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Elanco & Proplan

20 novembre 2025

Hyperfibrinolyse du chat : pas de surrisque de mortalité

par Agnès Faessel

Temps de lecture  1 min

 

Les causes d'une hyperfibrinolyse sont méconnues chez le chat. Dans plusieurs espèces, y compris l'homme, l'affection a été associée à une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), un choc anaphylactique, une affection du foie, un traumatisme, une tumeur, une coagulopathie aiguë… l'angiostrongylose chez le chien, la dirofilariose…

Une équipe espagnole a mené une étude rétrospective chez le chat, afin de mieux cerner les facteurs de risque dans cette espèce.

Diagnostic par thromboélastographie 

Les 154 cas inclus avaient tous bénéficié d'une thromboélastographie (entre 2018 et 2025), laquelle a pu établir une fibrinolyse chez 52 (soit 33,8 %). Les 102 autres chats ont constitué le groupe témoin.

Les chats étaient de diverses races. La comparaison des variables démographiques (âge, sexe, statut sexuel et poids) n'a pas montré de différence significative entre les deux groupes.

Surrisque lors d'hépatopathie et sous-risque lors de cardiopathie

La thromboélastographie avait le plus souvent été prescrite face à des cas de maladies hépatiques ou cardiovasculaires. Mais des maladies tumorales, endocriniennes, neurologiques, infectieuses… pouvaient aussi avoir motivé l'examen.

La comparaison des groupes identifie deux facteurs significatifs de risque d'une hyperfibrinolyse (voir tableau en illustration principale) :

  • La présence d'un épanchement cavitaire (risque multiplié par 5,9), comme chez le chien ;
  • Une hépatopathie (risque x5), comme chez le chien ou l'homme.

À l'inverse, une maladie cardiaque est associée à un risque significativement inférieur d'hyperfibrinolyse (risque x0,2).

Un seul chat présentant une CIVD, aucune conclusion n'a pu être tirée de son influence sur le risque d'hyperfibrinolyse. Il en est de même pour les coagulopathies aiguës d'origine traumatique (aucun cas ici).

Pas de valeur pronostique

Contrairement à l'hypothèse des auteurs, une hyperfibrinolyse n'altère pas le pronostic du chat : les chances de survie (75 % contre 73,5 % pour les témoins) comme la durée d'hospitalisation (4 jours versus 3) ne sont pas différentes entre les deux groupes.