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Elanco & Proplan

21 mai 2025

Toujours plus de chats identifiés, mais quand même pas assez

par Agnès Faessel

Temps de lecture  3 min

Les podiums des races les plus identifiées en 2024 sont inchangés (les chiffres indiquent les effectifs nouvellement identifiés sur l'année). Illustration : I-CAD.
Les podiums des races les plus identifiées en 2024 sont inchangés (les chiffres indiquent les effectifs nouvellement identifiés sur l'année). Illustration : I-CAD.
 

L'I-CAD a publié son baromètre 2025 de l'identification des chiens et des chats en France. Comme chaque année, il vient nourrir la « Semaine nationale de l'identification », dont la 7e édition aura lieu du 16 au 22 juin.

Les statistiques présentées portent sur 2024, avec les chats en ligne de mire. Car malgré l'obligation de leur identification pour tous ceux nés à partir de 2012, environ la moitié des chats de compagnie seulement sont « pucés ». La campagne 2025, intitulée « Les chats se rebellent », a donc pour slogan : « Tu m'aimes ? Tu me puces ! »

Une baisse moins marquée qu'en 2023

Qu'apprend-on avec ce nouveau baromètre ? D'abord que l'effectif des chats identifiés dépasse encore celui des chiens : en 2024, l'I-CAD recense 1 639 374 nouvelles identifications, dont 923 329 chats – soit 56 % – et 713 812 chiens (44 %). Quelque 2233 furets ont également été identifiés.

La tendance est toutefois à la baisse (elle « se stabilise » pour être optimiste). Le total des enregistrements est en retrait de -2 % en un an, ce qui reflète la baisse des acquisitions de chiots et chatons chez les éleveurs comme celle des adoptions d'animaux de refuge (rapportée par la SPA).

La baisse était plus marquée en 2023 (-5 %, voir LeFil du 24 mai 2024). Sur 5 ans (2019-2024), les identifications ont augmenté de 6 %, mais la hausse s'inscrit aussi en lien avec l'identification obligatoire des chats.

Sans surprise, ces identifications sont effectuées par transpondeur à 94 %. Elles sont faites à 2 mois en médiane pour les chiots, et à 6 mois pour les chatons. Elles sont à l'initiative d'une association à 5 %, et d'un refuge (ou fourrière) à 8 %, les 87 % restants l'étant par un particulier ou un éleveur.

Paris et Marseille, villes des chats

En termes de variations régionales, l'I-CAD constate finalement très peu de changements. Comme l'an passé, les régions les plus dynamiques sont l'Auvergne-Rhône-Alpes (187 167 nouvelles identifications), la Nouvelle Aquitaine (184 005) et l'Occitanie (178 595). Et comme l'an passé, les 3 départements qui enregistrent le plus d'identifications en 2024 sont le Nord (59 189), le Pas-de-Calais (41 992) et les Bouches-du-Rhône (40 853).

Les chiffres permettent toutefois de distinguer des attraits variés pour l'espèce canine ou féline. Ainsi, si le Nord est en tête pour les deux espèces, l'Île-de-France et les Bouches-du-Rhône enregistrent ensuite le plus d'identifications de chats, tandis que le Pas-de-Calais et la Gironde suivent pour les chiens.

Les chats se perdent… et se retrouvent

Outre l'obligation légale, l'identification des chats est utile. En effet, selon l'I-CAD, les trois quarts des animaux déclarés perdus sont des chats.

En 2024, plus de 80 000 animaux ont été déclarés perdus. Les pertes relatives à un chat sont en forte augmentation (+37 % en 5 ans), au sens où elles sont plus souvent déclarées. Un pic est observé à la saison estivale.

Mais les animaux déclarés retrouvés sont en forte hausse aussi : près de 29 000 chats sur 5 ans (6650 en 2024), soit une augmentation de 44 %.

Concernant les chiens, les pertes diminuent (-17 % en 5 ans) et, logiquement, les retrouvailles également, mais en moindre proportion (-13 %).

Stabilité des races populaires

Quoi de neuf enfin sur les races ? Pas grand' chose non plus.

  • Le podium des chiots les plus identifiés est inchangé, composé du berger australien, du chihuahua et du border collie, dans le même ordre qu'en 2023. Suit le golden retriever, à nouveau. En 5e place, le labrador détrône le bouledogue français (tant mieux !).
  • Côté chatons, l'européen (de loin), puis le Maine coon, et le sacré de Birmanie (bien plus bas) sont toujours sur les 3 premières marches. Le birman est ensuite talonné par le siamois, puis le persan (voir illustration principale).

Effectifs nationaux en progression

L'ensemble de la population canine et féline identifiée est évalué à 18,2 millions : environ 9,5 millions de chiens (âgés de 6,5 ans en médiane) et 8,7 millions de chats (5,5 ans). Si une relative stabilité est observée pour les chiens depuis 5 ans, celle des chats progresse de près de 30 % sur la même période ; un effet sensible de l'obligation d'identification, même si elle demeure donc insuffisante.