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25 janvier 2018
22 ans après Dolly, voici Zhong Zhong et Hua Hua, les premiers singes clonés par la même technique
Ils sont deux, en couveuse, avec un regard mi-jouisseur, mi-apeuré sur les clichés diffusés par l'académie des sciences de Chine, qui gère la communication scientifique autour de Zhong Zhong et Hua Hua. Ce sont les deux premiers singes clonés à être aussi largement présentés au public. Le nom de ces macaques crabiers (Macaca fascicularis) est dérivé de ‘Zonghua', qui signifie « peuple chinois ».
Nés à l'institut de neurosciences de Shanghai, à 2 semaines d'intervalle, il y a 8 et 6 semaines, ils sont « bien portants » et apparaisent ensemble sur une vidéo de 46 secondes également diffusée par cette académie. « Ils sont actuellement nourris au biberon et ont une croissance normale ». Logiquement, leur développement physique et cognitif est étroitement surveillé. Car ils sont issus d'un clonage par transfert nucléaire de cellule somatique (TNSC), soit la même technique que pour la brebis Dolly, il y aura 22 ans en juillet prochain. Pour Dolly, née en juillet 2016, le noyau d'une cellule de lignée cultivée, issue de cellules mammaires de brebis, avait été introduit dans la cellule receveuse, un oocyte collecté par ponction et mûri in vitro jusqu'au stade métaphase II de la méïose avant l'énucléation (ablation de son noyau). La procédure technique ayant permis le clonage de Zhong Zhong et Hua Hua est décrite dans l'édition du 24 janvier de la revue Cell.
Dans le cas présent, les auteurs ont utilisé deux types de cellules donneuses de noyau :
Dans le premier cas, ils ont obtenu ces deux singes « bien portants » ; dans le second, ils ont obtenu des bébés singes « viables à la naissance, mais décédés peu après ». Le premier auteur de l'article explique avoir passé trois ans à peaufiner la technique, qui a subi « de nombreux échecs » avant d'identifier les procédures adaptées. Ces “améliorations”, consistent à injecter dans l'oocyte des "modulateurs épigénétiques". Ils indiquent avoir ainsi amélioré le "rendement” du clonage. Car d'une manière générale, le TNSC est une méthode peu efficace (voir par exemple pour les ovins cet article de 2016). Dans le cas présent, des 21 mères porteuses, 6 ont eu une gestation confirmée et 2 ont donné naissance à un bébé singe…
Ce résultat n'est pas une réelle surprise : depuis Dolly, le clonage est réalisé fréquemment chez les ovins, et a concerné jusque-là 23 espèces de mammifères (souris, rats, bovins, porcs, chiens, chats, cerfs)… Le premier clone de primate non humain avait été obtenu en 1999 et baptisé Tetra (macaque rhésus, M. mulatta), mais il avait été obtenu par division de l'embryon alors qu'il était au stade totipotent (comme pour la gémellité). Le TNSC concerne aussi l'Homme, même si, dans ce cas, il s'agit d'obtenir un tissu, dans une optique de bioremédiation, en restaurant la totipotence de cellules différentiées d'un patient (voir par exemple cet article de 2014).
En termes de perspectives scientifiques, le Pr Qiang Sun, directeur de l'institut de neurosciences de Shanghai, indique qu'il est à présent possible « de produire des singes génétiquement identiques, à l'exception du gène qui intéresse les chercheurs, ce qui va fournir des modèles expérimentaux pour l'immunologie, mais aussi les cancers, les maladies du cerveau ou les troubles métaboliques ». Le groupe chinois attend « d'autres naissances [de singes clonés] sur les mois à venir ».
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