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23 octobre 2025
L'autorité britannique de la concurrence recommande « des changements fondamentaux dans la façon dont les structures vétérinaires accompagnent les propriétaires d'animaux de compagnie »
Saisie en septembre 2023, l'autorité britannique de la concurrence (ABC) a lancé en mars 2024 une enquête préliminaire sur le marché vétérinaire, qui a identifié cinq axes préoccupants sur ce marché, d'une valeur de 6,3 milliards de livres Sterling (7,25 milliards d'euro). Fin mai 2024, cette enquête préliminaire avait conclu à « une possible insuffisance de concurrence » et une enquête formelle a été ouverte, qui devait prendre plusieurs mois. Elle a été publiée 17 mois plus tard, à la mi-octobre 2025, avec une « décision provisoire » étoffée et des recommandations. Parmi les 21 remèdes qu'elle propose, figure le constat que « le dispositif réglementaire actuel n'est pas adapté à son objectif et doit être modernisé pour suivre le rythme des pratiques commerciales et garantir la protection des propriétaires d'animaux de compagnie ».
La décision provisoire est présentée en plusieurs parties, toutes en libre accès (et, bien sûr, en anglais) :
Parmi les constats dressés par l'ABC figure celui que « les prix moyens des services fournis par les vétérinaires ont augmenté de 63 % entre 2016 et 2023, bien au-dessus du taux de l'inflation ». Or, note cette autorité, « les propriétaires paient en moyenne 16,6 % de plus chez les grands groupes vétérinaires que chez les vétérinaires indépendants », ce qui peut s'expliquer par une différence d'équipement. Toutefois, « pour au moins trois de ces grands groupes, les prix moyens ont augmenté plus rapidement dans les cabinets qu'ils ont rachetés que dans ceux restés indépendants ». Et ces propriétaires d'animaux de compagnie « ignorent souvent les prix des services fréquemment utilisés et si leur cabinet local appartient ou non à de grandes chaînes nationales ». Ils n'ont pas de « moyen efficace de comparer les prix des vétérinaires lorsqu'ils acquièrent un animal ou déménagent. Ils peuvent parfois payer deux fois plus cher les médicaments couramment prescrits par les cabinets vétérinaires que ce qu'ils pourraient payer en ligne, soit des centaines de livres Sterling de plus que ce qu'ils devraient débourser ». Parmi les pratiques relevées, il est fréquent que « aucun devis écrit ne leur soit remis pour des traitements s'élevant à des centaines, voire des milliers de livres Sterling. Ils sont souvent incapables de savoir si les assurances pour animaux de compagnie leur offrent un bon rapport qualité-prix, [et] ils paient parfois trop cher pour des crémations individuelles ». Enfin, ils n'ont « souvent aucun moyen efficace de se plaindre en cas de problème ».
En clair, « les consommateurs moyens ne retirent aucun bénéfice de la compétition entre les structures vétérinaires ». Et du côté d'une « partie substantielle des entreprises vétérinaires, les bénéfices sont bien plus élevés qu'ils ne devraient l'être si la concurrence fonctionnait bien ». L'ABC constate donc que le « dispositif réglementaire actuel n'est pas adapté à ses objectifs. Il ne réglemente que les vétérinaires individuels et non les entreprises vétérinaires, alors que la majorité des cabinets font partie d'un grand groupe ». Aussi, elle propose « un vaste ensemble de 21 mesures pour répondre aux préoccupations susmentionnées et redynamiser la concurrence sur ce marché ». Il s'agit bien « de réformes majeures visant à transformer l'expérience des propriétaires d'animaux de compagnie et à leur permettre de faire les meilleurs choix en fonction de leur situation ».
L'ensemble de ces mesures est soumis à consultation pour les parties prenantes : celle-ci se fait en ligne et se clôturera le 12 novembre prochain. Il est possible d'y répondre de manière individuelle, au titre d'une entreprise et même anonymement. Au terme de celle-ci l'ABC « publiera sa décision finale d'ici mars 2026 ». Les réformes qu'elle contiendra alors entreront en vigueur « par le biais d'un arrêté de l'ABC juridiquement contraignant, et certaines d'entre elles avant la fin de 2026. Les petites entreprises vétérinaires bénéficieront d'un délai supplémentaire pour cette mise en œuvre ».
Parmi les 21 propositions (elles sont présentées sous forme de tableau en anglais dans la partie B de la décision provisoire, pages 11 à 13), certaines paraissent élémentaires, comme celle visant à « exiger des entreprises vétérinaires qu'elles publient des tarifs complets », ou d'exiger « des vétérinaires qu'ils fournissent aux propriétaires d'animaux des informations tarifaires claires lors du choix d'un traitement, avec des prix écrits pour les traitements de plus de 500 £ [575 €] et des factures détaillées ». Cela vaut aussi pour les crémations. D'autres mesures sont plus novatrices, comme l'obligation de « précise[r] clairement si [chaque structure fait] partie d'un grand groupe et qu'elles veillent à ce que leurs politiques et procédures permettent aux vétérinaires d'agir dans le meilleur intérêt des animaux et de leurs propriétaires ». Figure aussi une mesure pour « faciliter l'accès des propriétaires d'animaux à des médicaments moins chers en ligne, notamment en obligeant les vétérinaires à informer les propriétaires des économies réalisées en achetant des médicaments en ligne et, lorsqu'un médicament est susceptible d'être utilisé fréquemment, en fournissant automatiquement une ordonnance écrite permettant au propriétaire de l'animal de l'acheter ailleurs (sauf choix contraire de sa part), et en plafonnant le prix de [ce]s ordonnances à 16 £ », soit 18,4 €. L'ABC propose aussi de demander à la structure professionnelle britannique (le RCVS) « d'améliorer son site web “Trouver un vétérinaire”, afin d'y inclure des données tarifaires issues des listes de prix que les vétérinaires seront tenus de publier ; ces données pourront également être utilisées par des sites web et applications tiers ». Enfin, l'autorité britannique recommande à son gouvernement « de donner la priorité à une nouvelle loi sur les vétérinaires et de mettre à jour la réglementation afin d'inclure les entreprises vétérinaires, ainsi que les vétérinaires et les ASV, et de donner à l'organisme de réglementation le pouvoir de définir et de faire respecter les exigences et les normes applicables à ces entreprises », et permettant de « mettre en place un système efficace de traitement des plaintes en cas de problème ».
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