27 mai 2016

Le marché étasunien de l'animal de compagnie a dépassé les 60 milliards de dollars (MM$) en valeur, pour la première fois de son histoire récente, en 2015. Le bilan de l'année 2015 a été publié plus tôt ce printemps par l'American Pet Products Association (APPA) ; celle-ci prévoit une croissance de 4,1 % de ce marché sur 2016, qui passerait ainsi de 60,28 à 62,75 MM$. En 1994, la valeur totale de ce marché était de 17 MM$ ; la barre des 50 MM$ avait été franchie en 2011. Ce que le dirigeant de l'APPA salue : « la tendance à l'humanisation des animaux de compagnie est bel et bien vivante, et continue à piloter la croissance par le segment de qualité la plus élevée du marché ».

Aliment et suppléments

Le premier poste de valeur de ce marché (et donc de dépenses des propriétaires américains) est celui de l'aliment (38,2 %), qui comprend aussi les friandises. Ces dernières sont « l'objet d'un examen attentif, avec un intérêt qui n'a jamais été aussi élevé pour les ingrédients naturels et d'origine locale », souligne l'APPA. La croissance de ce secteur « vient surtout de l'augmentation des prix, et non d'une progression des volumes de petfood vendus ». Les soins vétérinaires arrivent en second (25,6 %), presque à la même hauteur que les « accessoires et médicaments “over the counter” » (23,7 %), dont font partie « les suppléments pour vivre plus longtemps en meilleure santé ». L'APPA précise que le marché de ces médicaments « est entré dans une période de redéfinition et de renouvellement, qui comprend des activités d'investissement considérables ; ils sont à présent offerts dans différents canaux, comme dans des magasins de vente au détail de masse ».

Budget annuel du propriétaire

Le chiffre d'affaires des soins vétérinaires est attendu en croissance de 3,2 % pour cette année. L'APPA présente également une estimation des dépenses annuelles effectuées par les propriétaires de chien et/ou de chat pour leur animal : 1 641 $ pour le premier, et 1 125 $ pour le second (1 470 et 1 008 €, respectivement). La proportion de chaque poste de dépenses est globalement comparable entre les deux espèces, à l'exception des pensions (20 % du budget chez le chien, 11 % chez le chat) et des aliments (22 % chez les chats et 16 % chez  les chiens). Les frais vétérinaires représentent près de la moitié de ce budget (47,9 % chez le chien, 52,8 % chez le chat).

Les services explosent

Suivent le secteur des « services aux animaux de compagnie : promenade, toilettage, entraînement, exercice, pet-sitting, etc. » (9,0 %) et celui de l'achat d'animaux vivants (3,5 % à 2,12 MM$). C'est ce secteur des services aux “pets” qui est en nette émergence, avec la plus forte progression toutes catégories pour la 2^e année consécutive (+11,8 % entre 2014 et 2015). À noter que les acquisitions d'animaux vivants sont le seul secteur attendu en retrait (-0,6 %) pour 2016. Les raisons en sont multiples, depuis l'interdiction de vente d'un nombre croissant d'espèces à « l'allongement de la durée de vie des animaux de compagnie, du fait de l'amélioration de leurs soins ».

Démographie

Ce marché est évidemment porté par la forte progression des animaux de compagnie dans les foyers américains en moins de 30 ans : de 56 % des foyers ayant au moins un animal en 1988 à 65 % en 2015. Pour 2015, l'effectif total est de 312,1 millions de têtes, dominé par les poissons, qui arrivent devant les chats et les chiens. En revanche, ces deux dernières espèces sont plus largement réparties au sein des foyers américains (voir le tableau ci-dessous).