. Elle se résume en cinq points clé :

  • Une large majorité des répondants sont des praticiens : 84 % (dont 63 % de libéraux).
  • Environ 60 % de ceux-ci sont des canins et un bon tiers des mixtes (27 %).
  • Les plus jeunes sont les plus représentés : un quart a moins de 30 ans et les deux tiers moins de 45 ans.
  • Les femmes ont également été les plus nombreuses à répondre (59 %).
  • Et la répartition géographique des répondants est « équivalente à celle des inscrits à l'Ordre ».

La publication des résultats des réponses est annoncée d'ici peu : « pour la rentrée » (scolaire).

Tour de France

Depuis plusieurs mois, des soirées de réflexions sont organisées dans l'hexagone, dans le même objectif de recueillir l'avis et les idées des vétérinaires sur le terrain quant aux changements constatés ou à venir qui impactent leur exercice. Ces changements sont autant humains ou sociaux que techniques ou économiques. Et les différentes parties intervenantes (internes et externes à la profession) sont aussi sollicitées pour contribuer au projet.

Objectifs concrets dès la fin d'année

Le groupe s'est fixé un calendrier ambitieux. En début d'année, les multiples enjeux de l'évolution de la profession ont été identifiés. Et cinq principaux thèmes de travail s'en sont dégagés : la révolution numérique, le marché vétérinaire et les donneurs d'ordre (propriétaires, éleveurs, société civile, État), le diplôme et les métiers de vétérinaire, les enjeux de société, l'entreprise vétérinaire.

Depuis mars se déroule la récolte des données, notamment donc l'avis, les inquiétudes et les attentes des praticiens à horizon 2030. Mais l'essentiel du travail, a priori, ne fait que débuter, avec la phase d'analyse de ces informations, leur synthèse et la construction d'un plan d'actions concret, associé à des objectifs précis (datés et chiffrés) d'organisation de l'évolution de la profession pour les 15 prochaines années. Ce premier aboutissement est attendu dès la fin 2017. Le groupe espère le présenter à l'occasion du prochain congrès de l'Ordre, organisé à Nancy le 10 novembre. Un congrès qui marquera aussi les 70 ans de l'organisme.

Il ne s'agira là que d'une restitution des premiers travaux. Car diriger ainsi l'avenir de la profession est évidemment une tâche considérable, et « les actions continueront bien au-delà de l'année 2017 ».

La transposition d'une bonne idée

Précurseurs dans cette démarche, les britanniques mènent un projet équivalent depuis plusieurs années déjà : VetFutures (voir LeFil du 25 novembre 2015 : « Prendre le volant de son futur ». Les vétérinaires britanniques tracent leur route pour 15 ans).

En réponse aux profondes modifications du contexte de l'exercice vétérinaire, ce choix d'agir « plutôt que subir » pour s'y adapter inspire donc la France (et d'autres pays) sur la forme aussi. Au plan européen, le groupe de réflexion EU Veterinary Futures, dont la première réunion de travail a eu lieu en mai 2016, a lui-aussi adopté un plan d'action en juin dernier.