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19 août 2025
Données « optimistes » : plus d'un tiers de lésions bénignes de la rate lors d'hémopéritoines spontanés
« Urgence critique », les hémo-abdomens non traumatiques, ou hémopéritoines spontanés, lorsqu'une masse abdominale est présente, sont le plus souvent le fait d'une tumeur maligne de la rate (d'autant plus chez les grands chiens, selon la littérature). Le plus souvent, mais pas toujours, préviennent des spécialistes d'une structure de référés et d'urgence de Californie (USA), dans une analyse rétrospective de tels cas, tous splénectomisés. Ce qui, avec l'amélioration des données de survie après splénectomie, implique que les praticiens généralistes « devraient faire évoluer les options recommandées dans de tels cas, de façon à éviter les décisions d'euthanasie reposant sur des informations anciennes ». De fait, ces auteurs citent un ensemble de références récentes indiquant que « les résultats chirurgicaux précédemment rapportés étaient un taux de survie de 63 % à la sortie de l'animal. [Cependant], de nouvelles études rapportent que 95 % des chiens survivent jusqu'à leur sortie et présentent une amélioration de l'activité, de l'appétit et des notes de confort après la chirurgie ».
L'étude initiale, un suivi de cohorte prospectif, vise à comparer les protocoles de chimiothérapie des hémangiosarcomes, en incluant des animaux à hémopéritoine spontané suite à une rupture de la rate, dont le suivi a abouti à un diagnostic d'hémangiosarcome. Les résultats de cette étude ne sont pas encore publiés. En revanche, les résultats d'une sous-partie de ce travail, s'intéressant à l'histologie de la rate (tous les cas inclus ont subi une splénectomie entre octobre 2020 et juin 2024), constituent la présente publication. Les dossiers électroniques des animaux ont été extraits de la base de 30 des structures participant à un réseau qui rassemble au total 140 cliniques d'urgences et de référés (il emploie environ 1 500 vétérinaires à travers les USA). Les localisations de ces structures se répartissent sur la totalité des USA et l'étude a recueilli le consentement des propriétaires des animaux et un avis favorable du comité d'éthique de l'université de Boston.
Seuls les chiens de plus de 5 kg ont été inclus. Au total, les données de 345 chiens ont été analysées, et les lésions ont été classées en tumeurs bénignes, hémangiosarcomes et autres tumeurs malignes. Il n'y a pas de sur-représentation significative d'une classe d'âge ou d'une classe de poids au moment du diagnostic dans l'une ou l'autre de ces catégories de lésions. La surprise de l'étude est la proportion – élevée par rapport aux données de la littérature – des lésions bénignes : 36 % des cas. Les auteurs ont validé que la proportion de chiens âgés et de races de grande taille ne soit pas plus faible que dans d'autres études. Ainsi, « les lésions bénignes sont plus fréquentes chez les chiens âgés de grande format que ce qui était pris en compte jusqu'à présent ». L'une des explications pourrait être la taille de la population étudiée : la plus importante de toutes les publications sur le sujet. Par ordre décroissant de fréquence, ces lésions (bénignes mais dont la rupture a causé l'hémopéritoine) sont : une hyperplasie nodulaire (n = 101), suivie du myélolipome (n=9).
Moins fréquente que dans la littérature, la principale lésion est celle d'un hémangiosarcome (56 % des cas, contre plus de 70 % dans la littérature), les autres néoplasies malignes comptant pour 8 % des cas. Pour les hémangiosarcomes, les auteurs soulignent que les autres études sont rétrospectives, alors que dans le cas présent, l'inclusion s'est faite dans un cadre prospectif, fournissant des données plus fiables (pas de biais de mémoire, par exemple). Dans cette présente étude, les sites de métastases (confirmées pour 32 % des cas) sont avant tout le foie (79 % des cas avec métastases), l'omentum (49 % des cas, le total était supérieur à 100 % car un cas pouvait présenter plusieurs métastases), le cœur (5 %) ou encore les ganglions mésentériques (5 %). Et dans un cas d'hémangiosarcome sur cinq (20 %), il y avait une modification de la rate autre que celle liée à l'hémangiosarcome (avant tout hématome ou hyperplasie nodulaire). Les auteurs préviennent donc qu'en cas de biopsie, une lésion d'hyperplasie nodulaire « ne doit pas faire écarter un hémangiosarcome », au risque d'un « diagnostic erroné ».
Les auteurs insistent dans leur discussion sur la fiabilité des données obtenues grâce à ce travail. Ils estiment que « ces nouvelles données, plus optimistes [que celles dominant la littérature jusque-là] représentent la plus grande étude prospective évaluant les masses spléniques et devraient être utilisées par les vétérinaires pour sensibiliser les propriétaires à envisager un traitement plutôt que l'euthanasie lorsqu'ils sont confrontés à un hémo-abdomen chez tous les patients canins, y compris les chiens âgés de grande taille ».
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