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23 juin 2025
Une stérilisation prépubertaire n'influence pas la prise de poids des chats mais une tardive la ralentit
La stérilisation des chats est globalement conseillée, dans le cadre notamment du contrôle des populations. La maturation sexuelle des chats pouvant être atteinte dès 4 mois, une stérilisation précoce (prépubertaire) est désormais recommandée par plusieurs organismes (vétérinaires et de bien-être animal), à l'exemple de The Cat Group en Grande-Bretagne.
Les bénéfices de la stérilisation sont par ailleurs bien documentés sur les plans comportementaux et sanitaires, avec un moindre risque de tumeurs mammaires et de maladies infectieuses. Au rang des aspects négatifs figure toutefois un plus grand risque d'obésité. Sur ce point, il a été suggéré que la stérilisation prépubertaire pourrait aussi être intéressante, en impactant moins l'évolution du comportement alimentaire (les chats stérilisés mangent davantage). Mais les résultats d'une étude longitudinale ne confirment pas ce bénéfice.
Près de 600 chatons ont été inclus dans cette étude britannique, dont les auteurs publient leurs observations en libre accès dans VetRecord. Elle s'inscrit dans le cadre plus large de la Bristol cats study (projet de recherches démarré à l'école vétérinaire de Bristol en 2010), qui suit une cohorte de chats recrutés à l'âge chaton. L'une des forces de la présente étude est d'avoir mesuré le poids ainsi que le score d'état corporel (BCS, en 5 points) des animaux, ce qui permet de mieux objectiver le surpoids, en s'affranchissant des différences de poids liées au sexe ou à la morphologie. Les chattes ayant été gestantes ont été exclues.
Les chatons avaient été stérilisés :
Le poids moyen des chats est établi à 4,73 kg.
L'analyse des données montre que le BCS des chats augmente avec le temps, jusqu'à l'âge d'environ 8-9 ans, avant de redescendre progressivement, ce qui était déjà documenté et potentiellement en lien avec une évolution du métabolisme chez les chats séniors, et/ou le développement de maladies (sarcopénie, hyperthyroïdie, maladie rénale chronique).
Mais si aucune différence n'est observée entre les chats stérilisés à 4 mois (ou moins), à 5 mois et à 6 mois, ceux stérilisés plus tardivement (7-12 mois) présentent une croissance plus lente. Leur poids est également inférieur à ceux des autres groupes. Cette différence est sans explication et l'éventuel effet protecteur d'une stérilisation tardive sur le risque d'obésité serait à explorer. La raison pour laquelle les chats ont été stérilisés après 7 mois n'était pas renseignée.
Les auteurs soulignent l'absence de différence d'évolution du poids et du BCS chez les chats stérilisés précocement par comparaison à ceux stérilisés de manière conventionnelle vers 5 ou 6 mois. Le risque d'obésité est donc similaire, et sa prévention sera identique chez les chats stérilisés, quel que soit l'âge à la stérilisation.
Les chercheurs ont aussi tenu compte d'autres paramètres : origine (25 % des chats avaient été adoptés de refuges), sexe (46 % étaient des femelles), race (poils courts à 80 %), saison.
Les résultats montrent que les chats mâles sont globalement plus gros que les femelles (BCS supérieur), et plus lourds, à toutes les périodes de la vie. Les chattes sont plus légères et plus fines, en particulier en été et en automne.
La différence de poids peut s'expliquer par la taille ; la différence de BCS s'explique plus difficilement. Quant à la saisonnalité observée chez les chattes, elle pourrait être en lien avec des variations dans l'alimentation, notamment une tendance à faire des réserves énergétiques durant l'hiver, et une activité physique (prédation en particulier) plus élevée aux beaux jours. La saison serait donc à prendre en considération dans le suivi du poids.
Sur ces points en particulier, les auteurs regrettent que le mode de vie des chats, notamment l'accès à l'extérieur, et leur type d'alimentation n'aient pas pu être pris en compte, pour des raisons de méthodologie.
Par ailleurs, les chats à poils longs sont susceptibles d'être plus minces que les autres (BCS inférieur à celui des chats à poils courts). Leur poids, en revanche est équivalent à celui des chats à pelage court.
Les auteurs en concluent sur l'importance de combiner la mesure du poids et l'évaluation du BCS, naturellement plus subjective, dans le suivi et la prévention de l'obésité.
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