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8 octobre 2020
Recommandations 2020. Les chatons tous vaccinés FeLV. Et le 1er rappel typhus-coryza est à 6 mois d'âge
Quoi de neuf en 2020 sur les protocoles de vaccination des chats ? Deux associations vétérinaires nord-américaines, l'American Animal Hospital Association (AAHA) and l'American Association of Feline Practitioners (AAFP) ont publié une mise à jour commune de leurs précédentes lignes directrices de 2013 sur la vaccination des chats, et surtout des chatons. Entre-temps, en 2016, la WSAVA, l'association mondiale des vétérinaires pour les petits animaux, a publié, elle aussi ses propres lignes directrices qui ont été traduites en français par l'Afvac.
Cette nouvelle mise à jour 2020 a été préparée par sept universitaires vétérinaires, tous basés aux USA à l'exception d'un seul exerçant en Australie. Ce travail de mise à jour a été soutenu par les quatre principaux fabricants de vaccins aux USA : Elanco (qui, aux USA, a repris les vaccins de Fort-Dodge à Boehringer Ingelheim lors du rachat de Merial), Boehringer Ingelheim (qui commercialise les vaccins Purevax° de Merial), Merck (en Europe, la gamme Nobivac°) et Zoetis (en Europe, la gamme Versifel°). La plupart des auteurs américains de cette mise à jour ont aussi déclaré des liens d'intérêts avec ces laboratoires. Ce qui n'est pas si surprenant !
Ces lignes directrices n'ont évidemment aucune valeur contraignante. Elles s'appuient sur des publications scientifiques — 67 références pour cette mise à jour — et non sur les AMM accordées aux USA ou en Europe. Il n'est donc pas si étonnant de déceler des écarts entre les protocoles de vaccination recommandés à partir de publications récentes, notamment des études épidémiologiques, et les notices ou les AMM des vaccins correspondants, qui, pour la quasi-totalité, reposent sur des études avec épreuves virulentes. Démontrer, par des études par épreuves virulentes, une durée d'immunité de trois ans après un premier rappel annuel et une primovaccination nécessite de mobiliser une animalerie pendant presque cinq ans.
À l'inverse, plusieurs études épidémiologiques convergentes peuvent, sans recourir à des animaleries et à des épreuves virulentes, montrer que la durée d'immunité est d'au moins trois ans ou souligner l'intérêt de vacciner des chatons dès six semaines d'âge.
C'est ainsi que la WSAVA conclut que la durée d'immunité conférée par les vaccins (vivants) contre la panleucopénie est d'au moins 7 ans. Ce qui explique qu'elle ne recommande que des rappels tous les trois ans, même après une seule injection sur un chat adulte (sans Ac maternels). De même, elle recommande des rappels que tous les trois ans contre le coryza après deux injections de primovaccination (sans Ac maternels).
La WSAVA rapporte aussi que 20 % des chatons, un sur cinq, n'ont plus d'Ac maternels détectables contre les calicivirus dès l'âge de 6 semaines. Ce qui justifie de recommander la vaccination dès l'âge de 6 semaines, et non de 8 semaines comme cela est indiqué dans les notices de la plupart des vaccins.
Ces recommandations ne remettent donc pas du tout en cause l'efficacité des protocoles AMM, mais permettent de les compléter ou de les amender le cas échéant, avec souvent plus d'injections chez les jeunes — pour couvrir toute la période de décroissance des Ac maternels —, mais moins de rappels chez les adultes.
Jusqu'à présent, chez les chats, seules trois valences vaccinales étaient considérées comme essentielles (core vaccines en anglais) pour tous les chats, la panleucopénie (ou typhus ou parvovirose féline) et le coryza avec ses deux valences : herpès virus et calicivirus.
Pour les experts américains, il convient d'y ajouter désormais le FeLV pour les chats âgés de moins d'un an. Car les chatons sont beaucoup plus sensibles à ce rétrovirus que les adultes. La primovaccination FeLV sur des chatons âgés de huit semaines ou plus, comprend deux injections espacées de 3 à 4 semaines. Du fait qu'il n'y a pas de bénéfice à vacciner un chat FeLV positif, le test est possible, voire recommandé, avant la première vaccination. Toutefois, la vaccination (inutile) d'un chat positif n'a pas d'effet indésirable. En pratique, ce test n'est plus vraiment considéré comme indispensable par les praticiens français, surtout si le chaton est en bonne santé sans signe clinique suspect.
Chez les chats adultes, âgés d'un an ou plus, la vaccination FeLV ou ses rappels sont à apprécier au cas par cas. Elle reste recommandée si le chat adulte sort à l'extérieur et se retrouve ainsi au contact d'autres chats potentiellement infectés.
Après un premier rappel annuel, les rappels FeLV sont répétés tous les trois ans pour les vaccins de Virbac (Leucogen°, Leucofeligen° ou Nobivac° Leufel° vendu par MSD) ou de Zoetis (Versifel° FeLV) ou restent sur un rythme annuel pour les vaccins Purevax° FeLV (Boehringer Ingelheim) ou Fevaxyn° Pentofel° (Zoetis).
La seconde nouveauté concerne les trois autres valences essentielles (cores vaccines) : panleucopénie, calicivirus et herpès virus. Sur ces valences, la préoccupation reste chez les chatons de savoir à quel moment les Ac maternels auront disparu. Le but est de stimuler le plus précocement possible, par la vaccination, l'immunité des chatons pour réduire la période de sensibilité où le chaton n'est plus protégé par les Ac maternels en quantités insuffisantes mais n'est pas encore protégé par sa propre immunité provoquée par la vaccination.
Mais cette fenêtre est de plus et de plus large. Car cela dépend du taux d'Ac présents dans le colostrum et de la quantité de colostrum ingérée dans les premières 24 heures, ce qui, au sein d'une même portée, peut être très différent d'un chaton à l'autre.
Selon les cas, le chaton peut ne plus être protégé par les Ac d'origine maternelle dès 3-4 semaines d'âge. Et, à l'inverse, des Ac maternels peuvent bloquer la réponse vaccinale jusqu'à l'âge de 16 semaines (presque 4 mois), voire 20 semaines (presque 5 mois).
Cela concernerait un tiers des chatons âgés de 16 semaines. Il est donc recommandé de multiplier les injections toutes les trois à quatre semaines durant cette période où il n'est pas facile de savoir quelle sera la première vaccination qui sera vraiment efficace.
L'hypothèse communément admise jusqu'à présent était les Ac d'origine maternelle n'interféraient pas négativement avec la réponse vaccinale après l'âge de 12 semaines. C'est pourquoi, en Europe, la vaccination antirabique n'est valable qu'après l'âge de 12 semaines.
Ces recommandations 2020 prennent en compte le fait que les Ac maternels peuvent encore interférer négativement avec la vaccination jusqu'à l'âge de 16 semaines. C'est pourquoi l'âge du premier rappel a été avancé à l'âge de 6 mois dans ces recommandations 2020.
Au global, pour les valences typhus-coryza, si la vaccination débute entre 6 et 10 semaines d'âge, quatre ou cinq injections espacées de 3 à 4 semaines seront donc recommandées avec la dernière injection à l'âge de 6 mois.
Les experts américains reconnaissent que cette répétition des injections toutes les 3 à 4 semaines a un impact financier. Mais, ils soulignent aussi que, contre ces valences, les rappels peuvent ensuite être proposés tous les trois ans, sauf, si le risque de coryza est élevé, ce qui justifie alors des rappels annuels.
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